
-
Retraites: Bayrou se prononce sur le conclave, son avenir en jeu
-
L'étendue de la dette de la France début 2025 dévoilée jeudi
-
Argentine: retraités et enseignants manifestent, le gouvernement supprime un jour férié
-
Zelensky signe un accord pour un tribunal spécial pour l'Ukraine, espère voir Poutine jugé
-
Euro-2025 Espoirs: sèchement battue par l'Allemagne 3-0, la France s'arrête en demi-finale
-
Droits de douane: Redex, qui conçoit des instruments de mesure pour Elon Musk, veut croire "au bon sens"
-
Victoire surprise du jeune Mamdani à la primaire démocrate à New York
-
Wall Street attentiste avant des données économiques américaines, Nvidia au plus haut
-
Le suspect de l'attaque au Colorado visé par de nouveaux chefs d'accusation pour crime antisémite
-
Le patron de la SNCF prolongé jusqu'à l'automne
-
Le fromage de Pag, des siècles de tradition et d'embruns
-
Cessez-le-feu entre Israël et l'Iran, une "opportunité" pour les proches des otages à Gaza
-
Football: dernier hommage rendu à Bernard Lacombe près de Lyon
-
Blanchiment présumé de fraude fiscale: fin des perquisitions et des gardes à vue à la Société Générale
-
Pendant un sommet de l'Otan apaisé, la guerre commerciale continue
-
Aux Etats-Unis, une réunion d'experts sur les vaccins suscite des critiques
-
En France, des étés au régime sec si la gestion de l'eau ne change pas
-
Orages: 57 départements en vigilance orange après une semaine de canicule
-
Les Israéliens, soulagés, reprennent leur vie normale après le cessez-le-feu avec l'Iran
-
La présidente du Mexique menace de poursuivre SpaceX pour la pollution causée par ses fusées
-
La Bourse de Paris prudente face aux incertitudes commerciales
-
Trump annonce des discussions avec l'Iran la semaine prochaine
-
Soleil et "bonnes affaires" pour le lancement des soldes d'été
-
Jeff Bezos à Venise pour son mariage, malgré les protestations
-
Vol de câbles en cuivre à Lille: le trafic TGV a "repris normalement" à 14H00
-
Orages: 57 départements en vigilance orange mercredi
-
IA: une étude souligne des carences de Grok dans ses réponses sur la guerre Iran-Israël
-
Top 14: Louis Bielle-Biarrey (UBB) "apte" à jouer la finale contre Toulouse (source proche du joueur)
-
Santé: 1,7 milliard d'économies prévues en 2025, l'industrie pharmaceutique refuse les baisses de prix
-
Trump annonce de "grands progrès" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza
-
Au Mondial des clubs, on compose avec de fortes chaleurs et ce n'est pas fini
-
Stéphane Bern va se lancer sur YouTube avec Gaspard G
-
Armement: la République tchèque prolonge le bail d'avions de chasse suédois
-
Au Kenya, violences lors des manifestations commémorant le mouvement de 2024, deux tués par balles
-
Drogue: deux hommes dont un policier belge tués dans une course-poursuite en Moselle
-
Wall Street reprend son souffle, surveille la trêve entre l'Iran et Israël
-
Les pays de l'Otan promettent de payer plus pour leur défense, Trump crie "victoire"
-
Un jeune élu très à gauche en tête de la primaire démocrate à New York
-
Football: Textor va devoir être plus convaincant pour sauver Lyon
-
La Poste: en l'absence de nouveau PDG, Philippe Wahl reste à la présidence
-
"Textor dehors!": colère et dépit des supporters de l'OL, relégué en Ligue 2
-
Lea Massari, à l'aise dans le drame des deux côtés des Alpes
-
Matcha : le Japon submergé par le succès mondial de son or vert
-
Au Kenya, les manifestations commémorant le mouvement de 2024 tournent à la violence
-
Le gouvernement prévoit 1,7 md d'euros d'économies sur les dépenses de santé en 2025
-
Le chikungunya circule à un niveau jamais vu en métropole aussi tôt dans l'année
-
Trump affirme que le programme nucléaire de l'Iran a été retardé de plusieurs "décennies"
-
Plus de 80.000 personnes évacuées après des inondations dans le sud-ouest de la Chine
-
"Une grande victoire" : Trump conciliant au sommet de l'Otan
-
La Hongrie, l'Inde et la Pologne de retour dans l'espace

Thaïlande: après le tsunami, 20 ans pour reconstruire une école et sa vie
Après que le tsunami le plus meurtrier de l'histoire a emporté sa fille unique en Thaïlande, Elisabeth Zana a pensé au suicide: c'est au chevet d'une école alors décrépie, près des lieux de la tragédie, que sa vie a repris sens.
Devant une plage de l'île de Phi Phi (sud), dans un décor digne d'une carte postale, la Française de 79 ans repense au "chaos qu'on ne peut pas oublier", qui l'a saisie en février 2005, au même endroit.
Le lendemain de Noël, le 26 décembre 2004, un séisme de magnitude 9,1, au fond de l'océan Indien, déclenche un tsunami gigantesque qui fait environ 230.000 morts dans une dizaine de pays d'Asie du Sud et du Sud-Est.
En Thaïlande, plus de 8.300 personnes ont été tuées, dont plus de 2.000 étrangers venus pour la plupart profiter des plages du Sud.
Sa fille Natacha Zana, alors âgée de 35 ans, se trouvait sur Phi Phi au moment où s'est abattu le mur d'eau de plusieurs mètres de haut.
Les recherches des autorités pour retrouver son corps ont duré neuf mois, entrecoupés d'épisodes de "désarroi total" pour Mme Zana et son mari.
"Pour nous qui n'avons pas d'autres enfants... Nos vies étaient terminées. La tentation du suicide a été très forte" pendant l'attente, explique-t-elle.
"On ne pouvait pas passer à l'acte tant qu'on ne l'avait pas retrouvée", assure-t-elle.
- Mémorial délabré -
Aujourd'hui, il ne reste qu'un mémorial laissé à l'abandon sur cette île symbole du tourisme de masse, où le béton des constructions destinées aux visiteurs a colmaté les cicatrices du tsunami.
Les locaux n'aiment pas évoquer le traumatisme de la catastrophe, et certaines familles d'étrangers disparus préfèrent éviter l'endroit, a remarqué Elisabeth Zana, qui a pris le chemin opposé pour surmonter son deuil.
Après l'identification du corps de sa fille, elle s'est installée dans la province de Krabi, non loin de Phi Phi mais sur le continent, pour s'occuper de son association nouvellement créée, d'aide aux enfants affectés par le tsunami - sans parler thaï, ni trop connaître le royaume.
L'ancienne professeure de danse a contribué à sauver une école publique du coin, promise à la fermeture car délabrée, à travers des dons de matériel, le financement d'infrastructures, ou la mise en place d'un système de parrainage à destination des écoliers les plus défavorisés.
Des drapeaux français et des terrains de pétanque dans la cour font flotter au-dessus de l'école, qui accueille environ 180 enfants de 3 à 11 ans, le souvenir de sa fille unique, avec laquelle elle partageait une relation fusionnelle.
- Danse et musique -
Pour les commémorations du 20e anniversaire du tsunami, des élèves préparent un concert de musique thaïlandaise et une représentation de "nora", une danse traditionnelle.
Les cours de musique sont rares dans le système éducatif public thaïlandais, réputé pour son manque de moyens et ses inégalités au détriment des établissement ruraux.
"Beaucoup d'écoles sont jalouses", lance dans un sourire Chanita Jitruk, 56 ans, professeure d'anglais, qui accompagne l'action de Mme Zana depuis le quasi-début.
A son arrivée en 2005, l'établissement comptait quatre fois moins d'enfants.
Aujourd'hui, la moitié des enfants de l'école profite d'une aide mensuelle de 1.000 bahts (27 euros) qui sert surtout à payer les uniformes obligatoires, qui représentent un coût élevé pour les familles.
"Les bourses sont importantes pour améliorer notre éducation", explique l'une des bénéficiaires, Korawi Kaesuk, dix ans.
La fillette, surnommée Pam, rêve de devenir infirmière, pour à son tour, "aider les gens", assure-t-elle.
Les succès de l'école ont remis du baume au cœur d'Elisabeth Zana, qui raconte dans un livre sorti récemment les 20 ans de son périple caritatif: "Peu à peu, une certaine paix s'est installée. Mais il a fallu beaucoup de temps."
A.Jones--AMWN