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Muraille Solaire en Chine
Des clichés pris depuis l’espace montrent une mer de panneaux solaires au cœur du désert de Kubuqi, dans la région autonome de Mongolie intérieure. Cette « Grande Muraille solaire » transforme un paysage de dunes autrefois surnommé « mer de la mort » en vaste centrale photovoltaïque. Les images, diffusées par l’agence spatiale américaine, révèlent des alignements de panneaux qui s’étendent sur des centaines de kilomètres et dessinent parfois des silhouettes symboliques : non loin d’une centrale de 2 GW, un parc de 300 MW reproduit les contours d’un cheval au galop. Ces motifs visibles depuis l’orbite associent culture et technologie pour promouvoir l’énergie solaire.
Dans le désert de Kubuqi, des dunes arides ont laissé place à un dispositif énergétique colossal. L’agence spatiale américaine a estimé qu’en août 2024 la région comptait environ 5,4 GW de capacité solaire installée. Le plan national prévoit d’y édifier une bande de panneaux de 400 km de long sur 5 km de large pouvant produire jusqu’à 100 GW d’électricité d’ici 2030. Ce chantier comprend une centrale de 2 GW construite par un grand consortium et la station Junma de 300 MW, dont les panneaux tracent un cheval. L’emplacement a été choisi pour ses atouts : ensoleillement, terrain plat et proximité des centres industriels.
Les concepteurs utilisent l’esthétique pour sensibiliser le public. La station Junma évoque la culture mongole, et d’autres projets, comme les fermes en forme de panda construites dans le Shanxi, ont été soutenus par des programmes des Nations unies. Ces centrales utilisent des modules sombres et clairs pour dessiner un animal familier sur un kilomètre carré et contribuent à familiariser la jeunesse chinoise avec la transition énergétique.
Sur le plateau tibétain, un autre ensemble d’images spectaculaire est apparu : un parc solaire de 610 km², soit la taille de Chicago, composé de plus de sept millions de panneaux. Situé à plus de 3 000 mètres d’altitude, il bénéficie d’un air raréfié et d’un rayonnement solaire intense. Les installations ne se limitent pas au photovoltaïque : l’ensemble est couplé à des parcs éoliens et à des barrages hydroélectriques. Dans le parc de Talatan, les panneaux s’étendent sur 420 km² et fournissent environ 16,93 GW de puissance solaire, auxquels s’ajoutent 4,7 GW de turbines et 7,38 GW de production hydroélectrique. L’électricité produite sur ce plateau coûte environ 40 % de moins que celle issue du charbon.
Ces mégaprojets adoptent une approche agrovoltaïque. Sur le plateau, des troupeaux de moutons paissent entre les rangées de panneaux. Les responsables locaux décrivent un « gagnant‑gagnant » : la production d’électricité se fait en hauteur tandis que les animaux entretiennent les sols en dessous. Les panneaux servent de coupe‑vent et réduisent l’érosion, permettant aux herbes de reprendre racine dans le sol désertique. L’usage combiné des terres montre que les infrastructures renouvelables peuvent restaurer des écosystèmes tout en générant de l’énergie.
La Chine multiplie les centrales géantes. Dans la région du Xinjiang, une ferme photovoltaïque de 3,5 GW a été mise en service au printemps 2024. Construite par étapes, elle comprend plus de 5,26 millions de modules bifaciaux, 1,23 million de pieux de soutien, plusieurs stations de surpression et plus de 208 km de lignes de transmission raccordées à une sous‑station de 750 kV. L’investissement avoisine 15,45 milliards de yuans (environ 1,96 milliard d’euros), ce qui en fait la centrale solaire la plus puissante du monde au moment de sa mise en service.
Ces infrastructures s’inscrivent dans une expansion fulgurante. La capacité photovoltaïque installée en Chine a franchi le seuil du térawatt en mai 2025 et dépassé 1 100 GW en juin. Le pays a ajouté quelque 277 GW en 2024 et 240 GW supplémentaires au cours des neuf premiers mois de 2025. Selon les prévisions, la capacité combinée en énergie solaire et éolienne atteindra environ 1,3 TW d’ici fin 2025. L’électricité d’origine renouvelable devrait représenter 41,4 % de la production totale en 2025. La cible officielle de 1 200 GW d’éolien et de photovoltaïque pour 2030 a déjà été atteinte en 2024, et de nouveaux objectifs tablent sur 3 600 GW d’ici 2035.
Cette montée en puissance commence à infléchir les émissions. Les données de 2025 montrent que les émissions chinoises de gaz à effet de serre ont reculé d’environ 1 % au premier semestre par rapport à l’année précédente, poursuivant une tendance amorcée en mars 2024. L’électricité solaire dépasse désormais l’hydroélectricité et devrait rapidement devancer l’éolien pour devenir la première source d’énergie propre du pays. Les photographies de ces centrales géantes illustrent visuellement le basculement stratégique : réduction de la dépendance aux importations de combustibles fossiles, électrification massive des transports, développement des véhicules électriques et maîtrise de la chaîne d’approvisionnement des équipements renouvelables.
Les défis demeurent toutefois considérables. La plupart des parcs se situent dans les régions occidentales peu peuplées, tandis que les centres industriels se trouvent à l’est. Le transport de cette énergie suppose la construction de lignes à très haute tension sur des milliers de kilomètres et la modernisation du réseau. Les analystes soulignent que la question la plus délicate n’est plus la capacité installée mais la réduction de l’électricité provenant du charbon : le réseau doit gérer l’intermittence et éviter de limiter (ou « curtailler ») la production renouvelable. Des préoccupations sociales et environnementales surgissent également : construction de barrages, déplacements de populations et impact sur la biodiversité des déserts et des hauts plateaux. Les autorités affirment que ces projets sont implantés sur des terres faiblement habitées et qu’un système de redevances symboliques est mis en place pour encourager un usage plus efficace du sol.
La puissance des images de la Muraille solaire et des parcs du plateau tibétain ne réside pas seulement dans leur esthétique. Elles montrent comment un pays mobilise ses vastes espaces, ses moyens financiers et son savoir‑faire technologique pour basculer vers une économie décarbonée. Des dunes du désert de Kubuqi aux hautes plaines du Qinghai, la Chine transforme des paysages autrefois inhospitaliers en pôles énergétiques. Au‑delà de l’ampleur des installations, la stratégie s’appuie sur l’intégration des ressources (soleil, vent, eau) et sur des symboles — cheval, panda — qui rendent la transition tangible. Ces photos hallucinantes annoncent l’ambition d’atteindre la neutralité carbone, de gagner en autonomie énergétique et de s’imposer comme leader mondial des énergies renouvelables.
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