
-
Gaza: les secours annoncent plus de 50 morts, malgré des appels au cessez-le-feu
-
Agriculture: compromis trouvé au Parlement sur la loi Duplomb, avec le retour décrié d'un pesticide
-
Wimbledon: Alcaraz bousculé, Medvedev et Rune éliminés, Sabalenka sans forcer
-
Canicule: records de température lundi, le "paroxysme" attendu mardi
-
Gaza: les secours font état de 48 morts, malgré des appels au cessez-le-feu
-
Basket: l'entraîneur Tiago Splitter quitte Paris, Francesco Tabellini le remplace
-
Faustine Bollaert va remplacer Laurence Boccolini aux "Enfants de la télé"
-
Audiovisuel public: le texte rejeté dès l'entame des débats à l'Assemblée
-
Wimbledon: Medvedev et Rune tombent d'entrée, Sabalenka sans forcer
-
"Banquet paysan" devant le Sénat pour dire "non à la loi Duplomb"
-
Basket: les Bleues, un "échec" et après ?
-
Paris "regrette vivement" la condamnation d'un journaliste français en Algérie
-
A Lyon, la canicule fait suer ouvriers et restaurateurs
-
La Bourse de Paris prudente face aux discussions commerciales entre les Etats-Unis et leurs partenaires
-
L'incendie dans l'Aude sous contrôle
-
Euro féminin: l'Angleterre, championne d'Europe en délicatesse
-
Le jury délibère du sort de P. Diddy, accusé de trafic sexuel
-
Le sud de l'Europe étouffe sous des températures extrêmes
-
Migrants: prison ferme pour neuf passeurs jugés pour un naufrage mortel dans la Manche
-
Canicule: 16 départements, dont le bassin parisien, basculent mardi en vigilance rouge
-
Saison record pour CNews, toujours numéro un avec la nouvelle numérotation TNT
-
Wimbledon: Medvedev tombe d'entrée, Sabalenka sans forcer
-
Arbitrage Tapie: l'ex-patron d'Orange Stéphane Richard condamné à six mois de prison avec sursis
-
Wall Street ouvre en hausse, rassurée sur le plan commercial
-
Le jury sur le point de délibérer du sort de P. Diddy, accusé de trafic sexuel
-
Taxes sur les géants de la tech: état des lieux après le retrait du Canada
-
L'ONU appelle à "relancer le moteur du développement" face au "chaos climatique"
-
Le sud de l'Europe étouffe sous une chaleur sans répit
-
Des joueurs aux spectateurs, Wimbledon compose avec la chaleur
-
Conflits, climat et IA vont rendre l'inflation plus volatile, prédit la BCE
-
Euro-2025: Les Bleues sont "prêtes", affirme Delphine Cascarino à l'AFP
-
Euro-2025: Olga Carmona et l'Espagne gardent "la tête froide"
-
A Séville, l'ONU appelle à "relancer le moteur du développement" face au "chaos climatique"
-
Ex-fleuron de l'innovation, Carmat et son coeur artificiel en cessation de paiements
-
Foot: John Textor out, l'Américaine Michele Kang à la rescousse de Lyon
-
La Bourse de Paris sans changement avant plusieurs publications économiques
-
"On n'a jamais autant mangé sur un vélo": quand le peloton s'empiffre
-
Le coeur artificiel de Carmat placé sous assistance judiciaire
-
"Cachés, mais toujours là": dans l'ancien fief d'un gang au Salvador, la peur reste palpable
-
Le Dalaï Lama fête ses 90 ans et laisse entendre qu'il aura un successeur
-
Foot: l'Américaine Michele Kang nommée présidente de Lyon (club)
-
Les Afghans chassés d'Iran, de retour avec "rien du tout"
-
Une semaine caniculaire en perspective dans le sud de l'Europe
-
Wimbledon: l'invincible Alcaraz en quête du triplé, Djokovic rêve d'éternité
-
Le chef de la diplomatie chinoise en Europe pour resserrer les liens face à Washington
-
Délibéré pour 9 passeurs présumés après un naufrage mortel dans la Manche
-
La communauté internationale réunie à Séville au chevet de l'aide au développement
-
Canicule en France: "du jamais vu" avec 84 départements en vigilance orange
-
Pesticides: la décriée loi Duplomb soumise à des tractations décisives au Parlement
-
Dati dans l'arène de l'Assemblée pour défendre la réforme de l'audiovisuel public

Au procès du RN, contorsions à la barre pour justifier les salaires
Peut-on être garde du corps de Jean-Marie Le Pen et assistant parlementaire d'un député européen en même temps ? Pendant les premiers interrogatoires au procès du Rassemblement national lundi, les prévenus ont sorti les rames pour tenter de justifier que les contrats signés n'avaient rien de fictifs.
Premier des 26 prévenus à la barre: l'ex-député européen Fernand Le Rachinel, 82 ans. Crâne dégarni, costume sombre, il était l'imprimeur du Front national (rebaptisé RN), a "fait l'Algérie", comme "Jean-Marie Le Pen" - il le rappelle trois fois.
Un temps fâché avec le parti qui lui devait de l'argent, il n'avait pas mâché ses mots pendant l'enquête. En s'en était pris "plein la gueule", avait-il dit à l'époque, pour avoir raconté qu'on lui avait "imposé" des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour le FN. Alors que lui en aurait préféré des vrais, "chevronnés", pour l'aider à sa tâche d'eurodéputé.
Aujourd'hui, et sans doute au grand soulagement du RN, il est bien plus mesuré, "consterné" d'être ici, lui qui n'a "rien à se reprocher".
Il le reconnaît, c'est Jean-Marie Le Pen qui avait "choisi" ses deux assistants parlementaires entre 2004 et 2009. En l'occurrence, le garde du corps et la secrétaire personnelle du patriarche. Mais d'autres assistants "travaillaient" réellement pour lui, payés sur les enveloppes parlementaires d'autres députés, précise-t-il, reprenant la thèse de la "mutualisation" chère à la défense du Rassemblement national.
"A l'époque c'était comme ça, plus libre... Ce système était connu de tout le monde, même des fonctionnaires européens", assure-t-il à la barre.
Le tribunal pousse: lui, l'ancien chef d'entreprise, qui en a "créé une trentaine", n'a rien vu d'anormal, voire d'illégal, à rémunérer avec l'argent du Parlement européen des gens qui ne travaillaient "absolument pas" pour lui, le député européen ?
"Je crois qu'il n'y a rien de comparable avec une entreprise", élude M. Le Rachinel. "Et pourquoi ? Parce que c'est de l'argent public ?", rétorque la présidente Bénédicte de Perthuis.
- "Sécurité du groupe" -
Son avocat tente de voler à son secours pour démontrer la réalité du travail d'assistant parlementaire - et donc l'absence de détournement de fonds. "C'est un gros travail d'organiser une visite de groupe, l'hôtellerie, le repas ?"
"Oui, tout à fait", ânonne M. Le Rachinel, qui fatigue.
"Et dans votre circonscription, les assistants parlementaires, ils aidaient à préparer les discours ?"
"Tout à fait, tout à fait".
Arrive Thierry Légier, ancien militaire et militant de l'Action française, garde du corps historique des présidents successifs du parti (Marine Le Pen après son père, et aujourd'hui Jordan Bardella).
Mais aussi responsable de "la sécurité du groupe" quand il était au Parlement européen, s'empresse-t-il de préciser.
Crâne chauve, bouche pincée, il se cramponne à la barre, fait des phrases courtes pour être sûr de ne pas dire un mot de trop.
Le tribunal doit s'y prendre à trois fois pour avoir des réponses. Pourquoi avoir signé ce contrat ? "Je faisais confiance au député européen" Lequel ? "Fernand Le Rachinel est député européen, Jean-Marie Le Pen est député européen".
Thierry Légier veut surtout insister sur le fait qu'il travaillait "12 à 18 heures par jour" - même si le tribunal lui répète que le problème n'est pas de savoir s'il a vraiment travaillé, mais plutôt s'il a vraiment été assistant parlementaire.
"Je m'occupais des visiteurs"... il y a "un million de bureaux au Parlement", des "rendez-vous dans d'autres bâtiments", parfois "une réunion dans un bar... Il y a cinq bars au Parlement", énumère-t-il péniblement sans jamais vraiment finir sa démonstration.
Et que pense-t-il de cette indemnité de licenciement "pour motif économique", de près de 30.000 euros, qu'il avait touchée à la fin de son contrat avec M. Le Rachinel en 2009, demande la procureure Louise Neyton, alors qu'il avait signé juste après un autre contrat d'"assistant parlementaire", cette fois de Marine Le Pen ?
Le mandat de M. Rachinel était fini, "c'est logique", rétorque Thierry Légier. "Mais vous travailliez en continu pour Jean-Marie Le Pen", s'étrangle la procureure... avant de laisser tomber. "Plus de questions".
P.Santos--AMWN