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A Chamonix, résidences secondaires et meublés touristiques dans le viseur
Des chalets au pied du Mont-Blanc jusqu'à 12 millions d'euros s'affichent dans la vitrine de l'agence immobilière Sotheby's, dans le centre huppé de Chamonix où déambulent, entre restaurants et boutiques de luxe, des centaines de touristes dans un brouhaha multilingue.
A 3 km de là, relégué à la sortie sud de la célèbre bourgade de Haute-Savoie, le très sobre mais cosy Foyer des jeunes travailleurs (FJT) ploie sous 60 demandes de logements insatisfaites de salariés, saisonniers ou non, qui n'ont pas les moyens de louer ailleurs.
Ils sont pourtant "la force économique de Chamonix", s'émeut Pierre Slemett, membre fondateur du FJT: des travailleurs sans lesquels le tourisme ne pourrait fournir ses 70% du PIB chamoniard, et qui s'exilent à une demi-heure de route ou s'entassent dans des colocations parfois "insalubres".
- Manne touristique -
Pour éviter "une véritable déstructuration du tissu social" sans mettre en péril cette "manne touristique", explique le maire Eric Fournier (UDI) à l'AFP, il a fait voter en mars un plan local d'urbanisme (PLU) interdisant la construction de nouvelles résidences secondaires, lesquelles représentent déjà 70% des logements.
"Une première en France", vante la mairie de Chamonix, 9.000 habitants et 5e station de sports de montagne à l'immobilier le plus cher de France, avec 9.504 euros le m2 en moyenne -- plus qu'à Paris --, derrière Val-d'Isère (14.986 euros), Courchevel, Megève et Méribel en 2025, selon le site meilleursagents.com.
En outre, un arrêté municipal n'autorise désormais la location en meublé touristique que pour "un bien par personne", alors que leur offre "explose" via des plateformes du type Airbnb ou Booking.com, assure Eric Fournier.
Enfin, l'édile promet d'imposer la "mixité sociale" -- 40% à 100% de logement sociaux -- sur "12 secteurs" constructibles.
Car de Courchevel, comme à Saint-Tropez, la pression immobilière du tourisme et du secondaire haut de gamme exclut une frange croissante des populations permanentes.
"Airbnb, c'est une catastrophe", lâche Robin Charrier, 30 ans, salarié d'une salle d'escalade. Au FJT depuis un an, dans son studio de 20 m2 pour 495 euros mensuels, il s'estime "chanceux".
Mais, après trois ans de bail maximum, et malgré un CDI à 1.900 euros net par mois, "j'envisagerai de négocier avec mes grands-parents pour qu'ils me prêtent leur camping-car", soupire-t-il. Il irait alors rejoindre ceux qui dorment dès le printemps dans leur camionnette ou leur voiture le long d'une départementale à la sortie de Chamonix, pour garder leur emploi.
- 15°C, matelas moisi -
A 30 ans, Marion -- un prénom d'emprunt --, contractuelle d'une collectivité recrutée pourtant à "3.300 euros brut par mois", n'a trouvé au début qu'un studio "à un quart d'heure de +Cham+". Mais très mal isolé. Pour "650 euros par mois mais avec des factures d'électricité de 200 à 300 euros l'hiver pour maintenir une pièce à 15 degrés".
Clotilde -- également un prénom d'emprunt --, jeune vendeuse de matériel de montagne, après avoir fui une colocation à trois dans un deux-pièces "au-dessus d'une boîte de nuit", a loué un studio à "575 euros mensuels avec 400 euros d'électricité l'hiver et un matelas qui moisissait à cause de l'humidité", soupire-t-elle. "Et 18 km à vélo pour venir bosser..."
Pierre Slemett regrette chaque jour de ne pas pouvoir loger les quelque 60 célibataires et couples avec enfants en attente chaque année d'un des 70 appartements du FJT.
"Les mesures du maire sont très courageuses car cela ne va pas faire que des heureux chez les propriétaires", et donc les électeurs à un an des municipales, "mais je demande à voir les résultats, le prix des terrains encore constructibles est lunaire", s'inquiète l'ancien conseiller municipal: "comment un bailleur social pourrait les acquérir, construire et proposer des loyers modérés ?"
"Beaucoup, ici, appellent" le nouveau PLU du maire "un coup de bluff électoral", tranche Louise Sebah, gérante de Alpes & Chalets, l'une des innombrables agences immobilières de Chamonix. Celle-là appartient à François-Xavier Laffin, principal opposant et candidat déclaré contre Eric Fournier pour les élections municipales de 2026. "Les mesures annoncées par la mairie ne vont pas donner d'un coup l'argent nécessaire à ceux qui ont besoin d'un logement permanent", assène Louise Sebah.
Pour elle, la demande de résidences secondaires, "toujours élevée", va pousser notamment "une clientèle étrangère très aisée" vers "le déjà construit", et faire monter encore le prix du mètre carré.
P.M.Smith--AMWN