-
Rugby: Dupont à Toulouse, la prolongation du patron
-
Casse du Louvre: deux nouvelles mises en examen samedi, quatre au total
-
Shein vendait des poupées à caractère pédopornographique, la justice française saisie
-
Ligue 1: Monaco, insipide, perd son invincibilité à Louis-II et tombe de haut contre le PFC
-
Italie: Naples neutralisé à domicile par Côme
-
Tanzanie: après trois jours de violences, la présidente proclamée vainqueur
-
Ligue 1: Paris bat Nice sur le fil et se libère d'un poids
-
Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime défiera Sinner en finale
-
Espagne: Griezmann marque son 200e but en Liga contre Séville (3-0)
-
Rugby: revanchards, les Anglais font plier l'Australie
-
Tennis: "plus mature", Auger-Aliassime retrouve un second souffle
-
Gaza: des corps rendus par le Hamas ne sont pas ceux d'otages, nouvelles frappes israéliennes
-
Casse du Louvre: deux mises en examen samedi, trois personnes remises en liberté
-
Tanzanie: la présidente proclamée vainqueur après trois jours de violences
-
Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime en finale après avoir dompté Bublik
-
Casse du musée du Louvre: mise en examen d'une suspecte, un autre remis en liberté
-
Détente dans la crise Nexperia: la Chine va autoriser certaines exportations
-
Présidentielle au Cameroun: à Douala, des familles endeuillées par les violences post-électorales
-
Gaza: nouveau déboire sur les dépouilles d'otages, frappes israéliennes
-
Italie: terminus après onze mois pour Vieira au Genoa
-
Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher
-
L'impasse du budget persiste, Lecornu toujours sous pression
-
New York, marathon géant, mais pas assez pour satisfaire l'énorme demande
-
Casse du musée du Louvre: des suspects interpellés mercredi en cours de défèrement
-
Xi Jinping occupe le devant de la scène à l'Apec en l'absence de Trump
-
Gaza: la question des otages pèse toujours sur le cessez-le-feu, nouvelles frappes israéliennes
-
Inquiétudes autour de la vente d'une machine à calculer de Pascal
-
Léger coup de pouce du "leasing social" au marché automobile en France
-
Foot: Patrick Vieira n'est plus l'entraîneur du Genoa (club)
-
L'Egypte inaugure avec faste son Grand musée dédié à la civilisation pharaonique
-
Aux Etats-Unis, la paralysie budgétaire met le parc de Yosemite "à rude épreuve"
-
En Iran, les futurs prodiges de la tech en décousent sur le ring avec leurs robots
-
Ligue 1: embouteillages en tête, Nice défie le PSG, l'OM et l'OL à la relance
-
Ligue 1: Auxerre, mauvais souvenirs pour De Zerbi et l'OM
-
NBA: premier revers des Sixers, les Bulls toujours impériaux, Doncic aussi
-
À 96 ans, Hugues Aufray en tournée: "Personne ne m'empêchera de chanter jusqu'au bout"
-
A l'aéroport de Beauvais, des rapaces alliés de la sécurité aérienne
-
Marché automobile en France: octobre confirme une année difficile
-
En Guadeloupe, les cimetières privés et familiaux, une tradition sous contrainte
-
Tanzanie: la présidente proclamée gagnante après trois jours de violences
-
Alerte aux drones à l'aéroport de Berlin: les vols suspendus pendant près de deux heures
-
Un an après Novi Sad, la Serbie manifeste et rend hommage aux victimes
-
Trump se dit prêt à financer l'aide alimentaire américaine, menacée par la paralysie budgétaire
-
Masters 1000 de Paris: Vacherot stoppé par Auger Aliassime, Zverev rejoint Sinner en demies
-
Sahara occidental: le Conseil de sécurité de l'ONU soutient le plan d'autonomie marocain
-
Sahara occidental: le Conseil de sécurité de l'ONU soutien le plan d'autonomie marocain
-
Italie: mise sous séquestre de plus d'un milliard d'euros d'actions de Campari
-
Salon du chocolat: derrière la douceur, l'âpreté du prix
-
Sécurisation du Louvre: Dati pointe une "sous-estimation" des risques et annonce des "mesures d'urgence"
-
"Combattre le feu par le feu": la Californie tentée par la guerre du redécoupage électoral
Echapper à l'enfer des gangs au Cap, derrière la façade paradisiaque
En formation, 160 femmes en bleu de travail, bob sur la tête, traversent d'un pas cadencé la cour de la Chrysalis Academy. L'établissement du Cap veut offrir un avenir aux jeunes de quartiers gangrénés par les gangs, cachés derrière les paysages idylliques de la ville touristique à la pointe de l'Afrique du Sud.
Au fond de la cour en briques, deux jeunes femmes lancent un salut militaire, disent une prière et hissent le drapeau national. Siphokuhle Kapa, 23 ans, apprécie ce rituel austère, qui l'aide à se concentrer sur l'idée de discipline.
"Ça a changé qui je suis, dit-elle à l'AFP, parce que je suis arrivée ici brisée". "J'avais l'impression que ma vie n'allait nulle part. Ici, je participe à tout", dans un cadre strict et défini, "ça me change", dit-elle, sans en révéler davantage.
Les internes ici viennent de quartiers miséreux, plombés par un chômage massif et une criminalité omniprésente. Au Cap, plages idylliques et paysages de rêve cachent mal cette réalité sordide.
En 2021, le nombre d'homicides dans la ville portuaire était le plus fort d'Afrique du Sud avec 64 meurtres pour 100.000 habitants, contre 37 à Johannesburg. A titre de comparaison, ce taux est de 5,5 à New York, seulement 1,2 à Paris.
Cette violence est liée à l'activité de nombreux gangs, auxquels Gibson Jannecke était déterminé à échapper. "J'ai évité la drogue, je n'ai pas de liens avec les gangs, mais ils ont marqué ma vie", confie le jeune homme de Macassar, près de l'immense township de Khayelitsha.
"Je ne pouvais pas marcher à l'école sans être agressé, pas sortir sans que mes parents s'inquiètent d'une éventuelle balle perdue", confie-t-il. Arrivé en stage à Chrysalis en 2011, il y enseigne aujourd'hui.
L'académie, dont le nom signifie chrysalide, moment de transition entre larve et papillon, vise bien à donner des ailes à ces jeunes à l'horizon bouché.
Epaulée par les autorités locales, elle s'est installée il y a une vingtaine d'années dans une banlieue agréable du Cap, juste en face de la redoutable Pollsmoor Prison, où certains des criminels les plus endurcis du pays purgent de longues peines.
- Ni visites, ni portables -
Chrysalis propose des formations sur trois mois pour les 18-25 ans des quartiers, en rupture scolaire et sans projet. Sa directrice Lucille Meyer y encourage des pratiques permettant de "renforcer la résilience" et "distancier les traumatismes".
"Lorsque les jeunes arrivent ici, nous ne les regardons pas comme des toxicos ou des pauvres, mais comme des êtres humains, qui ont traversé des choses difficiles. On veut les aider à libérer leur potentiel", dit-elle à l'AFP.
Lever à 4H30 du matin, coucher à 21H30, les horaires ici n'ont rien de fantaisiste. Les cours développent la forme physique, la rigueur, le bien-être psychologique et les compétences.
Téléphones portables, drogues et cigarettes sont interdits. En raison du Covid, les visites ne sont pas autorisées. Les étudiants peuvent appeler leurs proches quelques fois pendant le séjour et leur écrire. Des séances de thérapie sont disponibles pour qui veut.
Les cours intensifs se déroulent en plusieurs phases, d'abord des ateliers visant la maîtrise personnelle, le leadership. Ensuite, deux semaines en pleine nature puis une journée d'isolement et de jeûne sur le campus.
Enfin, quatre semaines de préparation à un métier: initiation à la cuisine, au secourisme, aux métiers de la police, avant d'être placés pendant un an pour un premier emploi.
Zenande Hambiso veut rejoindre les forces de l'ordre. Elle vient de Kraiifontein, point chaud réputé pour sa violence. L'arrivée à Chrysalis a été rude pourtant.
"Se lever en pleine nuit, j'ai eu du mal, avant de m'habituer. Et partager une piaule avec d'autres comme moi, aussi. Maintenant on s'entend bien", raconte la jeune femme de 24 ans.
"Un jour, j'aimerais aider les femmes victimes d'abus", dit-elle. "Des femmes sont violées, tuées, tous les jours. Je voudrais faire quelque chose pour assainir l'endroit d'où je viens".
B.Finley--AMWN