-
Le casse du Louvre va-t-il livrer tous ses secrets ?
-
Norvège: le fonds souverain a gagné 88 milliards d'euros au troisième trimestre
-
Sylvie Vartan en Bulgarie: "Je n’aime pas les départs"
-
Espagne: léger ralentissement de la croissance, qui reste dynamique
-
Israël annonce reprendre le cessez-le-feu à Gaza après des frappes meurtrières
-
Les Néerlandais aux urnes, test pour l'extrême droite en Europe
-
L'ouragan Melissa a touché Cuba, mais perd de la puissance
-
"On ferme tout!" A travers la Lituanie à bord du train russe Moscou-Kaliningrad
-
Espagne: la croissance du PIB a ralenti à 0,6% au troisième trimestre
-
Production en hausse, prix en berne: la Belgique inquiète pour ses patates
-
Au moins 50 morts dans des frappes israéliennes à Gaza
-
Espagne: hommage national et tensions politiques pour le premier anniversaire des inondations de Valence
-
L'ouragan Melissa va toucher Cuba mais perd de la puissance
-
Comment le changement climatique dérègle la santé de millions de personnes
-
En Tanzanie, faible affluence pour une présidentielle et des législatives sans opposition
-
Un million de personnes confient à ChatGPT des pensées suicidaires, selon OpenAI
-
Au moins un hébergement Airbnb dans 81% des communes françaises, selon un think tank
-
NBA: le Thunder reste invaincu, 31 points pour Sarr avec les Wizards
-
Gaza: au moins 50 morts dans des frappes israéliennes, Trump confiant quant au cessez-le-feu
-
Le consentement en passe d'entrer dans la définition pénale du viol
-
Ligue 1: Adrien Thomasson, "moteur" de la machine lensoise
-
Ligue 1: le Paris SG sur son élan à Lorient, Lens à l'affût
-
Trump s'attend à "une excellente rencontre" avec Xi Jinping
-
Le puissant ouragan Melissa se renforce et s'approche de Cuba
-
Les Tanzaniens aux urnes pour des élections sans opposition
-
Trump arrive en Corée du Sud avant une rencontre à forts enjeux avec Xi Jinping
-
Donald Trump affirme que le cessez-le-feu tiendra à Gaza malgré des frappes israéliennes
-
Le puissant ouragan Melissa se dirige vers Cuba après avoir frappé la Jamaïque
-
Trump attendu en Corée du Sud avant une rencontre à forts enjeux avec Xi Jinping
-
Budget: avant le bras de fer sur la taxe Zucman, l'Assemblée alourdit la "taxe Gafam"
-
Cyberharcèlement de Brigitte Macron: prison avec sursis requise contre "instigateurs" et "suiveurs"
-
Ligue des nations: les Bleues n'y arrivent pas et ne verront pas la finale
-
C'était "un miracle humain": la difficile fermeture de la maternité des Lilas
-
Le marathon caritatif du streamer Amine revient en novembre pour une deuxième édition
-
Masters 1000 de Paris: Alcaraz éliminé d'entrée, son "pire match" de la saison
-
Le méga ouragan Melissa frappe la Jamaïque avant de partir vers Cuba
-
Pour Bill Gates, le réchauffement climatique ne sera pas la fin de l'humanité
-
Israël mène des raids meurtriers à Gaza, accuse le Hamas d'avoir attaqué ses soldats
-
Nvidia va prendre une part de 2,9% dans Nokia pour 1 milliard de dollars
-
L'artiste Marie s'infiltre quitte la matinale de France Inter
-
Wall Street au plus haut avant la Fed et les résultats de la tech
-
Masters 1000 de Paris: le N.1 mondial Carlos Alcaraz éliminé d'entrée
-
Présidentielle au Cameroun: le gouvernement admet des morts, l'UE et l'UA déplorent la violence de la répression
-
Soudan: craintes d'exactions massives après la prise d'El-Facher par les paramilitaires
-
Scènes de guerre à Rio: 64 morts dans son opération policière la plus meurtrière
-
Israël mène des frappes à Gaza, accuse le Hamas d'avoir attaqué ses soldats
-
En Tunisie, le syndicat des journalistes alerte sur une "montée de la censure"
-
Infox sur Brigitte Macron: de 3 à 12 mois de prison avec sursis requis contre les cyberharceleurs présumés
-
Macron appelle à la "résistance" face aux menaces des réseaux sociaux sur la démocratie
-
Soudan: craintes de nettoyage ethnique après la prise d'el-Facher par les paramilitaires
La Sécurité sociale est devenue un "droit fondamental", selon l'historien Bruno Valat
Le 4 octobre 1945, le gouvernement provisoire de la République française (GPRF) publie la première de deux ordonnances fondatrices de la Sécurité sociale. Au fil des ans, celle-ci est devenue "beaucoup plus inclusive", "une sorte de droit fondamental", relate l'historien Bruno Valat.
Question: "Des systèmes d'indemnisation des accidents du travail, d'assurance maladie, d'assurance retraites, existaient avant 1945. Qu'apportent de nouveau les ordonnances?"
Réponse: "Elles apportent d’abord une simplification et une rationalisation. L'assurance maladie, les prestations familiales, les retraites et les accidents du travail sont réunies dans un seul régime, le régime général, reposant sur des caisses locales en situation de monopole: dans un endroit donné, il y a une seule caisse de Sécurité sociale et une seule caisse d'allocation familiale, alors qu’avant il pouvait avoir 5, 10, 15 caisses qui concouraient à l'application des lois.
L’autre changement important, c’est la gouvernance: les caisses sont confiées à deux acteurs, les syndicats ouvriers et le patronat. Tous les autres acteurs - les mutualistes par exemple - sont expulsés du système. On voulait créer une sorte de démocratie sociale, lutter sans doute un petit peu contre la lutte des classes, en faisant discuter et collaborer dans une même institution les syndicat ouvriers et le patronat.
Pour ce qui est des prestations, paradoxalement, c'est plutôt la continuité qui domine. On refait à peu près ce qui existait dans le passé, mais on s’efforce de l'améliorer pour que la couverture sociale effective soit meilleure et que ça fonctionne mieux".
Question: "Les ordonnances de 1945, n'est-ce pas aussi l'avènement d'une protection sociale pour tous les travailleurs?"
Réponse: "L’idée derrière les ordonnances, c'est de faire un système universel, mais à terme, dans un horizon indéfini, parce qu'en 1945, on a conscience des difficultés, des limitations des moyens dont on dispose.
Donc on se dit qu'on va déjà faire un régime pour tous les salariés, qui va augmenter significativement le nombre de personnes bénéficiant d'assurances sociales, sans provoquer non plus de rupture radicale.
Pour les indépendants (artisans, commerçants, professionnels libéraux, agriculteurs) qui sont beaucoup plus nombreux qu'aujourd'hui, la tâche était beaucoup plus compliquée. Une première tentative de les doter de la Sécurité sociale échouera en 1946. Donc, il faudra attendre les années 60 qu'ils aient véritablement une couverture obligatoire contre la maladie".
Question: "La Sécurité sociale a beaucoup évolué depuis 1945. Quelles sont les principales différences entre la Sécu d’aujourd’hui, et celle des origines?"
Réponse: "La Sécurité sociale est beaucoup plus inclusive aujourd'hui qu'en 1945 c'est-à-dire qu'elle couvre pratiquement tous les Français.
L’assurance maladie qui était au départ une protection des travailleurs, on pourrait dire presque un complément du salaire, est aujourd’hui devenue une sorte de droit fondamental, un droit de l’homme qui doit être ouvert à tous les résidents.
Mais ça n’a pas été réalisé dans le cadre institutionnel qui avait été prévu à l’origine. Aujourd’hui, le rôle des partenaires sociaux est devenu essentiellement symbolique, et dans les faits c’est l’Etat qui gère les branches. L’idée d’une gestion de la Sécu par une sorte de démocratie sociale a complètement disparu.
L’autre différence qui saute aux yeux, c'est le financement. En 1945, la Sécu était financée exclusivement par la double cotisation salariale et patronale. Aujourd'hui, les ressources fiscales (la CSG, la TVA, les taxes affectées sur le tabac, l’alcool…) sont de plus en plus importantes et à terme, elles vont peut-être devenir majoritaires.
Donc, on est passé d'une Sécu qui était vraiment dans la sphère de l'assurance sociale à une Sécu qui est de plus en plus dans la sphère des finances publiques et du service public.
Et la hiérarchie des prestations a complètement changé. En 1945, les prestations familiales à elles seules représentaient pratiquement 50% des dépenses de la Sécu. Aujourd'hui, elles sont devenues tout à fait secondaires par rapport à l’assurance maladie et la retraite".
P.Martin--AMWN