
-
Natation: Marchand battu sur 200 m 4 nages, records du monde pour Ledecky et Walsh
-
Après un an de gouvernement de droite, le Portugal repart en campagne
-
Boxe: Surace perd la revanche contre Munguia
-
Face aux blocages, Bayrou évoque un référendum sur la réduction de la dette
-
Au Texas, Musk réussit à faire du site de SpaceX une véritable municipalité
-
Bis repetita en Roumanie, l'extrême droite favorite de la présidentielle
-
Lady Gaga met le feu à Rio pour un méga-concert gratuit
-
Cryptomonnaies: un homme libéré deux jours après son enlèvement contre rançon, quatre interpellations
-
F1: Max Verstappen (Red Bull) partira en pole position du GP de Miami
-
Israël rappelle des dizaines de milliers de réservistes pour son offensive à Gaza
-
Ligue 1 : Monaco renoue avec la victoire à Saint-Etienne et remonte sur le podium
-
Espagne: Barcelone s'arrache pour l'emporter chez la lanterne rouge Valladolid
-
Singapour: victoire écrasante pour le parti au pouvoir
-
Warren Buffett, investisseur de légende et milliardaire aux goûts simples
-
Israël rappelle des dizaines de milliers de réservistes pour son offensive à Gaza, selon des médias
-
L'investisseur Warren Buffett annonce quitter la tête de son groupe à la fin de l'année
-
Tennis: Sabalenka s'impose à Madrid à trois semaines de Roland-Garros
-
Angleterre: Arsenal se rate avant le sommet à Paris
-
Gaza: le Hamas publie une vidéo d'un otage, 11 morts dans un raid israélien
-
F1/GP de Miami: Norris (McLaren) remporte une course sprint spectaculaire
-
A Harvard, la fierté et la peur face à la "guerre éclair" de Trump
-
L1: avant Arsenal, le PSG très remanié trébuche à Strasbourg
-
Présidentielle ivoirienne: le principal parti d'opposition mobilise et hausse le ton
-
Nouvelle grève chez Décathlon pour réclamer des hausses de salaire
-
Allemagne: le Bayern "quasiment champion" malgré son nul concédé à Leipzig
-
L'ONU appelle Israël à cesser ses attaques en Syrie
-
A J-4 du conclave, un désistement et des concertations désormais comptées
-
Lauca Eñe : le fief inexpugnable d'Evo Morales en Bolivie
-
Tour de Romandie: coup double pour Lenny Martinez
-
Gabon: Oligui Nguema investi après 19 mois de transition
-
Athlétisme: Duplantis facile à 6,11 m, le hurdleur Tinch impressionne au meeting de Shanghai
-
Election du pape: les travaux battent leur plein à la chapelle Sixtine
-
Montée en Ligue 1 du Paris FC: la quête du "Graal" pour Pierre Ferracci
-
Athlétisme: l'Américain Cordell Tinch impressionne sur 110 m haies à Shanghai
-
Le Gabon intrônise l'ancien général putschiste Oligui Nguema
-
Attaques de prisons: des suspects aux profils divers, mais pas de réseau structuré
-
Les travaillistes australiens remportent à nouveau les législatives, selon une projection
-
Essai de lancement de missiles par le Pakistan, sur fond de tensions avec l'Inde
-
Pour Trump, les 100 prochains jours s'annoncent plus compliqués que les 100 précédents
-
Ukraine: Zelensky refuse de "jouer" avec les courtes trêves proposées par Poutine
-
Ligue 1: mission gestion pour Paris avant Arsenal
-
Athlétisme: Ligue de diamant à Shanghai et Grand Slam Track à Miami, duels à distance
-
Allemagne: première balle de titre pour le Bayern de Kompany
-
Boxe: Bruno Surace, deuxième round à Ryad
-
F1: Hamilton affiche un état d'esprit "exemplaire" et "progresse", affirme Vasseur à l'AFP
-
A la frontière pakistanaise, la vie en suspens des villages indiens
-
Le projet d'Elon Musk de créer une ville en passe de devenir réalité au Texas
-
Le Gabon investit samedi l'ancien général putschiste Oligui Nguema
-
Carney promet de transformer profondément l'économie canadiennne pour affronter Trump
-
NBA: Popovich quitte le banc des Spurs, la fin d'une époque

En Bourgogne, un abattoir mobile "prouve" qu'un élevage responsable est possible
"On peut manger de la viande sans se culpabiliser": en Bourgogne, un abattoir mobile, unique en France, se déplace dans les fermes pour éviter aux animaux le stress du dernier voyage, "prouvant" ainsi qu'un élevage responsable est possible.
L'interminable route vicinale serpente à travers le bocage charolais, terre de bêtes à viande, contournant les prairies à l'herbe grasse et les collines recouvertes d'épaisses forêts.
Au bout d'un chemin boueux, la ferme d'Arnaud Kubiaczyk est tout juste assez grande pour accueillir dans sa cour les trois semi-remorques de 25 tonnes chacun qui, une fois dépliés comme des engins de foire, forment l'abattoir mobile qui va tuer cinq des 140 bœufs Hereford du modeste élevage.
La carcasse ira dans le deuxième camion et les déchets dans le troisième.
Le dispositif est installé juste à la sortie de l'étable: pour son dernier voyage, le bœuf ne devra parcourir que quelques dizaines de mètres.
"Avant, fallait que je les emmène à l'abattoir, à 30 minutes. Ici, ça prend une minute ou deux", se félicite Arnaud.
"Les bêtes sont tuées là où elles sont nées et élevées. C'est le même endroit, les mêmes odeurs et les bêtes broutent tranquillement jusqu'à la dernière minute", explique l'éleveur en montrant ses Hereford la gueule débordant de foin.
"Le stress est minimal", juge Arnaud, qui a découvert ce système inédit en France "sur Facebook".
"J'avais entendu parler d'abattoirs mobiles en Suède. Je suis allée voir et j'ai été bluffée: c'était comme magique, on arrêtait le stress des animaux", explique Émilie Jeannin, initiatrice du projet et elle-même exploitante d'un élevage "durable", favorisant au maximum le temps passé sur les prairies naturelles.
"On peaufine nos bêtes pendant des années et tout ce travail peut être ruiné en quelques heures" avec le stress de l'abattage, qui est non seulement une maltraitance mais réduit de plus la tendreté de la viande, souligne l'éleveuse.
- "Le goût du respect" -
Depuis sa visite en Suède, en 2016, il aura fallu six ans pour mener à bien le projet : trouver le million et demi d'euros nécessaire au financement, puis obtenir l'agrément, dont le dossier "fait 180 pages", soupire Émilie.
Après six mois de tests, depuis fin août, l'autorisation définitive a été accordée le 23 février. "L'important était de prouver que c'est opérationnel", explique Émilie.
"Oui, la viande est plus chère, de 10 à 15%", reconnaît-elle, mais "les clients sont prêts à payer plus" car "on peut la manger sans culpabiliser".
Tandis qu'une "vingtaine" de projets similaires sont en gestation en France, selon Émilie, l'éleveuse concède qu'il faudra attendre juin pour avoir suffisamment "de recul" sur la rentabilité financière.
Mais "Le Bœuf éthique", société créée pour commercialiser la viande, vend déjà "tout ce qu'on rentre". Et les clients "se multiplient" : 30% de particuliers et 70% de professionnels, dont des restaurants et boucheries, qui veulent une viande "vertueuse", explique Émilie.
Car l'entreprise, qui a pour slogan "le goût du respect", ne se contente pas d'éliminer le stress du transport à l'abattoir. Il revendique également un abattage responsable.
"Ici, on n'a pas de cadences imposées. On prend le temps, par exemple de regarder si la bête est bien assommée", confirme le manager de l'abattoir mobile, Guillaume. Deux bêtes seront tuées ce jour, et trois demain, alors qu'un abattage classique en fait souvent 80 à l'heure.
Défendant "le bien être de l'animal", l'initiative entend également assurer celui de l'éleveur grâce à une "juste rétribution".
"Non seulement je n'ai pas de frais de transport jusqu'à l'abattage mais, en plus, le Bœuf éthique achète à 5,20 le kg de carcasse. C'est environ 80 centimes de mieux, soit 8 à 9.000 euros en plus par an", se félicite Arnaud Kubiaczyk.
"Viande de qualité, écologie et juste rétribution", une trilogie gagnante qui, espère l'éleveur, va "redorer un peu notre image en ces temps d'+agribashing+".
P.Costa--AMWN