
-
Montée en Ligue 1 du Paris FC: la quête du "Graal" pour Pierre Ferracci
-
Athlétisme: l'Américain Cordell Tinch impressionne sur 110 m haies à Shanghai
-
Le Gabon intrônise l'ancien général putschiste Oligui Nguema
-
Attaques de prisons: des suspects aux profils divers, mais pas de réseau structuré
-
Les travaillistes australiens remportent à nouveau les législatives, selon une projection
-
Essai de lancement de missiles par le Pakistan, sur fond de tensions avec l'Inde
-
Pour Trump, les 100 prochains jours s'annoncent plus compliqués que les 100 précédents
-
Ukraine: Zelensky refuse de "jouer" avec les courtes trêves proposées par Poutine
-
Ligue 1: mission gestion pour Paris avant Arsenal
-
Athlétisme: Ligue de diamant à Shanghai et Grand Slam Track à Miami, duels à distance
-
Allemagne: première balle de titre pour le Bayern de Kompany
-
Boxe: Bruno Surace, deuxième round à Ryad
-
F1: Hamilton affiche un état d'esprit "exemplaire" et "progresse", affirme Vasseur à l'AFP
-
A la frontière pakistanaise, la vie en suspens des villages indiens
-
Le projet d'Elon Musk de créer une ville en passe de devenir réalité au Texas
-
Le Gabon investit samedi l'ancien général putschiste Oligui Nguema
-
Carney promet de transformer profondément l'économie canadiennne pour affronter Trump
-
NBA: Popovich quitte le banc des Spurs, la fin d'une époque
-
Plus de 20 frappes israéliennes à travers la Syrie, "les plus violentes" cette année (ONG)
-
Apple s'ouvre aux paiements hors de sa boutique d'applications, un tournant
-
A Singapour, des élections à valeur de test pour le nouveau Premier ministre
-
Les Australiens aux urnes, préoccupés par l'inflation et les droits de douane
-
Tennis: Ruud l'éternel second contre l'étoile montante Draper en finale à Madrid
-
Attaques de prisons: 21 suspects mis en examen, la piste des narcotrafiquants confirmée
-
Ligue 1: Nice arrache une victoire précieuse contre Reims
-
Wall Street termine la semaine en hausse, optimiste après l'emploi américain
-
Ligue 2: le Paris FC au rendez-vous de ses ambitions
-
Les Chypriotes-turcs manifestent contre l'autorisation du voile au lycée
-
Débouté par la justice, le prince Harry veut se réconcilier avec sa famille
-
Le gouvernement américain demande à une juge de démanteler l'activité publicitaire de Google
-
La sortie du jeu "GTA VI" repoussée à mai 2026, le titre de l'éditeur Take-Two plonge
-
La Bourse de Paris termine en forte hausse, profitant d'un vent d'optimisme
-
Antisémitisme: Jérôme Guedj, de gré ou de force dans la mêlée
-
Le roi Charles III et Camilla en visite au Canada les 26 et 27 mai (palais)
-
Le prince Harry perd son recours en justice sur sa protection policière
-
La Syrie condamne la frappe israélienne près du palais présidentiel après des violences contre les druzes
-
Wall Street ouvre en hausse, rassurée par l'emploi américain
-
Champions Cup: Ramos nouvelle victime de l'hécatombe toulousaine avant Bordeaux-Bègles
-
Gérard Depardieu en tournage au Portugal sous la direction de Fanny Ardant
-
Protection des données européennes: TikTok lourdement sanctionné pour ses failles en Chine
-
Le Cachemire pakistanais appelle à "stocker la nourriture" après de nouveaux tirs nocturnes avec l'Inde
-
Foot: la Ligue de football professionnel et DAZN mettent fin à leur "différend" judiciaire (LFP)
-
Allemagne: le débat sur le parti AfD, classé "extrémiste de droite", est relancé
-
Frappe israélienne près du palais présidentiel de Damas après des violences contre les druzes
-
Frappes israélienne près du palais présidentiel de Damas après des violences contre les druzes
-
Foot: la blessure de Dembélé aux ischio-jambiers "évolue favorablement", selon le PSG
-
Attaques de prisons: 21 suspects présentés à la justice, la piste des narcotrafiquants confirmée
-
Rio grouille de "petits monstres" fans de Lady Gaga
-
Ouganda: l'armée arrête le chef de la sécurité de l'opposant Wine
-
Transfert de données de l'UE vers la Chine: TikTok condamné à 530 millions d'euros

Venezuela: le domino, maître des jeux et jeu de maîtres
"Zapato! Fuera! Dehors!", crient, hilares et un peu éméchés, les joueurs de domino à Chichiriviche, petit village de pêcheurs de la côte vénézuélienne à une cinquantaine de kilomètres de Caracas.
Efren Rodriguez, 32 ans, pêcheur, quitte la table, fâché, sous le quolibets rieurs. "Zapato" (Chaussure), c'est en quelque sorte être "Fanny".
Au Venezuela, le domino, qui se joue par paires --ce qui nécessite plus de stratégie que seul--, est une tradition qui n'est pas réservée aux seuls enfants. C'est "le divertissement préféré à tous les âges, à tous les niveaux, dans toutes les catégories sociales. Chez les gens bien installés comme dans les bidonvilles, dans les centres urbains comme à la campagne", écrivait en 2005 le feu président vénézuélien Rafael Caldera (1969-1974 et 1994-1999) dans la préface de "L'art des 28 pièces" de Alfredo Fernandez Porras.
- Dans les bars ou dans le silence -
"On va dire que 70-75% des 30 millions de Vénézuéliens jouent au domino", explique le président de la Fédération vénézuélienne de domino, Efrain Velazquez. "Dans toutes les maisons, vous trouverez un jeu de domino. Et, lors des réunions de familles, quelqu'un va le sortir".
Le domino se joue aussi souvent dans les bars, en consommant de l'alcool, comme à Chichiriviche, et comme ailleurs dans le pays, les parties se jouent entre hommes.
Loin de la plage et des touristes, de jeunes hommes jouent sur des tables en bois usées, assis sur une chaise en plastique, un tronc d'arbre ou un casier de bière qui coule à flots comme autant les alcools forts: anis, rhum ou whisky dont les joueurs se collent les vignettes sur les joues pour s'amuser. Leur jeu de domino est d'ailleurs un cadeau d'une marque de whisky.
"Pam!" Un joueur frappe théâtralement les dominos sur la table, faisant sauter les autres pièces. "Prends ça!" s'enflamme-t-il.
"C'est pour tuer l'ennui. C'est l'émotion, quand tu gagnes et tu bats les autres! Je joue au football et tout, mais ce que je préfère c'est le domino", souligne Ruben Mayoral, pêcheur de 26 ans.
"On m'a mis +Zapato+, pas un point. Les autres se foutaient de moi, alors que je me suis énervé. On se marre bien. On discute, on se moque, on se vanne", rigole Efren. "C'est comme ça qu'on passe la journée".
- Deux frères, 13 titres mondiaux -
L'ambiance est tout autre à Valence (nord-ouest) dans la salle de réunion d'un grand hôtel pour un des quatre tournois annuels décernant les titres nationaux. Ici, quelque 300 joueurs chevronnés jouent dans le silence interrompu par le bruit des pièces qu'on mélange après chaque partie.
Certains portent le maillot de l'équipe nationale, d'autres ceux de leur Etat et les femmes, comme Carlimar Aparicio, membre de l'équipe nationale, sont de la partie.
Pour les "légendaires" frères Marquina, Carlos, 45 ans, six fois champions du monde et Luis, 41 ans, sept fois, "c'est un sport, une compétition. Il faut s'entraîner, se préparer, se concentrer", dit Luis.
Pas de clins d'oeil, de gestes brusques ou de cris. Des arbitres passent entre les tables, et le président de la fédération aimerait voir le domino devenir sport olympique.
"On joue au domino partout dans le monde. Il y a des championnats nationaux, continentaux. On espère qu'il sera olympique un jour", dit-il, regrettant que Paris-2024 ne l'ait pas mis au programme.
"C'est Marco Polo qui a ramené les dominos de Chine avec la soie, la poudre et les pâtes mais c'est en France qu'il s'est popularisé et c'est à la France qu'il doit son nom de +domino+", du nom des habits portés par les moines et prêtres français, rappelle Efrain Velazquez.
- "On s'amuse" -
Loin des champions du monde ou de l'équipe nationale, au pied du grand quartier de Petaré à Caracas, souvent qualifié de plus grand bidonville du monde, le club des retraités réunit anciens et moins anciens tous les après-midis pour des parties endiablées.
"On s'amuse. Ca fait travailler les méninges. Un peu comme les échecs. Tu joues une ou deux parties et après tu cèdes ta place. On se dispute parfois mais c'est vite oublié", sourit Pedro Roberto Leon, policier retraité.
Et pendant les parties ceux qui attendent de jouer y vont de leur commentaire d'experts, critiquant forcément le manque de clairvoyance de ceux qui sont attablés. Enrique Benavente, 48 ans, technicien, plaisante: "ceux qui observent et commentent sont les seuls qui ne se trompent jamais".
L.Durand--AMWN