
-
Suspension des retraites: imbroglio sémantique entre Macron et Lecornu
-
Ukraine : les Européens aux côtés de Trump, le sommet avec Poutine s'éloigne
-
Pressions et menaces américaines contre le Hamas, JD Vance en Israël
-
Bruxelles veut élaguer sa loi contre la déforestation, enlisée dans les reports
-
Japon : un homme condamné pour viol sur sa fille dans un rare procès médiatisé
-
Rugby: l'Anglaise double championne du monde Emily Scarratt prend sa retraite
-
Le Livret A prend un coup de froid en septembre
-
Bruxelles propose d'assouplir sa loi antidéforestation pour faciliter sa mise en oeuvre
-
Mondiaux sur piste: Mathilde Gros, nouveau départ
-
Côte d'Ivoire: à Dabou, tranquillité fragile avant la présidentielle
-
Après les inondations de Valence, des milliers de photos sauvées de la boue
-
Sous Trump, la capitale du pétrole californien renoue avec ses rêves d'Eldorado
-
La France et l'Espagne réaffirment leur soutien à l'interdiction des voitures thermiques neuves en 2035
-
Gymnastique: "hyper bien", libérée et épanouie, Kaylia Nemour en piste aux Mondiaux
-
Le prince Andrew à nouveau dans la tourmente avec les mémoires de Virginia Giuffre
-
Dans les secrets des négociateurs du RAID
-
Lendemain de tornade à Ermont: des habitants "secoués dans tous les sens"
-
Mode: Hermès nomme Grace Wales Bonner à la tête des collections masculines
-
Foot: Kompany prolonge au Bayern Munich jusqu'en 2029
-
Vance en Israël pour consolider le cessez-le-feu à Gaza
-
L'heure du grand oral pour Marie-Ange Debon, proposée à la tête de La Poste
-
Au cœur du vivier de talents français en IA que s'arrachent les entreprises
-
Stellantis: l'arrêt de production se prolonge à Sochaux
-
La Bourse de Paris évolue proche de son record
-
Slovaquie: 21 ans de prison pour l'homme qui avait tiré sur le Premier ministre Fico
-
Au Nigeria, la bataille du roi Dakolo contre le géant pétrolier Shell
-
De l'usine à la plage, les tribulations d'un granulé de plastique qui fait pleurer les sirènes
-
Les héritiers de Diego Maradona et un groupe suédois vont gérer la marque du joueur
-
Incarcération imminente pour Sarkozy, une première historique
-
Après la prison au Bélarus, la renaissance d'une dissidente
-
La Gen Z au Pérou mobilisée "contre les injustices" malgré la répression
-
New Delhi recouverte d'une chape de pollution après Diwali
-
Ligue des champions: le PSG retrouve Dembélé pour confirmer ses bons débuts
-
Sous-marins, terres rares: des avancées entre Washington-Canberra
-
Les Etats-Unis mettent une pression maximale sur le Hamas, Vance attendu en Israël
-
Japon: Sanae Takaichi en passe de devenir la première femme Premier ministre
-
Verdict en Slovaquie contre l'homme ayant tiré sur le Premier ministe
-
Colombie: décision attendue dans le procès en appel de l'ex-président Uribe
-
Santé à la diète, réforme des retraites: un budget de la Sécu inflammable arrive à l'Assemblée
-
Les portes de la Santé vont se refermer derrière Sarkozy
-
Foot: le Maccabi Tel-Aviv n'enverra pas de supporters à Aston Villa par "sécurité"
-
L'arsenal nucléaire américain touché à son tour par la paralysie budgétaire
-
Le web mondial perturbé plus d'une demi-journée par une panne majeure du cloud d'Amazon
-
Effet "spirale" de l'algorithme de TikTok: Amnesty International saisit l'Arcom
-
Val-d'Oise: une tornade renverse trois grues et tue un jeune travailleur sur un chantier
-
Vol de bijoux au Louvre: les cambrioleurs traqués, le musée sous pression
-
Une partie du web mondial perturbée depuis une demi-journée par une panne du cloud d'Amazon
-
Bolivie : le président élu promet de rétablir les relations avec Washington
-
Au Royaume-Uni, la pression monte pour retirer au prince Andrew tous ses titres
-
Polluants éternels: l'eau du robinet interdite à la consommation dans un 2e village des Vosges

Au cœur du vivier de talents français en IA que s'arrachent les entreprises
C'est dans un cadre boisé au sud de la capitale que l'Université de Paris-Saclay forme les futurs spécialistes en intelligence artificielle (IA), des profils d'élite très convoités, à l'international mais aussi en France où ils espèrent souvent rester.
Malgré les salaires attractifs outre-Atlantique, Manon Arfib en dernière année à CentraleSupélec mention IA envisage son avenir en France, où elle aimerait intégrer le centre de recherche et développement d'un grand groupe sur les sujets d'énergie et de transition écologique.
Pour cette étudiante de 22 ans, il est important de "pouvoir participer à ce plein essor de l'IA en France".
Paris-Saclay, qui regroupe grandes écoles et organismes de recherche, produit de futurs scientifiques et ingénieurs et se classe deuxième en mathématiques dans le monde après Harvard, rappelle Frédéric Pascal, vice-président IA de l'université.
"Toutes les semaines, il y a de nouvelles offres de recrutement", confie à l'AFP Ève Delegue, 23 ans, fraîchement diplômée du master MVA (Mathématiques, Vision, Apprentissage), piloté par l'ENS Paris-Saclay, l'une des voies royales pour travailler dans le secteur de l'IA.
Et les propositions sont variées : "entreprises, en assurance, de conseil en IA ; sociétés à Dubaï", développe-t-elle par un matin brumeux d'octobre dans l'un des bâtiments du campus où se mêlent canapés multicolores, tables en bois brut et mur d'escalade.
La France s'enorgueillit d'être le troisième pays du monde en nombre de chercheurs spécialisés en intelligence artificielle et ses talents s'illustrent chez les géants de la tech.
Deux Français occupent des fonctions prestigieuses chez des leaders du secteur : Yann LeCun dirige la recherche scientifique sur l'IA chez Meta et Joëlle Barral est directrice de l'ingénierie chez Google DeepMind.
- Bâtir l'IA en France -
Sur le campus de Paris-Saclay, Mathis Pernin, en master MVA, en est convaincu : Paris est "le meilleur endroit en Europe actuellement" pour faire de l'IA.
L'étudiant, vêtu de noir, se verrait bien rejoindre une startup pour appliquer ses compétences en intelligence artificielle dans le domaine du sport.
"En tant qu'Européen et Français, on a une certaine vision des choses qui diffère des Américains et des Chinois, qui est plus basée sur la régulation et la responsabilité", poursuit-il. "Ca me plaît de travailler dans cette optique-là."
Car le contexte géopolitique joue aussi, analyse auprès de l'AFP Joëlle Pineau, directrice de l'IA chez Cohere, société canadienne spécialisée dans les modèles d'intelligence artificielle pour les entreprises.
"Beaucoup de personnes qui auraient, par le passé, envisagé de partir aux Etats-Unis préfèrent construire leur carrière en Europe", ajoute-t-elle.
Cohere a justement ouvert en septembre un bureau à Paris et cherche à doubler ses effectifs pour y passer de 20 à 40 employés en 2026. Elle rejoint d'autres entreprises qui veulent puiser dans le vivier français et ont récemment posé leurs valises dans la capitale comme les start-up américaines Anthropic et OpenAI.
- Compétition et pénurie -
"La qualité et la densité de talents en France sont vraiment exceptionnelles", souligne Joëlle Pineau, ancienne vice-présidente de la recherche en IA chez Meta.
Pour recruter, "comme dans n'importe quel marché, il y a une compétition", reconnaît Charles de Fréminville, directeur des ressources humaines de Mistral AI.
La startup française d'IA, qui a récemment levé 1,7 milliard d'euros, recrute d'ailleurs activement et espère doubler de taille l'année prochaine pour atteindre 1.200 employés.
"On a plusieurs milliers de candidatures par semaine", détaille Charles de Fréminville, pour qui Mistral attire car c'est "une entreprise indépendante européenne" très "tournée vers la science".
Mais pour des sociétés plus petites comme Gojob, spécialiste français du recrutement temporaire à l'aide de solutions d'IA, qui possède un laboratoire de recherche à Aix-en-Provence, dénicher des ingénieurs de pointe peut se révéler plus ardu.
"Il y a une pénurie de talents qui est patente", regrette son patron Pascal Lorne. "Les écoles ne sortent pas suffisamment de talents par rapport à la demande".
Consciente des besoins croissants, l'université Paris-Saclay qui dénombre 1.500 diplômés Bac+5 en IA chaque année, veut faire doubler ce chiffre d'ici cinq ans.
Ch.Havering--AMWN