
-
La Russie visée par une salve de drones ukrainiens avant les cérémonies du 9 mai
-
A la frontière indo-pakistanaise, la bataille du chapardage des pigeons
-
Des photographes travaillant pour l'AFP finalistes du Pulitzer pour leur couverture du conflit Israël-Hamas
-
Au Cap, les ambulanciers "prient" avant d'intervenir dans les quartiers chauds
-
Camouflet historique pour Friedrich Merz sur la route de la chancellerie
-
Aide à mourir: la HAS invite à évaluer la "qualité" de vie restante plutôt que sa "quantité"
-
Grève: la SNCF propose une compensation aux clients touchés ce weekend
-
Livraisons de repas: l'américain DoorDash vers un rachat de Deliveroo
-
Sexisme au travail: 8 femmes sur 10 considèrent que les inégalités sont encore très marquées
-
Les terres rares ne sont pas rares, il suffit de savoir les extraire, selon une scientifique
-
La Russie visée par une centaine de drones ukrainiens avant les cérémonies du 9 mai
-
Après le départ du Premier ministre, la crise politique s'accentue en Roumanie
-
Tennis: génération Sinner, chef d'oeuvre de la renaissance italienne
-
La Bourse de Paris hésite avant la Fed, face aux incertitudes commerciales
-
L'aéroport et une base militaire de Port-Soudan bombardés par des drones
-
Livraisons de repas: l'américain DoorDash va racheter Deliveroo 2,9 milliards de livres
-
Gaza: le Hamas dit que de nouvelles négociations de trêve n'ont plus d'intérêt
-
La garde indigène au service de la forêt amazonienne au Pérou
-
C1: l'Inter et le Barça prêts pour une nouvelle éruption
-
Euroligue: Monaco, sous pression face au Barça pour atteindre le Final Four
-
Play-offs NBA: Gobert retrouve Green et les Warriors, ses meilleurs ennemis
-
Niveau de vie, santé: le rebond post-Covid s'essouffle déjà, s'inquiète l'ONU
-
Tous soignés à la même enseigne? Pas vraiment, selon la Défenseure des droits
-
Play-offs NBA: les Knicks renversent Boston, Denver surprend Oklahoma City
-
Snooker: les Chinois fiers de leur premier champion du monde
-
Grève: la SNCF doit affiner mardi ses prévisions pour le pont du 8 mai
-
Merz prend les rênes de l'Allemagne face à l'ouragan Trump
-
Vivre sans l'énergie russe: l'UE cherche la formule magique
-
Les cardinaux emménagent au Vatican à la veille du conclave
-
Trump reçoit Carney, élu par les Canadiens pour lui tenir tête
-
Premier jugement mardi contre un religieux traditionaliste de Riaumont
-
Ourse tuée dans les Pyrénées: l'heure du délibéré pour les chasseurs
-
Ford estime l'impact des droits de douane à 1,5 milliard de dollars en 2025
-
Nouvelle-Zélande: le Premier ministre veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans
-
OpenAI abandonne son projet de devenir une société à but lucratif
-
Bolivie: arrestation de la juge qui avait annulé le mandat d'arrêt contre Evo Morales
-
NBA: Kenny Atkinson (Cleveland) élu entraîneur de l'année
-
A New York, le dandysme noir brille sur les marches de l'extravagant gala du Met
-
Snooker: le Chinois Zhao Xintong premier asiatique sacré champion du monde
-
Wall Street termine en baisse, prudente avant la réunion de la Fed
-
Le Vatican coupe le signal téléphonique durant le conclave
-
Le procès pour trafic sexuel du magnat du hip-hop P. Diddy s'ouvre à New York
-
Frappes israéliennes au Yémen, après un tir sur l'aéroport Ben-Gourion
-
Mouvement de grève: pas de version papier du journal La Provence depuis dimanche
-
Après l'arrêt de C8, l'émission "Animaux à adopter" rebondit sur TMC
-
Frappes américaines et israéliennes au Yémen après un tir sur le principal aéroport israélien
-
SOS Méditerranée porte secours à 108 personnes au large de la Libye
-
New York prêt pour l'extravagant gala du Met, le dandysme noir à l'honneur
-
Le corps de la joggeuse disparue dans la Vienne retrouvé dans un sous-bois
-
Frappes américaines au Yémen après un tir sur le principal aéroport israélien

Un Franco-Canadien remporte un grand prix scientifique pour un traitement contre le cancer
Lorsque Michel Sadelain a commencé ses recherches pour programmer des cellules du système immunitaire à combattre le cancer, beaucoup de collègues sceptiques ont tenté de le décourager, jusqu'à sa propre mère, inquiète pour sa carrière.
Mais jeudi, ce chercheur canadien et français a remporté un prestigieux prix scientifique, le Breakthrough Prize, pour son travail ayant permis de développer une nouvelle forme de thérapie appelée CAR-T, très efficace contre certains cancers du sang.
"Vous n'imaginez pas le nombre de fois où j'ai entendu que cela ne marcherait pas, et que même si cela marchait, cela n'avait aucun avenir", a dit à l'AFP cet immunologiste de 63 ans.
Résultat: certaines bourses lui échappent, les promotions deviennent incertaines, et les étudiants évitent pour la plupart son laboratoire.
"Il faut que j'organise une grande fête pour remercier tous ceux qui ont contribué à réaliser ce concept", rit aujourd'hui le chercheur, qui partagera 3 millions de dollars avec l'Américain Carl June, immunologiste ayant également travaillé sur le sujet de son côté.
Le Breakthrough Prize, surnommé les "Oscars de la science", a été lancé par des entrepreneurs de la Silicon Valley au début des années 2010 pour récompenser des percées ("breakthrough" en anglais) en recherche fondamentale. En décernant plus de 15 millions de dollars au total, c'est le prix scientifique le mieux doté, devant les Nobel.
- Médicament "vivant" -
Michel Sadelain a étudié la médecine à Paris, puis l'immunologie au Canada, avant de prendre un poste de chercheur postdoctorant au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1989.
A l'époque, l'idée de développer des vaccins contre le cancer, comme il existe des vaccins visant des bactéries et virus, suscite beaucoup d'intérêt.
"Mais j'ai commencé à penser que nous devrions peut-être directement programmer les combattants de notre système immunitaire, en particulier les lymphocytes T", explique-t-il. Son travail commence d'abord sur des souris.
Après avoir rejoint le Memorial Sloan Kettering Cancer Center à New York, il développe un moyen - à l'aide de vecteurs d'origine virale - de reprogrammer génétiquement les lymphocytes T humains. Ces derniers acquièrent alors des récepteurs capables de reconnaître et combattre les cellules cancéreuses.
Ces récepteurs, qu'il nomme récepteurs d'antigènes chimériques (CAR en anglais), ordonnent également aux lymphocytes T de se multiplier, afin de grossir les rangs de l'armée de petits soldats nécessaires pour combattre la maladie.
Grâce aux travaux de Michel Sadelain et Carl June, une demi-douzaine de thérapies utilisant cette méthode sont approuvées aux Etats-Unis, et des centaines d'autres essais cliniques sont en cours.
Les lymphocytes T du patient sont d'abord collectés, modifiés à l'extérieur du corps, puis réinjectés dans le sang, devenant alors des "médicaments vivants".
Lors d'un essai clinique récent contre un type de cancer appelé myélome multiple, 28% des patients ont vu la maladie disparaître après avoir reçu ce traitement. Parmi eux, 12 mois plus tard, 65% n'avaient pas rechuté.
- Prix élevé -
Le traitement peut avoir de graves effets secondaires liés au déclenchement d'une réaction inflammatoire, qui a pu dans certains cas provoquer la mort. Mais les médecins ont appris à reconnaître et contenir cet effet.
Des effets neurologiques, comme une grande confusion ou une incapacité à parler peuvent aussi survenir, même ci ceux-ci disparaissent en quelques jours.
Michel Sadelain reste enthousiaste quant à l'avenir de cette thérapie, qui pourrait à l'avenir être employée contre d'autres cancers, des maladies auto-immunes, ou les infections réfractaires comme le VIH, selon lui.
Mais il reconnaît qu'une autre amélioration est nécessaire: son prix élevé, aujourd'hui plus de 500.000 dollars. Aux Etats-Unis comme en Europe, les assurances prennent en charge le plus gros de l'addition.
"Les chercheurs étaient atterrés quand ils ont vu le montant facturé pour les toutes premières thérapies", a-t-il dit. "Le prix doit baisser." Il s'attend à ce que cela soit le cas à mesure que l'industrie pharmaceutique améliore ses procédés, et grâce à de nouvelles innovations scientifiques sur la production et la qualité des lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique (ou CAR-T).
Son propre laboratoire s'apprête par exemple à publier une étude montrant qu'un nouveau modèle permet de réduire le nombre de lymphocytes nécessaires pour un traitement.
D'autres chercheurs étudient la production des cellules CAR-T à partir de cellules souches, ce qui pourrait se révéler moins cher.
Th.Berger--AMWN