
-
Serbie: étudiants et syndicats unis dans la contestation, une première dans le pays
-
Le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Mike Waltz, quitte son poste, selon des médias
-
Tour de Romandie: Fortunato gagne la deuxième étape, Baudin en jaune
-
Avant Roland-Garros, Swiatek étrillée sur la terre battue de Madrid
-
Tour de Romandie: Fortunato s'empare de la deuxième étape, Alex Baudin du maillot de leader
-
Record de chaleur au Royaume-Uni pour un 1er mai
-
Une espèce de cigale périodique de retour aux Etats-Unis après 17 ans d'absence
-
1er mai: 50.000 policiers et près de 400 arrestations à Istanbul
-
Royaume-Uni: décision en appel vendredi sur la sécurité du prince Harry
-
Wall Street en hausse, portée par les résultats de la tech
-
C1: Lamine Yamal et l'inévitable comparaison avec Lionel Messi
-
Les incendies sous contrôle en Israël, les routes rouvertes
-
Tour d'Europe des stades: le Real est nu, le Bayern peut reprendre son bien
-
Le sexe, un travail comme les autres ? La Belgique veut se distinguer en Europe
-
Meurtre d'un député au Kenya: la police parle d'attaque "préméditée"
-
De la bruine aux tempêtes: la mégalopole Sao Paulo chamboulée par le changement climatique
-
General Motors abaisse ses prévisions 2025 à cause des droits de douane
-
1er mai: plus de 400 arrestations à Istanbul, selon une association d'avocats
-
Pour le 1er-Mai, la gauche en ordre de marche pour parler aux travailleurs
-
Pré-conclave: des victimes dénoncent la présence d'un cardinal péruvien accusé d'agressions sexuelles
-
Syrie: un influent chef druze s'en prend au pouvoir, dénonce des "massacres"
-
Les menaces sur l'emploi et sur la paix au coeur des cortèges du 1er-Mai
-
1er-Mai en France: 12 millions de personnes privées de baguette
-
Foot: en Allemagne, les géants du passé font vibrer la 2e division
-
Au moins 542 civils tués au Nord Darfour depuis trois semaines, selon l'ONU
-
ArcelorMittal: rassemblement à Dunkerque après l’annonce de centaines de suppressions de postes
-
Les écoles coraniques fermées au Cachemire pakistanais après de nouveaux échanges de tirs avec l'Inde
-
Procès du "repas spécial" aux champignons en Australie: une victime "tordue" de douleur, selon son fils
-
Meurtre d'un député au Kenya: l'attaque semble "préméditée", selon la police
-
Avec "FIFA Rivals", l'organisme mondial du foot revient dans le jeu vidéo
-
Les immatriculations de Tesla continuent de s'effondrer en France en avril
-
Buenos Aires vs extraterrestres: Darin incarne à l'écran une BD argentine culte
-
Des routes rouvertes en Israël mais les pompiers luttent toujours contre le feu
-
Tensions commerciales: le Moyen-Orient n'est pas à l'abri, prévient le FMI
-
Nouveaux échanges de tirs entre l'Inde et le Pakistan malgré l'appel américain
-
Ligue Europa/Demi-finales - Tottenham et Manchester pour sauver leur saison
-
Guerre commerciale: la Banque du Japon abaisse de moitié sa prévision de croissance
-
Procès du "repas spécial" aux champignons en Australie: une victime "courbée" de douleur, selon son fils
-
Dorothea Barron, vétérane de la Seconde guerre mondiale et prof de yoga à 100 ans
-
Les immatriculations de Tesla continuent de s'effondrer en France en avril (-59%)
-
Au Cachemire pakistanais, premiers secours et exercices d'évacuation dans les écoles
-
Avec les avocats commis d'office de Bobigny, le contre-la-montre de la défense d'urgence
-
Vaste partenariat entre Washington et Kiev, attaque russe à Odessa
-
Après 100 jours, Trump reste obnubilé par Biden
-
Play-offs NBA: Rudy Gobert pousse les Lakers de LeBron James vers la sortie
-
Corée du Sud: l'ex-président Yoon inculpé pour "abus de pouvoir"
-
Un 1er-Mai syndical qui se veut "festif et combatif", mais sans unité large
-
Play-offs NBA: les Lakers de LeBron James éliminés au premier tour par Minnesota
-
Serbie: six mois après la catastrophe de la gare de Novi Sad, étudiants et syndicats unis dans la contestation
-
Elections locales au Royaume-Uni, sur fond de fragmentation politique

A New York, la première salle d'injection veut montrer la voie face aux overdoses
"Ce lieu sauve des vies": l'inscription en anglais et espagnol barre le mur d'une salle d'injection de drogues dans le quartier d'East Harlem à New York. Le site, le premier ouvert aux Etats-Unis, veut convaincre et servir de modèle dans un pays frappé par un record d'overdoses.
De chaque côté de la pièce, un alignement de quatre box ouverts, équipés d'une chaise, d'une table et d'un miroir. Pour repérer "si quelque chose va mal", comme le dit "Mark" (prénom modifié), 29 ans, un visiteur régulier.
Ici, "vous êtes suivi, il y a de la musique, pas d'urgence... Dans des toilettes publiques, il faut faire vite (...), vous avez plus de chances de rater une injection, et de provoquer un abcès", explique le jeune homme à l'AFP.
Californien, aujourd'hui "entre deux emplois" à New York, Mark cherche à diminuer sa dépendance "aux tranquillisants et aux opiacés", un combat qu'il mène depuis deux ans.
- Fentanyl -
Sur un meuble, seringues, élastiques, compresses et un assortiment multicolore de pailles. Dans deux petites pièces, il est possible de fumer du crack, un dérivé bon marché de la cocaïne. De l'autre côté, un espace plus vaste et ouvert, grande télé au mur, sert de salle de repos ou d'activités.
Salle de shoot ? Ici, on parle d'un "centre de prévention des overdoses", qui ont tué 2.062 personnes rien que dans la ville de New York en 2020, en pleine pandémie -- contre moins de 1.500 en 2019 et moins de 1.000 en 2015 --, en touchant davantage les quartiers pauvres et les Afro-Américains.
Les Etats-Unis ont franchi un record de plus de 100.000 décès sur un an (avril 2020 - avril 2021).
En cause, dans 77% des cas à New York en 2020, le fentanyl, un puissant et dangereux opioïde de synthèse mélangé à l'héroïne ou à la cocaïne, un cocktail qui a tué la star de la série culte The Wire, Michael K. Williams, le 6 septembre 2021.
- "Réagir" -
"Il y en a partout", soupire Sam Rivera, directeur de "OnPoint NYC", qui gère deux lieux d'accueil à New York. "A chaque fois que nous avons analysé (la drogue), il y a du fentanyl", constate-t-il.
C'est dans ce contexte que le centre a ouvert le 30 novembre, derrière une entrée anonyme de la 126e rue, avec le soutien de la mairie démocrate. Mais il recevait déjà des consommateurs de drogue auparavant, pour des soins et de la prévention.
"Nous savions que nos participants prenaient des drogues dans les toilettes s'ils en avaient la possibilité (...) et quand il fallait réagir face à une overdose, il y avait un laps de temps" plus long, raconte Sam Rivera, 59 ans.
Fonctionner à visage découvert, "c'est un énorme changement", résume-t-il, en saluant les modèles plus anciens en Europe.
Parmi celles qui veillent, il y a Alsane Mezon, soignante de 56 ans, prête à intervenir si une personne se sent mal. Cela arrive "au moins une fois par semaine".
- Acupuncture -
A sa disposition, de l'oxygène et, si cela ne suffit pas, la naloxone, principal antidote en cas de surdose. Selon Sam Rivera, début février, les équipes étaient intervenues sur quelque 130 overdoses depuis l'ouverture des deux sites.
A East Harlem, le centre offre aussi des soins médicaux, de l'acupuncture, une laverie, des repas chauds, de l'aide au logement et à l'emploi. D'autres "viennent juste prendre un café et regarder un film", même après avoir décroché, raconte Sam Rivera.
L'épidémie d'overdoses a ravivé le débat aux Etats-Unis sur ces salles d'injection, en théorie interdites au niveau fédéral. Le ministère de la Justice a annoncé qu'il étudiait cette piste et discutait "avec les Etats et les régulateurs locaux des garde-fous".
Mais le terrain reste miné, à l'image de la polémique soulevée par des sénateurs républicains qui accusent le président Joe Biden de vouloir financer les "pipes à crack" avec le budget fédéral.
- Moratoire -
Le conseil de quartier d'East Harlem avait demandé un moratoire sur toute nouvelle installation destinée à des consommateurs de drogues.
"Ce n'est pas un manque d'empathie. Beaucoup parmi nous, parmi nos familles, ont été touchés par la drogue et les overdoses", se défend son président Xavier Santiago. Mais il craint que le nouveau centre n'amène de nouveaux consommateurs et plus de trafic.
Autre limite, soulignée par la revue Lancet et l'université de Stanford, la capacité de telles salles à changer la donne. "C'est difficile de les multiplier" et, quand elles sont ouvertes, cela "touche peu de monde", explique à l'AFP le professeur de psychiatrie Keith Humphreys, qui préconise plutôt une sensibilisation massive de la population à la naloxone.
Pour Sam Rivera, il y a urgence à agir: "On a attendu trop longtemps".
L.Miller--AMWN