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Lee Jae-myung, de l'usine jusqu'au seuil de la présidence sud-coréenne
Les poursuites, les scandales et même le coup de couteau d'un assaillant n'auront pas suffi à dissuader Lee Jae-myung, ancien ouvrier d'usine d'origine modeste, de briguer la présidence sud-coréenne.
Battu d'un cheveu lors du scrutin de 2022 remporté par le conservateur Yoon Suk Yeol, le candidat du Parti démocrate (centre gauche) est donné favori des sondages pour succéder lors de l'élection de mardi à son ancien adversaire, destitué après avoir tenté d'imposer la loi martiale en décembre.
Fait rarissime dans un pays où l'origine sociale est une obsession nationale, M. Lee, 61 ans, cultive son propre conte de fées d'enfant de la classe ouvrière devenu dirigeant politique pour persuader les Sud-Coréens qu'il saura résoudre leurs problèmes.
Né à Andong, dans l'est de la Corée du Sud, Lee Jae-myung doit commencer à travailler dans une fabrique de gants à l'âge de 11 ans, faute d'argent pour entrer à l'école secondaire. Mais à 13 ans, son bras reste coincé dans une presse: il reste handicapé à vie.
Après avoir songé au suicide, il commence à fréquenter les cours du soir, puis la faculté de droit, jusqu'à devenir avocat spécialiste de la défense des droits humains.
Entré en politique en 2010, il milite contre les inégalités, dans un pays confronté à la flambée des prix du logement et à un fort taux de chômage des jeunes.
"On peut s'inquiéter pour les gens qui tremblent dehors dans le froid pendant qu'on est assis au chaud dans notre salon", disait M. Lee à l'AFP lors d'un entretien en 2022. "Mais on ne peut jamais vraiment comprendre leur douleur."
- "Course contre la montre" -
La Corée du Sud est sans dirigeant stable depuis que les députés ont suspendu en décembre Yoon Suk Yeol pour sa tentative ratée d'instaurer la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024.
Lee Jae-myung s'est précipité avec d'autres députés pour voter contre la déclaration de la loi martiale malgré un barrage de l'armée envoyée par Yoon, et a retransmis en direct sur les réseaux sociaux son parcours vers le Parlement.
"C'était une course contre la montre", a-t-il décrit dans un entretien avec l'AFP.
Doté d'une grande expérience politique, il a été maire de Seongnam, une ville de la périphérie de Séoul, pendant huit ans, contribuant notamment à la fermeture du plus grand marché de viande canine du pays. Il a ensuite été gouverneur de la province de Gyeonggi, la plus peuplée du pays, pendant plus de trois ans.
En 2022, il se présente une première fois à la présidence sud-coréenne mais échoue d'extrême justesse face à Yoon Suk Yeol, un ancien procureur alors novice en politique.
Il est hospitalisé en 2023 après 19 jours d'une grève de la faim entamée pour dénoncer les politiques "incompétentes et violentes" du gouvernement conservateur. Il apparaît alors comme un candidat de poids dans les sondages pour briguer à nouveau la présidence.
En janvier 2024 un homme disant vouloir l'empêcher de devenir chef de l'Etat le poignarde au cou au cours d'un déplacement à Busan (sud): Lee Jae-myung frôle la mort et subit une opération chirurgicale d'urgence.
S'il parvient au pouvoir, Lee Jae-myung dit vouloir renforcer le secteur de l'intelligence artificielle (IA) pour que son pays rejoigne le top 3 des pays les plus à la pointe dans ce domaine. Il souhaite aussi que les responsables de la tentative d'imposition de la loi martiale rendent des comptes.
- Affaires -
Mais Lee Jae-myung est aussi l'objet de nombreuses poursuites judiciaires, notamment pour abus de confiance et corruption. Le responsable politique nie toute faute et dit être la cible d'accusations politiquement motivées.
Une des affaires les plus retentissantes dans laquelle il est cité concerne des liens supposés avec une entreprise soupçonnée d'avoir transféré illégalement huit millions de dollars en Corée du Nord.
Le politicien est également au cœur de quatre affaires de corruption, dont la plupart sont liées à des contrats présumés douteux conclus lorsqu'il était maire de Seongnam.
Particulièrement troublant, au moins cinq personnes liées aux différents scandales concernant M. Lee ont été retrouvées mortes, la plupart semblant s'être suicidées.
Début mai, la Cour suprême sud-coréenne a annulé sa relaxe dans une affaire d'infraction à la loi électorale et ordonné un nouveau procès, qui pourrait ouvrir la voie à son inéligibilité à la fin de son éventuel mandat de président.
Les opposants de M. Lee soutenaient que les accusations le visant sont suffisamment graves pour le disqualifier du scrutin.
"Avec ce type d'accusations de corruption, comment peut-on solliciter un mandat public", s'est interrogé Kim Moon-soo, son principal adversaire, lors d'un débat télévisé.
L.Miller--AMWN