-
Wall Street profite de données économiques meilleures qu'attendu
-
Trump brandit la menace du "communisme" après de cuisants revers électoraux
-
La Cour suprême se montre sceptique face aux droits de douane de Trump
-
Masters WTA: Rybakina et Anisimova en demies, Swiatek à terre
-
Trump paye les promesses non tenues sur le coût de la vie
-
La Bourse de Paris finit à l'équilibre sur fond d'attentisme
-
Enfants: l'exposition à certains polluants de l'air, potentiel facteur de risque de leucémies aiguës
-
Le Mexique intensifie sa lutte contre les cartels après le meurtre d'un maire antinarcos
-
Vifs débats autour des droits de douane de Trump à la Cour suprême
-
Harcelée sexuellement, la présidente du Mexique riposte
-
Vingt-neuf minutes sous l'eau, l'exploit à couper le souffle d'un apnéiste croate
-
XV de France: "Peu importe le résultat" face aux Springboks, assure Ntamack
-
Île d'Oléron: un conducteur, inconnu des services de renseignement, blesse volontairement cinq personnes
-
Au Pakistan, des Sikhs indiens "accueillis chaleureusement" malgré les tensions
-
Guillaume Meurice contre Radio France: audience aux prud'hommes le 10 décembre
-
La Cour suprême se penche sur les droits de douane massifs imposés par Trump
-
Foot: Mbappé et le PSG ont rendez-vous aux prud'hommes le 17 novembre
-
Bruxelles voudrait parachever le réseau à grande vitesse européen d'ici 2040
-
La discrétion, gage de survie des postes de commandement dans la guerre de haute intensité
-
L'humour, les pubs, le courage: le prince Harry rend hommage à l'identité britannique
-
XV de France: quels Bleus pour retrouver les Springboks deux ans après ?
-
Au Soudan, des images satellite pour témoigner des massacres d'El-Facher
-
Thomas Pesquet et Étienne Klein défendent "un optimisme raisonné" dans un livre
-
Bouygues s'associe au projet de centrale Sizewell C au Royaume-Uni
-
Île d'Oléron: un conducteur blesse 10 personnes, enquête pour tentatives d'assassinats
-
La Bourse de Paris sans direction claire dans un environnement d'aversion pour le risque
-
La Chine prolonge la suspension de droits sur les produits américains, dans un nouvel acte de détente
-
Foot: le PSG sur un fil face à la perpétuelle menace des blessures
-
Un homme "meurtri" qui reconnaît des "erreurs" : l'ex-roi d'Espagne Juan Carlos publie ses mémoires
-
Soudan: 40 morts au Kordofan, les combats s'intensifient dans la région
-
Enhanced Games: "je ne fais de mal à personne", se défend Mouhamadou Fall (à l'AFP)
-
Premières heures de semi-liberté pour Kohler et Paris à l'ambassade de France à Téhéran
-
Recrutés par les réseaux, ces mercenaires irakiens morts pour la Russie
-
"Personne ne pouvait les arrêter": les paramilitaires accusés de viols systématiques au Soudan
-
Sous haute tension, Shein ouvre à Paris son premier magasin pérenne au monde
-
Survols de drones: la Belgique s'inquiète de la multiplication des incidents
-
En Iran, premières heures de semi-liberté pour Kohler et Paris à l'ambassade de France
-
Covid: une étude appuie l'intérêt de la vaccination des enfants et adolescents
-
C1: contre l'Atalanta, des blessés, un piège et un tatouage pour l'OM
-
Les rappeurs d'extrême droite gagnent des fans sur la scène germanophone
-
Spotify accusé dans une plainte de fraude aux écoutes
-
Shein s'installe à Paris sous haute tension
-
Recrutés par les réseaux, ces mercenaires irakiens morts en Russie
-
Philippines: le typhon Kalmaegi tue plus de 90 personnes
-
Aux Etats-Unis, la paralysie budgétaire bat un record de longévité
-
Au moins sept morts dans l'accident d'un avion-cargo aux États-Unis
-
Mamdani élu maire de New York, soirée de revers pour Trump
-
Un avion-cargo s'écrase aux Etats-Unis, au moins sept morts
-
Mamdani élu maire de New York, revers pour Trump
-
Mamdani, nouvelle bête noire de Trump, élu maire de New York
Vietnam: face à l'épuisement du sable dans le Mékong, habitants et autorités désemparés
Par une matinée d'été, la maison de Le Thi Hong Mai s'est effondrée dans une rivière du delta du Mékong, où la rapide érosion des berges, due à l'épuisement des réserves de sable, menace des centaines de milliers de Vietnamiens.
"J'ai entendu un boum, je me suis précipitée dehors et tout a disparu", se souvient cette femme de 46 ans, en évoquant son petit restaurant accolé à sa maison, dans la banlieue de Can Tho (sud). "J'ai tout perdu", dit-elle à l'AFP.
Le sable, utilisé comme matériau de construction, est la deuxième ressource naturelle la plus exploitée dans le monde après l'eau, dans des volumes à la limite de ce qui est soutenable, ont mis en garde les Nations unies.
L'avenir du delta du Mékong, région stratégique pour la culture du riz et la biodiversité, est menacé par l'épuisement de ses réserves de sable d'ici 2035, prévient un rapport de WWF.
Selon les chercheurs, les barrages hydroélectriques, qui retiennent les alluvions, et le prélèvement de sable destiné aux chantiers, de plus en plus nombreux dans le pays en développement, empêchent le renouvellement naturel des stocks.
Le tarissement du sable conduit à l'accélération de l'érosion des berges, dans une région déjà vulnérable à la hausse du niveau de la mer induite par le changement climatique.
Maisons qui s'effondrent, cultures abîmées par le sel marin... Riverains et autorités subissent les conséquences sociales et économiques de l'érosion, qui menace de déplacer des dizaines de milliers de personnes.
- "Très, très peur" -
Dans la province de Hau Giang, Diep Thi Lua s'est réveillée au milieu de la nuit pour voir son jardin englouti par les eaux.
"Nous pouvions sentir la terre trembler. Nous avons eu très, très peur", raconte cette femme de 49 ans.
Au moins 750 kilomètres de berges et près de 2.000 maisons ont disparu sous l'effet de l'érosion entre 2016 et août 2023, selon des données du gouvernement vietnamien.
Le phénomène met en péril les ambitions économiques du régime communiste, qui affiche l'un des taux de croissance les plus élevés de la région.
Près de l'embouchure du plus long fleuve d'Asie du Sud-Est, des barges circulent jour et nuit pour prélever du sable du lit du fleuve.
La région du delta a besoin de 54 millions de mètres cubes de sable pour construire six autoroutes avant 2025, a indiqué le ministère vietnamien des Transports.
Le fleuve peut en fournir moins de la moitié, ont admis des responsables.
La faiblesse des réserves a retardé d'importants chantiers, et les autorités débattent sur des alternatives, comme le sable de plage, ou l'importation du Cambodge voisin.
- "Aucune solution" -
Des vaches traînent autour de la future route reliant Can Tho à Ca Mau, à l'extrémité sud du Vietnam. Le tracé reste à l'état d'un chemin de terre, faute de sable disponible pour produire le revêtement.
"Nous n'avons pas eu assez de sable depuis le début de l'année, donc on n'a pas eu grand-chose à faire", explique un ouvrier qui a requis l'anonymat.
Le Vietnam a interdit l'importation de sable, sous toutes ses formes, en 2017.
Mais la demande intérieure est telle qu'elle dépasse les capacités naturelles de renouvellement du Mékong, assure Nguyen Huu Thien, un spécialiste de la région.
"Ce sont les derniers grains de sable que nous draguons", avertit-il.
Depuis 2016, le gouvernement vietnamien a dépensé plus de 440 millions d'euros sur 190 projets destinés à contenir les effets de l'érosion, selon un média d'Etat.
Mais "beaucoup de ses structures ont coûté cher, avant de sombrer dans la rivière", souligne l'expert, qui prévoit que la moitié du delta aura disparu d'ici la fin du siècle.
"Après ça, le delta va disparaître et nous devrons réécrire les livres de géographie", déplore-t-il.
Environ 20.000 ménages ont besoin d'être déplacés en raison des risques liés à l'érosion, a estimé l'agence gouvernementale en charge de la prévention et de la gestion des catastrophes naturelles.
Le WWF a anticipé un chiffre bien supérieur: quelque 500.000 personnes pourraient perdre leur maison.
Un tel programme de relocalisation "nécessite beaucoup d'argent que notre gouvernement n'aura jamais", confie un responsable de la province de Hau Giang, qui n'a pas souhaité donner son nom.
"Nous savons que des personnes peuvent perdre la vie en habitant dans ces zones à hauts risques", poursuit-il. Et d'admettre: "mais nous n'avons aucune solution".
M.A.Colin--AMWN