
-
Cannes: consécration pour Hafsia Herzi, western sous Covid pour Joaquin Phoenix
-
Le jeu "Fortnite" retiré de l'App Store, son éditeur accuse Apple d'entrave concurentielle
-
Première ligue féminine: vainqueur du PSG, Lyon sacré pour la 18e fois
-
Votre chat est sous un TGV? La SNCF lui donne désormais 20 minutes
-
Bolivie: des centaines de partisans d'Evo Morales manifestent à La Paz
-
La cheffe européenne de la tech appelle les Etats-Unis à plus de coopération
-
Gaza: cent morts dans un intense pilonnage israélien selon les secours
-
Bolivie : des partisans d'Evo Morales en route vers La Paz pour soutenir sa candidature
-
Tennis: finale de rêve à Rome entre Sinner et Alcaraz
-
Wall Street termine sur une note positive à l'issue d'une semaine chargée
-
Gaza: près de 90 morts dans un intense pilonnage israélien selon les secours
-
Foot: l'entraîneur Eric Roy a prolongé jusqu'en 2027 à Brest
-
Roumanie: Simion, confiant avant le second tour, accuse Macron d'ingérence
-
Athlétisme: rentrée mitigée pour Fraser-Pryce, Tebogo sans forcer
-
Nucléaire: l'Iran a tenu des discussions avec les puissances européennes
-
Tour d'Italie: Ayuso gagne, Bardet et Gaudu grimacent
-
L'auteur de la tentative de meurtre contre Salman Rushdie condamné à 25 ans de réclusion
-
Tennis: Alcaraz enchaîne à Rome, en attendant Sinner
-
Sexe, drogues et vidéos, le procès P. Diddy dans le dur
-
Ukraine : les Européens s'affichent avec Trump, contre Poutine
-
La Bourse de Paris termine en légère hausse
-
Ukraine et Russie s'accordent sur un échange de prisonniers, pas sur une trêve
-
Les avocats de migrants vénézuéliens incarcérés au Salvador dénoncent des "tortures"
-
Dix toucans morts découverts dans un camion en Moselle
-
Tennis: Alcaraz domine Musetti à Rome et se qualifie pour la finale
-
Trump insulte Springsteen copieusement après des critiques du chanteur
-
La ministre française de l’Agriculture à Budapest et Vienne pour convaincre contre l'accord Mercosur
-
Le Hamas appelle à faire pression sur Israël, 88 morts à Gaza selon les secours
-
L'auteur de la tentative de meurtre contre Salman Rushdie condamné à 25 ans de prison
-
Ressortissants détenus: la France dépose plainte contre l'Iran devant la CIJ
-
L'Ukraine et Russie ont discuté d'un cessez-le-feu et d'une rencontre Zelensky-Poutine
-
Un million d'Européens appellent à interdire les "thérapies" de conversion contre les LGBT+
-
L'ex-président gabonais Ali Bongo et sa famille en Angola
-
Tennis: avec Sinner et Paolini, le récital fortissimo de l'Italie à Rome
-
Présidentielle roumaine : contre le candidat pro-européen, une virulente campagne de désinformation
-
Cyril Hanouna, "Tout beau tout 9" à la télé, "Tout beau tout Fun" à la radio
-
L'Eurovision laisse la porte grande ouverte à Céline Dion
-
Le chanteur Chris Brown en détention provisoire au Royaume-Uni pour coups et blessures
-
Tchad: l'ex-Premier ministre Succès Masra interpellé pour "incitation à la haine"
-
Pétition pour Gaza: Juliette Binoche rejoint les signataires
-
Le jeu Fortnite indisponible sur l'App Store
-
Chlordécone aux Antilles: pourvoi de l'Etat contre sa condamnation
-
L'Iran et trois puissances européennes discutent du dossier nucléaire à Istanbul
-
Pourparlers sur l'Ukraine: pour le chef de l'Otan, Poutine a fait une "énorme erreur"
-
L’ex-président gabonais Ali Bongo et sa famille sont arrivés en Angola
-
L'Inde veut que le FMI cesse ses prêts au Pakistan, Islamabad dénonce un appel "désespéré"
-
F1: nouvelle zone de turbulences pour Alpine, qui change encore de visage
-
Dua Lipa est la plus jeune fortune britannique de moins de 40 ans
-
Le président Trump s'émeut de la faim à Gaza, où Israël poursuit ses frappes meurtrières
-
Léon XIV insiste sur son engagement social devant les ambassadeurs étrangers

Procès de Dupond-Moretti: "quel aurait été mon intérêt ?", s'énerve le ministre
A la barre, Eric Dupond-Moretti demande mardi aux juges d'"imaginer" ce qui lui "tombe dessus" quand il est nommé ministre de la Justice en juillet 2020. Alors à l'époque, avec tout ça, martèle-t-il, ses anciennes brouilles avec des magistrats, il s'"en fout".
Quand il est "choisi", à la surprise générale cet été-là, "c'est évidemment un grand bouleversement", raconte le garde des Sceaux devant la Cour de Justice de la République (CJR) qui le juge depuis lundi pour "prise illégale d’intérêts", au début de son interrogatoire.
Déjà, celui qui est sans doute à l'époque l'avocat le plus connu de France va devoir s'"acheter des cravates". Et puis il faudra découvrir "un monde totalement étranger": des lieux qui "écrasent", "chargés d'une mémoire historique". Il y a aussi le cabinet à composer, une administration "complexe", une "langue administrative un peu technocratique" à découvrir. Et son propre langage notoirement "fleuri" à policer.
"Ce truc-là, ce machin, il m'est tombé dessus, pas parce que je l'ai voulu. J'en ai hérité parce qu'il avait été initié par ma prédécesseure", Nicole Belloubet, dit-il. Ce "machin" dont il parle, ce sont des enquêtes administratives qu'il a lancées en tant que ministre de la Justice à l'encontre de quatre magistrats: l'ex-juge d'instruction Edouard Levrault et trois magistrats du Parquet national financier, dont l'ancienne cheffe du PNF, Eliane Houlette.
Ce, alors qu'il avait eu des différends avec eux quand il était avocat. C'est ce qui lui vaut ce procès inédit pour "prise illégale d’intérêts" - une première pour un ministre de la Justice en exercice.
- "La messe est dite" -
"Je ne veux pas être désobligeant mais M. Le président je me fous de l'histoire Levrault, je me fiche de l'histoire du PNF", s'emporte encore le ministre. "Pardon de le dire comme ça mais je m'en fiche".
"C'est derrière moi", "mon ancienne vie", "le cadet de mes soucis, j'ai mille, mille choses à faire", martèle aussi l'ex-avocat vedette, qui se met presque à plaider.
A cette époque "j'ai envie... mais vous ne savez pas comment j'ai envie de réussir mon ministère", lance-il, évoquant les réformes et les budgets qu'il a en tête.
Et puis, "quel aurait été mon intérêt, il faudra quand même qu'on m'explique ?", s'exaspère le ministre, alors que le président Dominique Pauthe lui demande plusieurs fois si vraiment, il n'a pas vu venir le potentiel conflit d'intérêt. "C'est compliqué d'écrire les choses, c'est beaucoup plus simple de les réécrire", ajoute le garde des Sceaux.
Suivant son habituelle ligne de défense depuis trois ans, il assure qu'il n'a fait que suivre les "recommandations" de ses services. "Jamais je n'ai demandé à mon administration d'accélérer ou de pousser une procédure, jamais", jure-t-il. Et "personne ne m'a dit +conflit d'intérêt+. Personne".
Au détour de "digressions" dont il s'excuse, Eric Dupond-Moretti distribue des petits tacles, à ceux qui le disent "irascible, vengeur démasqué qui règlerait ses comptes", aux syndicats de magistrats, à l'ex-procureur près la Cour de cassation François Molins (les deux hommes se détestent) qui "va défendre à certains" de rejoindre son cabinet au moment de sa nomination...
Et puis à l'actuel procureur près la Cour de cassation Rémy Heitz, qui représente l'accusation à ce procès, et qui lundi, au premier jour d'audience, avait pris la parole pour un "pré-réquisitoire singulier" afin de décrire une affaire "grave" et "inédite" qui ne devait pas être "le procès de la justice". "Jamais entendu une telle chose en 36 ans de barreau", lâche Eric Dupond-Moretti.
"J'ai compris que quoi que je pouvais dire, au fond la messe était dite", accuse-il. Mais ce procès, assène Eric Dupond-Moretti, "ce n'est pas le méchant garde des Sceaux contre la justice qui fonctionnerait parfaitement".
M.Fischer--AMWN