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Trois ans après le meurtre de Lola, l'accusée devant la cour d'assises de Paris

Meurtre de Lola: le procès de Dahbia Benkired s'est ouvert à Paris
Le meurtre de Lola avait bouleversé l'opinion et enflammé la classe politique: trois ans après les faits, la cour d'assises de Paris juge depuis ce vendredi, Dahbia Benkired, accusée d'avoir violé, torturé et tué cette adolescente de 12 ans.
Installés sur le banc des parties civiles, la famille et les proches de la victime, visages marqués, parfois en pleurs, ont revêtu un T-shirt blanc, imprimé d'un dessin du visage d'une enfant blonde et souriante, ouvrant de grands yeux : "Tu étais le soleil de nos vies, tu seras l'étoile de nos nuits", y est-il écrit.
A l'entrée dans le box de l'accusée vêtue d'un gilet noir sur T-shirt blanc, tandis que celle-ci déclinait son identité, une des proches de l'adolescente a éclaté en sanglots avant de sortir quelques instants.
La personnalité de l'accusée, aujourd'hui âgée de 27 ans, mais aussi le mobile du crime, sur lequel elle n'a jamais donné de véritable explication, seront au coeur des débats prévus pour durer six jours avant un verdict attendu le 24 octobre.
Ce meurtre d'enfant avait suscité l'effroi et déclenché une tempête politique, la droite et l'extrême droite s'emparant du fait que Dahbia Benkired, algérienne, séjournait en France de manière irrégulière au moment des faits, le 14 octobre 2022.
Le 14 octobre 2022, vers 16H40, plusieurs résidents d'un immeuble du 19e arrondissement de Paris l'avait aperçue dans leur hall d'entrée, chargée de valises et surtout d'une imposante malle recouverte d'une couverture.
Une heure et demie plus tôt, elle apparaissait sur les bandes de vidéosurveillance de la résidence abordant Lola Daviet, 12 ans, la fille du gardien de l'immeuble, qui rentrait du collège.
Entre les deux séquences, l'enquête a reconstitué une scène de crime sordide: Dahbia Benkired a contraint la fillette à la suivre dans l'appartement de sa soeur qu'elle occupait, lui a imposé des actes sexuels et l'a frappée à plusieurs reprises avec ciseaux et cutter. Enroulée d'adhésif, y compris sur l'ensemble du visage, la jeune Lola est morte d'asphyxie.
L'accusée avait alors placé le corps de sa victime dans une malle trouvée dans l'appartement, avant d'entamer une fuite erratique.
Au bar en bas de l'immeuble, alors qu'un client croit deviner un reste humain dans cet imposant bagage, elle affirme qu'elle "vend un rein". A l'ami qu'elle appelle ensuite et qui consent à la ramener chez lui, en banlieue ouest, Dahbia Benkired ne donne en revanche aucune explication à ces lourds bagages.
Elle avait finalement décidé de retourner au domicile de sa sœur en VTC. Lorsque l'aînée distingue les restes humains, elle hurle, entraînant la panique de Dahbia Benkired qui constate en outre un énorme dispositif policier autour de l'immeuble. Elle prend la fuite, se réfugie chez un autre ami, où elle est interpellée le lendemain matin.
- "Conduites manipulatoires" -
Une question se posera durant les six jours de débat: pourquoi?
Lors d'un premier interrogatoire, Dahbia Benkired avait d'abord exprimé son agacement de ne pas détenir de pass permettant d'appeler les ascenseurs - sa sœur ne lui avait donné que la clé de son appartement- et d'avoir essuyé le refus de la gardienne, la mère de Lola, de lui en fournir un.
Elle a ensuite accusé un ex-conjoint d'être l'auteur des faits.
Les enquêteurs se sont aussi interrogés sur des croyances autour de la sorcellerie, aiguillonnés par plusieurs recherches internet qu'elle avait effectuées quelques jours plus tôt.
Pourquoi, en outre, les chiffres 1 et 0 écrits au vernis sur la voûte plantaire de chaque pied de sa victime? "Ça vous intéresse, la mort d'une petite? Pas moi", avait répondu Dahbia Benkired.
Si les experts ont relevé des "conduites manipulatoires", l'accusée, grosse consommatrice de cannabis, ne souffre pas "d'une pathologie psychiatrique majeure".
Sans véritable domicile fixe ni activité professionnelle, elle apparaissait sombrer dans une grande précarité, point d'orgue d'une existence chaotique entre l'Algérie et la France, élevée un temps par des tantes peu aimantes avant une installation définitive en France en 2013.
Selon une enquête de personnalité consultée par l'AFP, le décès de sa mère, en septembre 2020, avait été un "point de bascule".
La situation irrégulière en France de Dahbia Benkired, avait été mise en avant par la droite et l'extrême droite. Six mois après la présidentielle, le parti d'Eric Zemmour avait dénoncé un "francocide", organisé une manifestation et acheté les noms "ManifPourLola.fr" ou "JusticePourLola.fr", au mépris de la famille de l'adolescente, qui avait réclamé qu'on n'utilise plus son nom.
B.Finley--AMWN