-
La Bourse de Paris termine en forte hausse, profitant d'un vent d'optimisme
-
Antisémitisme: Jérôme Guedj, de gré ou de force dans la mêlée
-
Le roi Charles III et Camilla en visite au Canada les 26 et 27 mai (palais)
-
Le prince Harry perd son recours en justice sur sa protection policière
-
La Syrie condamne la frappe israélienne près du palais présidentiel après des violences contre les druzes
-
Wall Street ouvre en hausse, rassurée par l'emploi américain
-
Champions Cup: Ramos nouvelle victime de l'hécatombe toulousaine avant Bordeaux-Bègles
-
Gérard Depardieu en tournage au Portugal sous la direction de Fanny Ardant
-
Protection des données européennes: TikTok lourdement sanctionné pour ses failles en Chine
-
Le Cachemire pakistanais appelle à "stocker la nourriture" après de nouveaux tirs nocturnes avec l'Inde
-
Foot: la Ligue de football professionnel et DAZN mettent fin à leur "différend" judiciaire (LFP)
-
Allemagne: le débat sur le parti AfD, classé "extrémiste de droite", est relancé
-
Frappe israélienne près du palais présidentiel de Damas après des violences contre les druzes
-
Frappes israélienne près du palais présidentiel de Damas après des violences contre les druzes
-
Foot: la blessure de Dembélé aux ischio-jambiers "évolue favorablement", selon le PSG
-
Attaques de prisons: 21 suspects présentés à la justice, la piste des narcotrafiquants confirmée
-
Rio grouille de "petits monstres" fans de Lady Gaga
-
Ouganda: l'armée arrête le chef de la sécurité de l'opposant Wine
-
Transfert de données de l'UE vers la Chine: TikTok condamné à 530 millions d'euros
-
Hong Kong: la croissance accélère mais risque de ralentir avec les droits de douane américains
-
Au Vatican, la cheminée qui annoncera l'élection du pape a été installée
-
Louer une poule, nouvelle mode contre la flambée du prix des oeufs aux Etats-Unis
-
Trump contre Toyota? Sur les routes japonaises, les voitures américaines brillent par leur absence
-
NBA: Doncic, LeBron, un nouveau pivot, les défis des décevants Lakers
-
Trump ordonne à l'Etat de cesser de financer les médias publics PBS et NPR
-
Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave
-
Dîner mortel aux champignons en Australie: l'accusée n'a jamais demandé de nouvelles des invités, selon son mari
-
La Bourse de Paris optimiste sur l'évolution des relations sino-américaines
-
L'extrême droite britannique remporte une élection partielle, un revers pour Starmer
-
Apple fait mieux que prévu au 1er trimestre, mais s'attend à une facture salée des droits de douane
-
Au Cachemire indien, le nettoyage des tatouages politiques bat son plein
-
Le CNRS lance son programme pour attirer en France les chercheurs menacés
-
NBA: Brunson envoie les Knicks en demi-finale de conférence, les Clippers auront droit à un match 7
-
Washington s'attend à de nouvelles discussions avec l'Iran mais Trump accentue la pression
-
Les pressions économiques menacent la liberté de la presse dans le monde, alerte RSF
-
Bronchiolite: une vaste étude confirme l'efficacité du Beyfortus pour prévenir des infections graves
-
F1: McLaren de retour à Miami, où tout a (re)commencé
-
Ligue 1: batailles pour l'Europe et la survie, Lille-Marseille en vedette
-
Guerre commerciale: la Chine dit "évaluer" une proposition américaine
-
Israël bombarde près du palais du président syrien accusé de "génocide" des Druzes
-
Poursuivi pour viols, le comédien britannique Russell Brand devant le tribunal
-
Le prince Harry fixé vendredi sur son recours concernant sa sécurité au Royaume-Uni
-
Minerais: Zelensky salue l'accord "véritablement équitable" avec Washington
-
Ligue Europa: Tottenham bat Bodoe/Glimt et prend une option pour la finale
-
Euroligue: l'Olympiakos d'Evan Fournier rejoint le Final Four
-
Ligue Europa: Tottenham bat Bodoe/Glimt (3-1) et prend une option pour la finale
-
C3: Manchester United corrige l'Athletic Bilbao et se rapproche de la finale
-
Poutine "seul obstacle" à la paix en Ukraine, selon Paris
-
Wall Street termine en hausse, tirée par la tech
-
Les 100 jours passés, premier mouvement majeur dans l'équipe Trump
Au tribunal, le regard noir d'Adèle Haenel posé sur Christophe Ruggia
Adèle Haenel ne l'a pas lâché de son regard noir pendant l'heure qu'a duré le résumé des faits. Et de l'autre côté de la barre, le réalisateur Christophe Ruggia s'est bien gardé de le croiser, yeux fixés sur le tribunal qui le juge pour agressions sexuelles sur mineure.
L'actrice, qui s'est aujourd'hui mise en retrait du cinéma, avait accusé en 2019 le réalisateur de l'avoir agressée sexuellement pendant deux ans et demi, alors qu'elle avait entre 12 et 14 ans et qu'il était lui presque quadragénaire.
Elle avait 11 ans au moment du casting de son film "Les Diables" et 12 à l'été 2001 pendant le tournage, "éprouvant" de l'avis des enfants acteurs et des professionnels adultes.
Aux enquêteurs, ils avaient décrit leur "malaise" face au comportement de Christophe Ruggia sur le plateau. "Envahissant", "déplacé", "sa main sur la cuisse" de la jeune actrice, "des trucs dans le cou", elle "assise sur ses genoux". "Ça va pas, on dirait un couple, c'est pas normal", s'était dit une scripte du film.
Les agressions, dénoncées par Adèle Haenel et contestées par Christophe Ruggia, ont commencé juste après. D'abord sous couvert de "promotion" du film, elle a passé une grande partie de ses samedis après-midi chez lui, quand elle était en quatrième et en troisième.
Elles se déroulaient selon elle toujours de la même façon, décrit le président: sur le canapé, il commence par lui caresser les cuisses, remonte "l'air de rien", puis lui touche le sexe ou la poitrine. "Il respirait fort" et "m'embrassait dans le cou", décrit-elle.
Sur son siège, Adèle Haenel semble revivre les faits, serrant les dents, son visage plusieurs fois secoué de tics nerveux.
"À chaque fois, il lui préparait son goûter préféré", poursuit le tribunal. "Il disait qu'il l'avait créée", qu'il "l'aimait, que les autres ne pouvaient pas comprendre, qu'il n'avait pas eu de chance de tomber amoureux d'elle, qu'elle était une adulte dans un corps d'enfant", rappelle encore le président.
- "Une sorte de réflexion ?" -
Droite comme un i, Adèle Haenel garde ses yeux emplis de rage posés sur Christophe Ruggia, assis de l'autre côté du prétoire à quelques mètres, mais qui ne se tourne jamais vers elle.
Parfois elle écrit furieusement quelques mots, avant de se redresser et de le fixer à nouveau.
"Est-ce qu'aujourd'hui vous avez la possibilité de nous livrer une sorte de réflexion ?", demande le tribunal en appelant à la barre Christophe Ruggia, 59 ans, pour un premier interrogatoire.
"J'ai pris conscience que le film a été douloureux à vivre pour Adèle, qu'elle a été choquée par le tournage et que ça a été très difficile de se revoir à l'image", dit-il, assurant cependant avoir eu le "même rapport" avec "les deux enfants" acteurs du film.
Avant cela, le tribunal avait éteint les lumières de la grande salle d'audience remplie de public pour en montrer des extraits.
"Les Diables", pas un succès commercial mais salué par la critique à l'époque souligne le tribunal, raconte la fugue perpétuelle d'un frère et de sa soeur autiste abandonnés à la naissance. Une histoire qui devient incestueuse en cours de film, avec plusieurs scènes sexuelles entre les enfants.
Au grand écran dans la salle, on voit notamment l'actrice de 12 ans sortir d'une douche et emprunter un long couloir entièrement nue. Des gros plans sur sa poitrine d'enfant alors qu'elle se caresse et effectue des mouvements de langue.
Contre son avocate venue s'asseoir à côté d'elle, Adèle Haenel est à nouveau prise de mouvements nerveux de la tête, puis détourne vivement le regard, s'essuyant les yeux d'un mouchoir. Christophe Ruggia regarde lui tous les extraits de son film.
Avant l'ouverture de l'audience, une cinquantaine de personnes, en grande majorité des femmes, s'étaient rassemblées devant le tribunal. "Merci Adèle", "Adèle, tu n'es pas seule", "la honte doit changer de camp", pouvait-on lire sur leurs pancartes.
L'actrice devrait témoigner devant le tribunal vers 18H00.
Christophe Ruggia, jugé pour agressions sexuelles aggravées par la minorité de la victime et sa position d'autorité, encourt jusqu'à 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende.
A.Mahlangu--AMWN