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Le chemin de croix de Josip Jelinic pour appeler au pardon dans une Bosnie encore à vif
A genoux, appuyé sur un crucifix en bois, sous une pluie battante, Josip Jelinic prononce des mots rares en Bosnie, pays dont les plaies sont encore à vif, 30 ans après la guerre : "Je pardonne à tout le monde, et je prie pour le pardon."
Sa croix de 8 kilos sur le dos, un drapeau de la Bosnie accroché au sac à dos, il traverse villes et villages, va d'un monument aux morts à un autre, et rend hommage aux victimes des trois communautés qui forment le pays - bosniaques musulmans, serbes orthodoxes et croates catholiques.
En pleine crise politique et alors que les dirigeants des Serbes de Bosnie multiplient les provocations sécessionnistes, le pèlerinage de ce catholique de 32 ans a un grand retentissement dans ce pays des Balkans.
Les gens sortent de chez eux pour l'inviter à manger, lui proposent un logement, les voitures klaxonnent, leurs occupants s'arrêtent sur la route pour l'embrasser, faire une photo ou lui donner de l'argent "pour la route", souvent les larmes aux yeux.
Mardi, dans la cour de la mosquée blanche de Stupni Do, au coeur de la Bosnie, le jeune homme se fait tout petit au pied d'un monument qui rend hommage aux 38 civils bosniaques tués en octobre 1993 par des membres des forces croates de Bosnie.
Les yeux fermés, front appuyé contre la croix, il prie sous le regard de l'imam Ramiz Zubaca.
"Seigneur, tu connais la douleur de ce peuple, tu sais leurs souffrances. Je te prie pour que la guerre ne survienne plus jamais en Bosnie-Herzégovine. Je te prie de nous offrir la paix, toi qui en es le roi."
- 1.000 kilomètres -
Honorés de cette visite, l'imam et quelques villageois l'invitent dans la mosquée. La discussion est chaleureuse autour d'une table ornée d'un bouquet de roses rouges.
Les hôtes jeûnent - c'est le ramadan - mais un homme apporte des gâteaux, des dattes chocolatées et un jus de cerises au marcheur.
"Ca signifie beaucoup pour nous", dit M. Zubaca, assurant que les trois communautés du pays "sont prêtes" pour une véritable réconciliation.
"Mais le problème, ajoute-t-il, c'est la politique qui, malheureusement, s'impose comme une entrave à la réconciliation. Elle produit des problèmes artificiels, amène le doute, l'insécurité. Ce que Josip fait, c'est ce dont nous avons besoin."
Stupni Do est l'une des étapes du "chemin de croix" de 1.000 kilomètres que Josip Jelinic a entamé le 26 février au sanctuaire marial de Medjugorje (sud).
Sa "marche pour la réconciliation des peuples en Bosnie-Herzégovine" doit se terminer le 18 avril, deux jours avant Pâques.
"Je marche depuis vingt jours et je rencontre des gens des trois communautés. Ce sont tous des gens bien qui m'ont ouvert leur coeur. Une écrasante majorité des gens souhaite la paix", assure le pèlerin lors d'une halte entre Stupni Do et le village de Borovica, où 18 civils et militaires croates ont été tués en novembre 1993 par des membres des forces bosniaques.
- "C'est ça la Bosnie" -
Le conflit inter-communautaire (1992-1995) a fait près de 100.000 morts en Bosnie.
Né pendant la guerre, Josip ne s'en souvient pas. Mais ce physiothérapeute de Ljubuski (sud), et depuis peu évangélisateur catholique, dit aller à la rencontre de la douleur.
"Il y a sûrement des gens aujourd'hui encore qui sont très blessés", dit-il à l'AFP
"Nous ne devons pas oublier les victimes, et nous ne les oublierons jamais (...) Mais pour nous, pour la paix dans notre coeur, j'appelle au pardon", car "la rancune est un poison qui ravage l'être humain".
"C'est exceptionnel, rare, quel honorable jeune homme ! Nous avons besoin de ça, et pas de tensions entre les peuples", dit Ismet Abdulahovic, un retraité bosniaque de 68 ans qui s'arrête sur la route à Vares pour saluer Josip.
Un peu plus loin, dans le village de Pogar, le jeune homme doit s'arrêter. Andjelka Petrovic, 52 ans, et son mari, Croates, installent une table devant leur maison et insistent pour lui servir à manger et à boire.
"Il est porteur de messages d'amour, de paix. Il a uni tous les gens, toute la Bosnie-Herzégovine", dit Andjelka, 52 ans, "émue et honorée".
"C'est ça la Bosnie!", veut croire Josip entre deux bouchées.
A.Rodriguezv--AMWN