-
Tennis de table: Alexis Lebrun s'arrête avant la finale à Montpellier
-
Israël menace d'intensifier les attaques contre le Hezbollah dans le sud du Liban
-
L'Inde place sur orbite avec succès un gros satellite de télécommunications
-
Ukraine: six morts dans une attaque russe, Kiev frappe un port sur la Mer Noire
-
Tennis: Alizé Cornet nommée capitaine de l'équipe de France de Billie Jean King Cup
-
"Je ne peux pas manger": des millions d'Américains privés d'aide alimentaire à cause de la paralysie budgétaire
-
XV de France: Léo Barré remplace Joris Segonds dans les 42 pour l'Afrique du Sud
-
En Corée du Sud, des morts solitaires et tout un business derrière
-
Vol au Louvre: ce que l'on sait, après les nouvelles mises en examen
-
Dernière ligne droite dans la très suivie course à la mairie de New York
-
Pollution de l'air: à New Delhi, ces douteux tests de pluie artificielle
-
Nouvelle ruée vers l'or en Californie, face à l'envolée des cours
-
"In Waves and War", l'odyssée de vétérans traumatisés, convertis aux psychédéliques
-
Pessimistes, les Français dépensent au compte-gouttes
-
Hautes-Alpes: l'ex-station de ski de Céüze rend son site à la nature
-
Dans le marais de Brière, des chênes enfouis témoins de l'histoire du climat
-
Policiers de Bobigny mis en examen pour viols: une vidéo retrouvée sur le portable de l'un d'eux
-
Skate Canada: Malinin largement en tête après le court, Chiba titrée
-
World Series de baseball: les Dodgers réussissent le doublé au bout du suspense
-
NBA: premier succès des Pacers, Trae Young absent au moins un mois
-
Crues au Vietnam: le bilan monte à 35 morts
-
Nouvelle frappe américaine contre un bateau de narcotrafiquants présumés, trois morts
-
Trump accuse le Nigeria de "tolérer les meurtres de chrétiens" et menace le pays d'une action militaire
-
Australie: la passagère d'une croisière meurt après avoir été abandonnée sur une île
-
Dix blessés dont neuf graves dans une attaque à l'arme blanche dans un train en Angleterre
-
Argentine: une Marche des fiertés contre les politiques de Milei
-
Plusieurs blessés dans une attaque à l'arme blanche dans un train en Angleterre, deux personnes interpellées
-
Tennis de table: Alexis Lebrun en demi-finale à Montpellier
-
Top 14: Toulouse à la fête et leader, Pau dauphin, premier point pour Perpignan
-
Rugby: la Nouvelle-Zélande prend sa revanche contre l'Irlande à Chicago
-
Ligue 1: Marseille gagne à Auxerre avec le service minimum
-
Angleterre: Arsenal imperturbable, Liverpool et Chelsea se relancent
-
Rugby: Dupont à Toulouse, la prolongation du patron
-
Casse du Louvre: deux nouvelles mises en examen samedi, quatre au total
-
Shein vendait des poupées à caractère pédopornographique, la justice française saisie
-
Ligue 1: Monaco, insipide, perd son invincibilité à Louis-II et tombe de haut contre le PFC
-
Italie: Naples neutralisé à domicile par Côme
-
Tanzanie: après trois jours de violences, la présidente proclamée vainqueur
-
Ligue 1: Paris bat Nice sur le fil et se libère d'un poids
-
Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime défiera Sinner en finale
-
Espagne: Griezmann marque son 200e but en Liga contre Séville (3-0)
-
Rugby: revanchards, les Anglais font plier l'Australie
-
Tennis: "plus mature", Auger-Aliassime retrouve un second souffle
-
Gaza: des corps rendus par le Hamas ne sont pas ceux d'otages, nouvelles frappes israéliennes
-
Casse du Louvre: deux mises en examen samedi, trois personnes remises en liberté
-
Tanzanie: la présidente proclamée vainqueur après trois jours de violences
-
Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime en finale après avoir dompté Bublik
-
Casse du musée du Louvre: mise en examen d'une suspecte, un autre remis en liberté
-
Détente dans la crise Nexperia: la Chine va autoriser certaines exportations
-
Présidentielle au Cameroun: à Douala, des familles endeuillées par les violences post-électorales
Des réseaux sociaux aux librairies: Rupi Kaur, "instapoète" sans tabou
Artiste 2.0 engagée, la Canadienne d'origine indienne Rupi Kaur a démocratisé ces dernières années la poésie, en parlant de violences sexuelles, de dépression ou d'immigration. Célèbre grâce à Instagram, elle vend aujourd'hui ses recueils à des millions d'exemplaires et remplit des salles.
Livre à la main, l'artiste de 29 ans aux longs cheveux noirs, vêtue d'une jupe à motif léopard, déclame son poème d'une voix claire devant un large public majoritairement féminin au Centre national des Arts d'Ottawa.
"Pourquoi est-ce qu'on ne se lancerait pas dans le sujet préféré de ma psy: ma santé mentale ?", lance-t-elle ensuite sous les acclamations de la foule au début d'un show de plusieurs heures entrecoupé de nombreuses anecdotes personnelles, de ses souvenirs d'enfant déracinée aux dîners mondains auxquels elle participe désormais.
Après s'être fait un nom en quelques années à peine, la jeune artiste est la figure de proue d'une poésie d'un genre nouveau. Fin 2014, à 21 ans, Rupi Kaur publie elle-même son premier recueil "Milk and Honey" ("Lait et Miel"), mêlant poésie, prose et illustrations, qui devient rapidement un best-seller.
"A l'époque, il n'y avait pas de marché pour la poésie", se souvient Rupi Kaur, trois recueils à son actif, actuellement en tournée mondiale.
Consacrée "reine des Instapoètes" par le magazine Rolling Stones en 2017, la jeune autrice - qui est suivi sur Instagram par 4,5 millions d'abonnés - a vendu plus de 10 millions d'exemplaires de ses deux premiers livres qui ont été traduits dans plus de 40 langues.
Des milliers de personnes se pressent lors de ses passages sur scène. Et elle a également développé de nombreux produits dérivés (pull, t-shirt, tatouages...)
- Censurée -
"Hier, j'étais sur scène à Chicago et on parlait de santé mentale, d'abus... Il y avait environ 2.000 personnes dans le public. Se dire que l'on n'est pas tout seul avec nos expériences d'anxiété et de dépression, je trouve ça plutôt cool", raconte à l'AFP Rupi Kaur.
La jeune femme qui a grandi en grande banlieue de Toronto voit sa cote de popularité exploser en mars 2015. Etudiante en littérature et rhétorique, elle est censurée deux fois par Instagram après avoir posté une photo d'elle allongée de dos, le jogging taché de sang menstruel. Le cliché et sa réponse cinglante font le tour de la planète.
En avril dernier, elle a de nouveau dénoncé la censure, indignée que certains Etats américains, notamment le Texas et l'Oregon, envisagent d'interdire son premier recueil dans des écoles et bibliothèques parce qu'il "explore les agressions sexuelles et la violence subies par une jeune femme".
"Ca me brise le cœur que des parents et des législateurs tentent d'interdire ce livre. On bannit la culture et l'expression, et ceux qui en souffrent le plus sont les jeunes lecteurs", regrette la poétesse.
Née au Pendjab, province la plus peuplée de l'Inde, cette fille d'un réfugié sikh immigre au Canada avec ses parents à l'âge de quatre ans.
"J'ai grandi en participant à des manifestations et en parlant de révolution, de droits humains autour d'un repas. Ca a toujours été un fil conducteur dans mon travail", explique l'artiste.
Aînée de quatre enfants, cette adolescente "tranquille, timide", trouve une échappatoire à travers la poésie qui lui permet d'être "bruyante".
Admirative des poèmes du libanais Khalil Gibran, Rupi Kaur écrit sur ses propres expériences à la première personne, sans majuscules, en clin d'oeil à sa langue maternelle, le punjabi.
Fière de ses racines, l'autrice regrette qu'il n'y ait "pas assez de femmes de couleur représentées dans l'édition et les médias". Et trouve son inspiration dans l'actualité.
Ses poèmes "ne sont pas très complexes, les figures de style ne sont pas très sophistiquées, mais c'est peut-être exactement ce que le public aime", souligne Stephanie Bolster, professeure en création littéraire à l'université Concordia, à Montréal.
Ses courts poèmes ne sont pas "intimidants" et son style "accessible" attire de nouveaux lecteurs.
Comme Christine Blair, infirmière de 27 ans, pour qui l'univers de Rupi Kaur a été "une porte d'entrée" vers la poésie. En abordant des sujets comme le viol et les relations interpersonnelles, Rupi Kaur n'a pas peur de montrer "sa vulnérabilité et c'est ce que j'aime chez elle".
A.Rodriguezv--AMWN