
-
Canicule dans les écoles: Borne demande pragmatisme et souplesse
-
L'incendie dans l'Aude, non maîtrisé à la tombée de la nuit, parcourt des centaines d'hectares
-
La France assommée par une canicule "inédite", 84 départements en vigilance orange lundi
-
Brésil: menacé de prison, Bolsonaro combatif devant ses partisans
-
Netanyahu évoque des "opportunités" pour la libération des otages à Gaza
-
Mondial des clubs: le PSG donne le tournis au Miami de Messi
-
Loi Duplomb: des milliers d'opposants au texte mobilisés ce week-end en France
-
La France assommée par la canicule, 84 départements en vigilance orange lundi
-
Cyclisme: Dorian Godon déjoue la chaleur et la FDJ
-
En pleine canicule, les Lyonnais s'offrent une "baignade dérivante" sur le Rhône
-
Importants feux dans l'Aude, un camping et une abbaye évacués
-
"Rien n'excuse" les propos de rappeurs contre Israël au festival de Glastonbury, dénonce Starmer
-
Loi Duplomb: des milliers d'opposants au texte mobilisés ce weekend en France
-
Euro de basket: les Bleues ont coulé au Pirée
-
F1: le Britannique Lando Norris (McLaren) remporte le GP d'Autriche
-
Wimbledon: jouer sur gazon, un art difficile
-
Plus de 20 Palestiniens tués dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les secours
-
Vives condamnations après les propos contre Israël de rappeurs au festival de Glastonbury
-
Hong Kong: dissolution de l'un des derniers partis d'opposition face à une "immense" pression
-
MotoGP: Marc Marquez s'impose dans la Cathédrale de la vitesse
-
La canicule s'intensifie, la vigilance orange étendue à 84 départements lundi
-
"Des chemins pour l'écologie sont à portée de main", affirme Bayrou
-
Censure, dissolution: Bayrou de plus en plus menacé
-
Rallye: en Grèce, Tänak offre à Hyundai sa première victoire de l'année, devant les Français
-
La canicule s'intensifie dans le sud de l'Europe
-
Top 14: Toulouse, la force de l'habitude, la quête insatiable
-
Top 14: l'UBB rate encore la dernière marche mais a réduit l'écart
-
Vives condamnations après les propos anti-Israël de rappeurs au festival de Glastonbury
-
Une Britannique finit une course record à travers l'Australie
-
Après Nice, Cannes limite le nombre de paquebots géants dans sa baie
-
Mondial des clubs: le PSG joue gros contre Messi et les vieilles gloires de l'Inter Miami
-
Cyclisme: Lapeira et le redoutable défi du doublé national
-
L'IA devient menteuse et manipulatrice, les chercheurs s'inquiètent
-
Aux Etats-Unis, une fabrique de boîtes en fer-blanc et le "chaos" des droits de douane
-
Le Royaume-Uni appelé à en faire plus pour ses ressortissants arbitrairement détenus à l'étranger
-
Pavel Talankin, "Monsieur Personne" qui a filmé la propagande dans les écoles russes
-
Coquilles Saint-Jacques: l'écloserie qui lutte contre l'épuisement de la ressource
-
Trail: les Américains Olson et Hall vainqueurs surprise de la Western States 100, Jornet 3e
-
Mondial des clubs: Palmeiras force le verrou Botafogo et passe en quart
-
Brésil: menacé de prison, Bolsonaro mobilise ses partisans pour "la justice"
-
La canicule s'intensifie, la quasi-totalité de la France assommée par la chaleur
-
Environ 140.000 manifestants en Serbie pour réclamer des élections
-
Top 14: Toulouse vient à bout de Bordeaux-Bègles et s'offre un triplé
-
"Questions pour un champion" bientôt cantonné aux week-ends
-
ATP: Taylor Fritz réussit la passe de quatre à Eastbourne
-
F1: Norris se rassure en écrasant les qualifications en Autriche
-
Gaza: la Défense civile annonce 37 morts dans des frappes ou tirs israéliens
-
Ligue 1: Paul Pogba signe à Monaco pour rebondir après les ennuis
-
La quasi-totalité de la France en vigilance orange canicule dimanche
-
Cyclisme: le FDJ écrase la course, Le Net sacrée

Procès des viols de Mazan: "détruite" mais "déterminée", Gisèle Pelicot veut "changer la société"
"Je suis une femme totalement détruite", a lancé Gisèle Pelicot mercredi devant la cour qui juge son ex-mari et 50 autres hommes pour l'avoir violée pendant des années alors qu'elle était droguée et inconsciente, affirmant vouloir "changer cette société" face aux violences sexuelles faites aux femmes.
En demandant la levée du huis clos du procès des viols de Mazan (Vaucluse), "je voulais que toutes les femmes qui (sont) victimes de viol se disent +Madame Pelicot l’a fait, on peut le faire+. Je ne veux plus qu’elles aient honte. La honte, ce n’est pas à nous de l’avoir, c’est à eux. (...) J’exprime surtout ma volonté et détermination pour qu’on change cette société", a affirmé à la barre de la cour criminelle de Vaucluse celle qui est devenue, à 71 ans, une icône de la cause féministe.
"Je veux que mon exemple serve aux autres", a-t-elle asséné plus tard, d'une voix claire mais déterminée.
Mme Pelicot avait été invitée à s'exprimer par le président de la cour, Roger Arata, pour "donner ses impressions" à mi-parcours de ce procès hors norme débuté le 2 septembre et prévu jusqu'au 20 décembre, emblématique de la soumission chimique et des violences sexuelles.
"Je ne sais pas comment je vais me reconstruire, me relever de tout ça. Heureusement, je suis soutenue par un psychiatre et il me faudra encore beaucoup d’années. A bientôt 72 ans, je ne sais pas si ma vie me suffira pour me relever", a-t-elle ajouté.
- "Bas-fonds de l'âme" -
La septuagénaire s'est ensuite adressée à son mari, assis dans le box des accusés mais sans le regarder, alternant le tutoiement et la troisième personne, pour lui demander "comment" il avait pu, pendant une décennie la droguer aux anxiolytiques, la violer et la faire violer par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet.
"Je cherche à comprendre comment ce mari, qui était l'homme parfait, a pu en arriver là. Comment ma vie a pu basculer. Comment tu as pu laisser entrer chez nous ces individus alors que tu connaissais mon aversion pour l'échangisme. Pour moi, cette trahison là, elle est incommensurable. Cinquante ans de vie, je pensais finir mes jours avec ce monsieur...", a-t-elle expliqué.
"Personne n’a rien vu. Ma vie a basculé dans le néant, je ne comprends pas comment il a pu en arriver là. J'ai toujours essayé de te tirer vers le haut, toi tu as atteint les bas-fonds de l'âme humaine mais malheureusement c'est toi qui a choisi", a-t-elle poursuivi.
Son ex-mari, 71 ans, est resté sans réaction apparente, baissant les yeux.
Les six autres coaccusés, entourés de leurs conseils, dont la cour étudie les cas cette semaine, sont eux aussi restés silencieux.
Cette prise de parole de Gisèle Pelicot est la seconde depuis le début du procès. Mi-septembre, elle était sortie de sa réserve habituelle en exprimant son sentiment d'humiliation mais aussi de colère face aux insinuations de certains avocats sur ce qu'elle a subi, leur lançant: "Un viol est un viol !"
- "Ce sont des violeurs" -
Comme quasiment tous les jours depuis l'ouverture du procès qui suscite une forte attention internationale, Gisèle Pelicot est arrivée mercredi sous les applaudissements du public au palais de justice d'Avignon. A la pause de midi, son ancien professeur d'art dramatique lui a remis un bouquet, saluant son "courage" et sa "force de caractère", sous les applaudissements et les "bravo" du public.
Elle suit assidument presque toutes les audiences où défilent un à un les accusés de ce procès qui, dit-elle, "qui n'est pas seulement le mien mais aussi celui de toutes les femmes et hommes victimes de viol". Il lui arrive parfois de lever les yeux au ciel ou d'afficher un rictus moqueur lorsque certains d'entre eux donnent des explications baroques -"par peur", "pour faire plaisir" au couple", "par accident"...- pour justifier leurs actes. Presque aucun n'admet l'avoir violée.
Des explications, parfois ponctuées d'excuses, souvent timides, qu'elle n'accepte pas: "Ces hommes sont en train de me souiller. Ils souillent une femme inconsciente. Ils se dédouanent de toute responsabilité. Mais pour moi il n’y a pas +viol et viol+. Ce sont des violeurs, ils violent, point. Quand ils s’excusent, en fin de compte, ils s’excusent eux-mêmes".
Tous les accusés encourent jusqu'à 20 années de réclusion criminelle.
T.Ward--AMWN