
-
Grève SNCF: "Nous sommes loin d'une semaine noire", affirme le PDG de SNCF Voyageurs
-
Espagne: "de nombreux jours" pour connaître les causes de la méga-coupure, avertit la ministre de l'Environnement
-
Chute d'un missile près de l'aréoport de Tel-Aviv après un tir du Yémen
-
Rien n'arrête les mariages au Cachemire pakistanais, pas même les tensions avec l'Inde
-
Cryptomonnaies: un homme libéré deux jours après son enlèvement contre rançon, cinq interpellations
-
Les paramilitaires bombardent l'aéroport de Port-Soudan, selon l'armée
-
Champions Cup: Bordeaux-Bègles - Toulouse, le maître à l'épreuve du prétendant
-
Boxe: Surace perd la revanche contre Munguia, Canelo frustré mais vainqueur contre Scull
-
Australie: Albanese promet un gouvernement "discipliné" après son succès aux législatives
-
Natation: Marchand battu sur 200 m 4 nages, records du monde pour Ledecky et Walsh
-
Après un an de gouvernement de droite, le Portugal repart en campagne
-
Boxe: Surace perd la revanche contre Munguia
-
Face aux blocages, Bayrou évoque un référendum sur la réduction de la dette
-
Au Texas, Musk réussit à faire du site de SpaceX une véritable municipalité
-
Bis repetita en Roumanie, l'extrême droite favorite de la présidentielle
-
Lady Gaga met le feu à Rio pour un méga-concert gratuit
-
Cryptomonnaies: un homme libéré deux jours après son enlèvement contre rançon, quatre interpellations
-
F1: Max Verstappen (Red Bull) partira en pole position du GP de Miami
-
Israël rappelle des dizaines de milliers de réservistes pour son offensive à Gaza
-
Ligue 1 : Monaco renoue avec la victoire à Saint-Etienne et remonte sur le podium
-
Espagne: Barcelone s'arrache pour l'emporter chez la lanterne rouge Valladolid
-
Singapour: victoire écrasante pour le parti au pouvoir
-
Warren Buffett, investisseur de légende et milliardaire aux goûts simples
-
Israël rappelle des dizaines de milliers de réservistes pour son offensive à Gaza, selon des médias
-
L'investisseur Warren Buffett annonce quitter la tête de son groupe à la fin de l'année
-
Tennis: Sabalenka s'impose à Madrid à trois semaines de Roland-Garros
-
Angleterre: Arsenal se rate avant le sommet à Paris
-
Gaza: le Hamas publie une vidéo d'un otage, 11 morts dans un raid israélien
-
F1/GP de Miami: Norris (McLaren) remporte une course sprint spectaculaire
-
A Harvard, la fierté et la peur face à la "guerre éclair" de Trump
-
L1: avant Arsenal, le PSG très remanié trébuche à Strasbourg
-
Présidentielle ivoirienne: le principal parti d'opposition mobilise et hausse le ton
-
Nouvelle grève chez Décathlon pour réclamer des hausses de salaire
-
Allemagne: le Bayern "quasiment champion" malgré son nul concédé à Leipzig
-
L'ONU appelle Israël à cesser ses attaques en Syrie
-
A J-4 du conclave, un désistement et des concertations désormais comptées
-
Lauca Eñe : le fief inexpugnable d'Evo Morales en Bolivie
-
Tour de Romandie: coup double pour Lenny Martinez
-
Gabon: Oligui Nguema investi après 19 mois de transition
-
Athlétisme: Duplantis facile à 6,11 m, le hurdleur Tinch impressionne au meeting de Shanghai
-
Election du pape: les travaux battent leur plein à la chapelle Sixtine
-
Montée en Ligue 1 du Paris FC: la quête du "Graal" pour Pierre Ferracci
-
Athlétisme: l'Américain Cordell Tinch impressionne sur 110 m haies à Shanghai
-
Le Gabon intrônise l'ancien général putschiste Oligui Nguema
-
Attaques de prisons: des suspects aux profils divers, mais pas de réseau structuré
-
Les travaillistes australiens remportent à nouveau les législatives, selon une projection
-
Essai de lancement de missiles par le Pakistan, sur fond de tensions avec l'Inde
-
Pour Trump, les 100 prochains jours s'annoncent plus compliqués que les 100 précédents
-
Ukraine: Zelensky refuse de "jouer" avec les courtes trêves proposées par Poutine
-
Ligue 1: mission gestion pour Paris avant Arsenal

Zacatecas, la perle du Mexique baroque broyée par la guerre des cartels
Un village fantôme, le sigle des cartels tagué sur les murs, sa maison vandalisée: Miguel est de retour à Palmas Altas, dans l'Etat du Zacatecas (nord), perle du Mexique baroque devenue nouveau terrain d'affrontement entre les narcotrafiquants les plus violents du pays.
Escorté par des militaires, Miguel, dont le prénom a été changé, retrouve son petit ranch dont chaque pièce a été saccagée.
Repris mi-mars par la Garde nationale et l'armée, le village est désert, à part quelques chiens qui se promènent sous un soleil de plomb.
Un pick-up incendié est abandonné à l'entrée de cette localité qui s'étend sur un plateau aride au pied de la Sierra des Cardos.
"Ici, ce sont les quatre lettres qui commandent", proclame un graffi signé "CJNG" pour "Cartel Jalisco Nueva Generation".
Son chef Nemesio Oseguera Cervantes, dit "El Mencho", est l'un des hommes les plus recherchés par les Etats-Unis, qui offrent 10 millions de dollars pour sa capture.
- "Ou vous partez ou vous mourrez" -
Quelques murs plus loin, le sigle "CJNG" est minutieusement remplacé à la peinture noire par trois autres lettres, "CDS", pour Cartel de Sinaloa, qui a survécu à l'arrestation du Chapo Guzman, condamné à une peine de prison à vie aux Etats-Unis.
Depuis 2020, ces deux cartels se disputent Palmas Altas et l'Etat du Zacatecas, route vers le marché américain de la drogue et les ports du Pacifique et du Golfe du Mexique.
"L'histoire a basculé l'année dernière, le mercredi des cendres (le 17 février 2021)", se souvient Miguel, un cultivateur débonnaire d'une quarantaine d'années. "Ils ont commencé à séquestrer et à frapper des gens. Ils ont tué un monsieur et son fils. La peur nous a fait fuir".
Début 2022, il ne restait plus que cinq familles. "Ou vous partez, ou vous mourrez". Message reçu. Le village est désert depuis début février.
Miguel s'est réfugié à Jerez, à une vingtaine de kilomètres de Palmas Altas. Grâce aux forces de sécurité, il espère pouvoir revenir à temps pour élaguer ses arbres fruitiers : "Parce que seuls, nous ne pouvons pas".
La région compte au total 2.000 déplacés, d'après les autorités.
"Nous souhaitons qu'ils retournent chez eux", promet le secrétaire à la Sécurité de Jerez, Marco Vargas, confortablement installé dans son bureau au coeur de ce "village magique", le label décerné aux localités touristiques comme Jerez.
"Nous allons maintenir les forces de l'ordre pour empêcher les possibles incursions ou un retour du crime organisé", ajoute-t-il, la voix couverte par un orchestre qui joue des musiques traditionnelles à la terrasse d'un restaurant.
Zacatecas a été le terrain d'affrontements entre le Cartel du Golfe et les Zetas dans les années 2010. Jalisco et Sinaloa ont pris le relais depuis un ou deux ans, dans les zones reculées des Sierras.
La violence est quotidienne. Rien que ce 15 mars, un ferrailleur est tué à la mi-journée sur son lieu de travail à Fresnillo, une autre ville de Zacatecas considérée comme l'une des plus dangereuses du Mexique. Une fusillade éclate quelques minutes plus tard dans une rue voisine.
Début janvier, dix corps ont été retrouvés dans une camionnette abandonnée devant le palais du gouverneur, à côté de la cathédrale, en plein centre historique. "Une provocation", a tonné le président de la République Lopez Obrador.
Dans sa cathédrale à la façade finement sculptée, l'évêque de Zacatecas, Sigifredo Noriega Barcelo, avoue qu'il aimerait bien parler avec les "personnes qui font le mal", comme il les appelle pudiquement.
"Malheureusement, il n'y a pas d'interlocuteurs. Il y a beaucoup de groupes, qui se divisent et se subdivisent", confie-t-il après le sermon du dimanche.
- Festival baroque -
Ce jour-là, le centre-ville hyper-sécurisé de la capitale régionale est calme. Des touristes mexicains empruntent le téléphérique qui monte jusqu'à la Bufa, le point culminant de la ville. Le soir, un clown fait rire des d'enfants assis avec leurs parents sur les marches d'un escalier à côté de la cathédrale.
Il n'y a pas que la violence à Zacatecas", soupire la directrice du musée de Guadalupe Rosita Franco, en poussant la portes d'une bibliothèque qui conserve un millier d'ouvrages datant du XVIe au XIXe siècle.
Le roi d'Espagne Felipe VI s'est longuement attardé sous les boiseries des galeries du musée lors de sa visite en 2015 avec son épouse Letizia, poursuit-elle devant un portrait d'un des ancêtres du roi, Carlos III.
Mais Mme Franco refuse de faire tout commentaire sur la violence qui frappe jusqu'à Guadalupe, à la périphérie de Zacatecas-capitale.
P.M.Smith--AMWN