-
L'UE accuse Meta et TikTok de ne pas respecter ses règles sur les contenus en ligne
-
Deux femmes qui accusent le rappeur Lomepal de viol veulent relancer l'enquête
-
Starmer réunit les alliés de Kiev, les armes de longue portée sur la table
-
Messi à Miami, tête de gondole rêvée pour le foot aux Etats-Unis
-
Mexique: opération massive de recherche de corps de disparus
-
George Clooney revient sur son passé au cinéma, mais regarde vers l'avenir dans la vie
-
Moldavie: l'homme d'affaires Alexandru Munteanu nommé Premier ministre du prochain gouvernement pro-UE
-
Washington accentue la pression sur le Venezuela, un navire militaire américain attendu à proximité
-
Polynésie: l'ex-président Gaston Flosse auditionné 28 ans après la disparition d'un journaliste
-
Affaire Grégory: la grand-tante une nouvelle fois entendue
-
La Bourse de Paris évolue avec prudence, digérant résultats et indicateurs économiques
-
"Etre les géants" de la transformation du cacao, l'ambition de deux jumeaux ivoiriens
-
La championne de biathlon Julia Simon jugée pour vol et escroquerie
-
L’Inde expérimente l’ensemencement des nuages à Delhi pour lutter contre la pollution
-
La cyberattaque contre Jaguar Land Rover fait chuter la production auto britannique
-
Foot: bouchons d'oreille et antalgiques, plongée dans "l'enfer d'Istanbul"
-
Aux Etats-Unis, la "colère" des personnes autistes face à la rhétorique de Trump
-
Ligue des nations: pour les Bleues, "repartir de l'avant" ou sombrer
-
Ligue 1: Marseille en leader à Lens, le PSG en chasseur à Brest
-
F1: Verstappen au Mexique pour accentuer la pression sur les McLaren
-
Nouvelle-Zélande: un adolescent opéré après avoir ingéré près de 100 aimants achetés sur Temu
-
Nigeria: pour l'écologiste Nnimmo Bassey, l'espoir dans la jeunesse plus que dans les COP
-
Les premiers pas hésitants de jeunes Russes appelés au service militaire
-
Trump prépare sa salle de bal: la démolition de l'aile est de la Maison Blanche terminée
-
Au Pérou, les chauffeurs de bus risquent leur vie sous la menace des gangs
-
NBA: Gilgeous-Alexander marque 55 points, son record, après une nouvelle double prolongation
-
Tennis: Rybakina atteint les demies à Tokyo et se qualifie pour les Masters de fin d'année
-
Tennis: Rybakina ateint les demies à Tokyo et se qualifie pour les Masters de fin d'année
-
Les alliés de Kiev autour de Starmer, les armes de longue portée sur la table
-
Au Japon, des culturistes mettent leurs muscles au service du soin, face à la pénurie de personnel
-
La Corée du Nord construit un mémorial pour ses soldats tués dans la guerre en Ukraine
-
Moment de clarification sur le climat entre leaders de l'UE à Bruxelles
-
La Colombie accuse les États-Unis de commettre des "exécutions" en mer
-
Ligue Europa: Lille perd un match fou face au PAOK (4-3)
-
Résultats d'entreprises et optimisme commercial soutiennent Wall Street
-
New York se mobilise contre Trump et sa police de l'immigration
-
Ligue Conférence: Panichelli arrache un nul frustrant pour Strasbourg
-
Pour l'experte de l'ONU Francesca Albanese, les sanctions américaines visent à la "salir"
-
Ligue Europa : Lyon reçu trois sur trois
-
Rubio en Israël, avertissements américains sur une annexion de la Cisjordanie
-
Crise Venezuela-USA: Trump "fait exploser des gens comme des chiens", accuse une famille de Trinidad
-
Deux espèces de coraux de Floride "fonctionnellement éteintes" en raison du réchauffement marin
-
MLS: Lionel Messi à l'Inter Miami jusqu'en 2028
-
Des perturbations redoutées dans les aéroports américains avec la paralysie budgétaire
-
NBA: un entraîneur et un joueur arrêtés dans un vaste coup de filet contre des jeux d'argent illégaux
-
A Gaza, les habitants entre peur de nouveaux bombardements et lutte pour survivre
-
Légère hausse à la Bourse de Paris, avec quelques surprises
-
Famine à Gaza: pas d'amélioration depuis la trêve, la situation reste "catastrophique", dit l'OMS
-
La tempête Benjamin fait une victime en Corse, peu de dommages ailleurs
-
Pour réduire les dépassements d'honoraires médicaux, un rapport recommande de les plafonner
Nigeria: pour l'écologiste Nnimmo Bassey, l'espoir dans la jeunesse plus que dans les COP
Une fois de plus, l'écologiste nigérian Nnimmo Bassey, grande figure des luttes environnementales du plus gros producteur de pétrole d'Afrique depuis plusieurs décennies, se rendra à la grand-messe de l'ONU sur le climat, la COP30, qui se tiendra au Brésil le mois prochain.
"Malheureusement !", sourit celui qui ne se fait pas beaucoup d'illusions sur les résultats de ce "rituel" auquel participent les Etats "tout en sachant que rien de sérieux n'en sortira".
Lui ne participera qu'aux rencontres entre militants environnementaux en marge des négociations officielles.
"Pour nous, militants, la COP offre des espaces de solidarité, où nous pouvons rencontrer d'autres personnes, partager des idées et nous organiser différemment", concède-t-il en espérant qu'un jour, cet espace parallèle "deviendra le véritable lieu de prise de décision, tandis que les politiciens deviendront de simples observateurs".
Au Nigeria, la pollution pétrolière qui ravage le Delta du Niger, dans le sud du pays, depuis des décennies, est un cas d'école emblématique des luttes écologistes contre l'extractivisme et les énergies fossiles.
Depuis la fin des années 1950, il y aurait eu entre 9 à 13 millions de barils de pétrole bruts déversés dans le Delta, selon un groupe d'experts indépendants ayant mené une étude en 2006.
Entre 2006 et 2024, l'Agence nationale nigériane de détection et d'intervention en cas de marée noire (NOSDRA) a signalé plus de 130 millions de litres de pétrole brut déversés dans cette région "sacrifiée".
Il en faut plus pour dissuader les autorités nigérianes, qui veulent accroître la production nationale: début octobre, elles ont déclaré que le nombre de forages actifs est passé de 31 à 50 entre janvier et juillet.
"Le pétrole doit rester dans le sol, personne ne devrait plus en extraire une seule goutte", s'agace M. Bassey.
- "Responsabiliser, restaurer, réparer" -
En outre, le pays le plus peuplé d'Afrique est, comme le reste du continent, très vulnérable au changement climatique, bien que le continent ne contribue qu'à hauteur de 4% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon un rapport de l'Organisation météorologique mondiale.
"Chaque région a ses problèmes environnementaux", souligne l'activiste qui a reçu en 2012 le prix Rafto, une récompense norvégienne décernée à des défenseurs des droits de l'homme, citant "la désertification dans le nord", "l'érosion" dans le sud, ainsi que "la déforestation", "les activités minières illégales", "la pollution des cours d'eau" partout dans le pays.
"Tout est vraiment horrible", résume-t-il.
"Les graines de la dégradation environnementale que nous constatons aujourd'hui, en particulier dans les champs pétrolifères et les mines, ont été semées lorsque j'étais enfant", estime M. Bassey, né la même année qu'a eu lieu le premier export de pétrole brut du pays, point de départ d'une "succession ininterrompue de catastrophes".
Nnimmo Bassey a grandi dans un petit village du sud-est du Nigeria dans une famille d'agriculteurs et de commerçants et son enfance a été marquée par les "horreurs" de la guerre civile, communément appelée guerre du Biafra, qui a ravagé cette région entre 1967 et 1970 et a fait au moins un million de morts parmi les civils.
Architecte de formation, écrivain et poète, il s'engage d'abord pour la défense des droits humains et contre les autorités militaires du pays, avant de travailler main dans la main avec Ken Saro-Wiwa, "martyr de la justice environnementale", exécuté par pendaison par le régime militaire de Sani Abacha en 1995 pour sa lutte contre les abus des compagnies pétrolières dans le Delta.
Après plus de trente années de militantisme, les exigences demeurent les mêmes: "responsabiliser" les entreprises polluantes et les gouvernements, "restaurer" les écosystèmes, "réparer" l'environenment et les populations lésées.
Avec sa fondation bientôt trentenaire, Health of Mother Earth (Homef), M. Bassey soutient la récente action en justice lancée par un monarque traditionnel contre le géant pétrolier britannique Shell à qui il réclame 2 milliards de dollars pour avoir cédé ses actifs sans avoir réparé des décennies de pollution.
Mis en cause dans divers procès ces dernières années, Shell s'est toujours défendu des allégations de pollution en avançant que les déversements pétroliers étaient dus à des actes de sabotages menés par des criminels locaux.
Même s'il estime que "la situation empire de jour en jour", à 67 ans, l'écologiste estime que "l'espoir est toujours là", notamment grâce à une nouvelle génération de "jeunes militants" et "aux combats croissants en faveur de la justice environnementale".
C.Garcia--AMWN