
-
La canicule s'étend dans le sud de la France, avant le reste du pays
-
A Budapest, une marche des fiertés qui tourne au bras de fer avec Orban
-
Funérailles nationales en Iran pour les morts de la guerre des 12 jours
-
Trump assure qu'un cessez-le-feu à Gaza est "proche"
-
Foot: attendu à Lille, Olivier Giroud quitte le Los Angeles FC
-
Foot: Les Bleues jouent avec le feu mais réussissent leur dernier test avant l'Euro
-
Des Tunisiens se mobilisent pour le lévrier sloughi, race millénaire menacée
-
Le royaume suisse des Saint-Bernard se réinvente
-
Gaza: l'ONU dénonce un système d'aide "militarisé", Israël l'accuse de faire le jeu du Hamas
-
Wall Street termine en hausse, nouveaux records en clôture pour le S&P 500 et le Nasdaq
-
La RDC et le Rwanda signent un accord de paix
-
Détente commerciale entre Etats-Unis et Chine, mais Trump rompt avec le Canada
-
Gaza: le système de distribution d'aide accusé de provoquer "des massacres à la chaîne"
-
"Une question d'argent": la défense de P. Diddy tance les victimes présumées
-
À la Fashion Week de Paris, le départ d'Anna Wintour de Vogue US ne surprend pas
-
Tennis: Gracheva et Humbert battus en demi-finales à Eastbourne
-
A Glastonbury, retour émouvant de Lewis Capaldi, Lorde invitée surprise
-
Euro féminin de basket: "Ce n'est pas tombé du bon côté aujourd'hui", estime Toupane
-
Pas de danger dans le thiomersal, un composant de vaccins que des experts américains veulent supprimer, dit l'OMS
-
Trump dit avoir les mains libres après son succès à la Cour suprême
-
Clap de fin pour la chaîne d'ameublement Casa France, en liquidation judiciaire
-
Origine du Covid : toutes les hypothèses "restent sur la table" selon l'OMS
-
Euro féminin de basket: fin du rêve pour les Bleues
-
Royaume-Uni: inquiétudes sur une "épidémie" de kétamine chez les jeunes
-
Déserts médicaux: des généralistes en renfort dans 151 zones rouges
-
F1-GP d'Autriche: Norris le plus rapide des essais libres 2
-
Ce cabinet où les médecins retraités reprennent le stéthoscope
-
Mexique: saisie de 3,5 tonnes de cocaïne au large du Pacifique
-
La Cour suprême limite les pouvoirs des juges américains de bloquer des décisions de l'exécutif
-
Vagues de chaleur en France: plus fréquentes, intenses et longues
-
La Bourse de Paris profite de l'apaisement des tensions commerciales
-
Le spot de surf des Jeux olympiques 2028, un joyau menacé par l'érosion
-
Les migrants d'Asie centrale en Russie, ligne de vie financière pour leurs pays
-
Commerce: Pékin et Washington scellent la détente
-
Norvège: le fils de la princesse Mette-Marit soupçonné de trois viols
-
Cérémonie de mariage pour Bezos et Sanchez à Venise, qui croit à de grosses retombées
-
Marion Cotillard et Guillaume Canet annoncent leur séparation
-
Wimbledon: Alcaraz débutera contre le vétéran Fognini, possible choc Gauff-Swiatek en quarts
-
Wall Street ouvre en hausse, record en séance pour le S&P 500
-
Euro de basket: les Bleus rajeunis et sans "Wemby"
-
Commerce: la Chine confirme les modalités de l'accord avec les États-Unis
-
Booking supprime 4.000 annonces de logements en Espagne à la demande du gouvernement
-
La Cour des comptes appelle les collectivités à "contenir" leurs dépenses de fonctionnement
-
Déserts médicaux: des généralistes en septembre dans 151 zones rouges
-
Retraites: la CFDT dit stop aux négociations, Bayrou prêt à "trancher"
-
Marion Cotillard et Guillaume Canet annoncent leur séparation à l'AFP
-
Top 14: Ntamack, dernière bagarre avant le billard
-
Le chef de la diplomatie chinoise en tournée dans l'UE dès lundi
-
Hong Kong: l'un des derniers partis d'opposition annonce sa dissolution
-
Euro de basket: sans Wembanyama et Fournier mais avec Lessort

Espagne: un mois après les inondations, Paiporta peine à relever la tête
A l'heure du déjeuner, des habitants de Paiporta font la queue pour un repas distribué par une association: dans cette commune espagnole ravagée par les inondations du 29 octobre, la boue a disparu mais la vie tourne encore au ralenti, un mois après la tragédie.
"L'aide manque encore beaucoup", se désole José Moret, un retraité de 70 ans qui patiente avec plusieurs dizaines de riverains de cette localité de la région de Valence (sud-est), considérée comme l'épicentre des intempéries qui ont fait au moins 230 morts.
Derrière lui, les traces du désastre sont encore visibles, notamment dans le ravin du Poyo, d'où des flots d'eau furieuse ont déferlé sur la ville fin octobre, tuant 45 personnes, soit le bilan le plus élevé des près de 80 communes touchées par les intempéries.
Si certains commerces ont rouvert, le retour à la vie normale reste compliqué pour de nombreux habitants qui ont perdu une partie de leurs biens, à commencer par leurs voitures, entassées telles d'immenses montagnes de ferraille en périphérie de la ville.
- "Abandonnés" -
"Psychologiquement, nous sommes très touchés. Et physiquement, très fatigués", confie à l'AFP Raquel Rodriguez, venue participer aux travaux de nettoyage, ses vêtements protégés par une combinaison jetable et ses cheveux tachés de boue.
Le soir des inondations, cette économiste de 43 ans a été surprise par les trombes d'eau en sortant du supermarché. Elle a pu se réfugier en hauteur, mais reste sous le choc de ce qu'elle a vécu.
Son appartement, situé au rez-de-chaussée, a été inondé et elle dort depuis un mois dans sa famille. Ses journées, elle les passe à évacuer la boue accumulée dans le parking de sa résidence, avec l'aide d'autres habitants.
Ce travail de titan fonctionne grâce au "bénévolat" et aux "entreprises privées", qui ont apporté leur soutien, précise la quadragénaire. Car "côté administrations publiques, c'est zéro", s'agace-t-elle, en résumant le sentiment de ses voisins, qui se sentent "abandonnés".
Malgré les mesures de soutien financier adoptées par le gouvernement central et la région, Mari Carmen Cuenca assure se sentir seule elle aussi: dans son appartement, situé à quelques pâtés de maisons du ravin du Poyo, elle n'a presque rien pu sauver.
"Il ne reste que quatre murs, c'est tout", explique cette femme de 54 ans, qui porte des vêtements empruntés et vit chez des amis depuis un mois.
Dans son quartier, de nombreux logements sont encore vides et éventrés. Sur les balcons, des banderoles affichant des slogans hostiles aux autorités ont été accrochées, aux côtés de messages de remerciement aux bénévoles venus prêter main forte aux sinistrés.
- "Enfermée depuis 29 jours" -
"Nous reviendrons plus forts", peut-on lire sur les murs de la commune où 4.000 enfants n'ont toujours pas repris l'école, faute de solutions viables pour les scolariser, selon les associations de parents d'élèves.
"Je n'ai pas de voiture, je l'ai perdue, et ma fille de huit ans vit enfermée depuis 29 jours", assure ainsi Pilar Roger.
Début novembre, la colère sociale a donné lieu à un début d'échauffourée lorsque le Premier ministre Pedro Sánchez, le président de la région de Valence Carlos Mazón et le roi et la reine d'Espagne, Felipe VI et Letizia, sont venus dans la commune.
Hués et visés par des jets de boue, MM. Sánchez et Mazón avaient dû rebrousser chemin tandis que les souverains avaient écourté leur déplacement.
Si cet épisode a laissé des traces, certains dans la ville espèrent désormais voir le bout du tunnel, à l'image d'Eva et Arantxa, dont la librairie a été totalement détruite mais qui souhaitent redémarrer leur activité dès que possible.
"Les premiers jours, nous ne savions pas par où commencer. Mais petit à petit, on a reçu de l'aide" et, finalement, "nous avons décidé que c'était possible", explique Eva Rodriguez.
Quelques mètres plus loin, des habitants font la queue pour acheter un billet pour la loterie de Noël, une tradition très suivie en Espagne. Parmi eux, Paqui González, une femme au foyer de 53 ans: "on a perdu nos voitures, on n'a pas eu de chance, espérons que cette fois-ci, on gagne!".
F.Dubois--AMWN