
-
Au Cachemire indien, le nettoyage des tatouages politiques bat son plein
-
Le CNRS lance son programme pour attirer en France les chercheurs menacés
-
NBA: Brunson envoie les Knicks en demi-finale de conférence, les Clippers auront droit à un match 7
-
Washington s'attend à de nouvelles discussions avec l'Iran mais Trump accentue la pression
-
Les pressions économiques menacent la liberté de la presse dans le monde, alerte RSF
-
Bronchiolite: une vaste étude confirme l'efficacité du Beyfortus pour prévenir des infections graves
-
F1: McLaren de retour à Miami, où tout a (re)commencé
-
Ligue 1: batailles pour l'Europe et la survie, Lille-Marseille en vedette
-
Guerre commerciale: la Chine dit "évaluer" une proposition américaine
-
Israël bombarde près du palais du président syrien accusé de "génocide" des Druzes
-
Poursuivi pour viols, le comédien britannique Russell Brand devant le tribunal
-
Le prince Harry fixé vendredi sur son recours concernant sa sécurité au Royaume-Uni
-
Minerais: Zelensky salue l'accord "véritablement équitable" avec Washington
-
Ligue Europa: Tottenham bat Bodoe/Glimt et prend une option pour la finale
-
Euroligue: l'Olympiakos d'Evan Fournier rejoint le Final Four
-
Ligue Europa: Tottenham bat Bodoe/Glimt (3-1) et prend une option pour la finale
-
C3: Manchester United corrige l'Athletic Bilbao et se rapproche de la finale
-
Poutine "seul obstacle" à la paix en Ukraine, selon Paris
-
Wall Street termine en hausse, tirée par la tech
-
Les 100 jours passés, premier mouvement majeur dans l'équipe Trump
-
Serbie: étudiants et syndicats unis dans une rare action commune
-
Minerais: Zelensky salue l'accord "véritablement équitable" signé avec Washington
-
Foot: les femmes transgenres privées de compétitions féminines en Angleterre
-
1er mai: 50.000 policiers et plus de 400 arrestations à Istanbul
-
Serbie: étudiants et syndicats unis dans la contestation, une première dans le pays
-
Le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Mike Waltz, quitte son poste, selon des médias
-
Tour de Romandie: Fortunato gagne la deuxième étape, Baudin en jaune
-
Avant Roland-Garros, Swiatek étrillée sur la terre battue de Madrid
-
Tour de Romandie: Fortunato s'empare de la deuxième étape, Alex Baudin du maillot de leader
-
Record de chaleur au Royaume-Uni pour un 1er mai
-
Une espèce de cigale périodique de retour aux Etats-Unis après 17 ans d'absence
-
1er mai: 50.000 policiers et près de 400 arrestations à Istanbul
-
Royaume-Uni: décision en appel vendredi sur la sécurité du prince Harry
-
Wall Street en hausse, portée par les résultats de la tech
-
C1: Lamine Yamal et l'inévitable comparaison avec Lionel Messi
-
Les incendies sous contrôle en Israël, les routes rouvertes
-
Tour d'Europe des stades: le Real est nu, le Bayern peut reprendre son bien
-
Le sexe, un travail comme les autres ? La Belgique veut se distinguer en Europe
-
Meurtre d'un député au Kenya: la police parle d'attaque "préméditée"
-
De la bruine aux tempêtes: la mégalopole Sao Paulo chamboulée par le changement climatique
-
General Motors abaisse ses prévisions 2025 à cause des droits de douane
-
1er mai: plus de 400 arrestations à Istanbul, selon une association d'avocats
-
Pour le 1er-Mai, la gauche en ordre de marche pour parler aux travailleurs
-
Pré-conclave: des victimes dénoncent la présence d'un cardinal péruvien accusé d'agressions sexuelles
-
Syrie: un influent chef druze s'en prend au pouvoir, dénonce des "massacres"
-
Les menaces sur l'emploi et sur la paix au coeur des cortèges du 1er-Mai
-
1er-Mai en France: 12 millions de personnes privées de baguette
-
Foot: en Allemagne, les géants du passé font vibrer la 2e division
-
Au moins 542 civils tués au Nord Darfour depuis trois semaines, selon l'ONU
-
ArcelorMittal: rassemblement à Dunkerque après l’annonce de centaines de suppressions de postes

En Asie centrale, la fonte des glaciers menace toute une région
A près de 4.000 mètres d'altitude au Kirghizstan, la scientifique Goulbara Omorova montre un amas de débris rocheux : "C'était un glacier, mais il a complètement disparu". En Asie centrale, où l'eau manque déjà, la fonte des glaciers menace toute une région.
"Jusqu'à sa fonte il y a trois-quatre ans, c'était un glacier assez imposant, avec de la neige même en plein été", raconte à l'AFP la glaciologue dans le nord du pays, au coeur des montagnes du Tian-Shan qui s'étirent à travers toute l'Asie centrale.
Les glaciers font office de châteaux d'eau cruciaux pour la sécurité alimentaire des Centrasiatiques, alimentant les fleuves notamment durant les mois sans précipitations.
Mais ces réserves vitales d'eau douce s'amenuisent inéluctablement dans cette région aride et enclavée, à des milliers de kilomètres des mers les plus proches.
"Nous mesurons partout la fonte avec nos balises", alerte Mme Omorova.
"Et les glaciers ne peuvent pas se régénérer à cause de la hausse des températures", poursuit l'experte de 35 ans, arrivée après six heures de marche à la plus haute station scientifique d'Asie centrale, modeste mais cruciale pour l'étude - encore insuffisante - des glaciers.
Un peu plus loin, Goulbara Omorova montre le glacier Adygene, qui recule "d'environ 16 mètres chaque année, soit plus de 900 mètres depuis les années 1960".
A l'image de la tendance régionale : entre 14 et 30% des glaciers du Tian-Shan et du Pamir, les deux principaux massifs montagneux centrasiatiques, ont fondu ces 60 dernières années, estime la Banque eurasiatique de développement dans un rapport.
- Moyens insuffisants -
Les données relevées par Mme Omorova sont inquiétantes, alors que 2024 sera probablement l'année la plus chaude jamais enregistrée, selon les prévisions de l'observatoire européen du changement climatique Copernicus.
"La fonte est bien plus intense que les années précédentes", poursuit la spécialiste, notant déjà une baisse de plusieurs centimètres du niveau de la glace.
Mais les moyens sont insuffisants au Kirghizstan, l'une des plus pauvres ex-républiques soviétiques.
"Nous manquons de matériel de mesure, il n'y a pas assez d'argent pour tout acheminer vers notre station d'observation, où nous n'avons même pas d'électricité", regrette Mme Omorova, appelant à élaborer une loi pour protéger les glaciers.
Sous ses pieds, le glacier Adygene a déjà pris une couleur grisâtre. L'eau de fonte se déverse dans un lac avant de dévaler la montagne dans un torrent tumultueux vers la capitale, Bichkek.
Plus bas dans la vallée - à tout de même 2.200 mètres d'altitude -, les frères scientifiques Erokhine, Sergueï et Pavel, s'affairent au bord de ce même torrent, potentiellement dangereux à cause de la fonte accélérée.
"Quand les glaciers fondent, des lacs glaciaires se créent. L'eau s'y accumule et ils peuvent exploser. Cette masse d'eau emporte avec elle des rochers, déboule dans la vallée et peut atteindre la ville" résume pour l'AFP l'aîné, Sergueï, 72 ans.
"Notre tâche est de surveiller la situation en haute montagne, de prévoir les possibles ruptures des lacs glaciaires, d'établir des cartes pour que les gens et infrastructures ne se retrouvent pas dans ces zones dangereuses", poursuit-il.
Le cadet, Pavel, change la batterie d'un capteur "installé à environ 50 centimètres au-dessus de l'eau et qui émet un signal radio en cas de crue".
- Partage complexe des eaux -
A l'échelle régionale, la complexe distribution des eaux en Asie centrale, pensée sous l'URSS mais désormais caduque, reste un sujet épineux, malgré une meilleure coopération interétatique.
Les pays se reprochent de ne pas respecter leurs obligations mutuelles en fourniture d'eau, avec le risque latent de voir un conflit éclater.
"En Asie centrale, les ressources hydriques se trouvent au Kirghizstan et au Tadjikistan", deux pays aux sommets tutoyant les 7.500 mètres d'altitude et comptant chacun environ 10.000 glaciers, explique Mme Omorova.
"Nous partageons l'eau avec nos voisins situés en aval", poursuit-elle, en référence au Kazakhstan, à l'Ouzbékistan et au Turkménistan, pays désertiques gourmands en eau où vivent les trois quarts des quelque 80 millions de Centrasiatiques.
Et le Kirghizstan comme le Tadjikistan multiplient les initiatives pour attirer l'attention sur la catastrophe qui pointe. Avec un certain succès, 2025 ayant été déclarée par les Nations unies "année de la préservation des glaciers".
"Si selon les prévisions antérieures, la superficie des glaciers (d'Asie centrale) diminuera de moitié d'ici 2050 et disparaîtra complètement d'ici 2100, cela pourrait en réalité se produire beaucoup plus rapidement", avait alerté l'an passé le président kirghiz Sadyr Japarov.
Mais les glaciers centrasiatiques font face à une autre menace: l'appétit grandissant pour les immenses ressources naturelles de la région, comme les terres rares ou l'or.
Leur extraction dans des zones montagneuses, avec des produits chimiques, participe au dépôt de poussière sur les glaciers et accélère leur fonte.
F.Pedersen--AMWN