
-
Singapour: victoire écrasante pour le parti au pouvoir
-
Warren Buffett, investisseur de légende et milliardaire aux goûts simples
-
Israël rappelle des dizaines de milliers de réservistes pour son offensive à Gaza, selon des médias
-
L'investisseur Warren Buffett annonce quitter la tête de son groupe à la fin de l'année
-
Tennis: Sabalenka s'impose à Madrid à trois semaines de Roland-Garros
-
Angleterre: Arsenal se rate avant le sommet à Paris
-
Gaza: le Hamas publie une vidéo d'un otage, 11 morts dans un raid israélien
-
F1/GP de Miami: Norris (McLaren) remporte une course sprint spectaculaire
-
A Harvard, la fierté et la peur face à la "guerre éclair" de Trump
-
L1: avant Arsenal, le PSG très remanié trébuche à Strasbourg
-
Présidentielle ivoirienne: le principal parti d'opposition mobilise et hausse le ton
-
Nouvelle grève chez Décathlon pour réclamer des hausses de salaire
-
Allemagne: le Bayern "quasiment champion" malgré son nul concédé à Leipzig
-
L'ONU appelle Israël à cesser ses attaques en Syrie
-
A J-4 du conclave, un désistement et des concertations désormais comptées
-
Lauca Eñe : le fief inexpugnable d'Evo Morales en Bolivie
-
Tour de Romandie: coup double pour Lenny Martinez
-
Gabon: Oligui Nguema investi après 19 mois de transition
-
Athlétisme: Duplantis facile à 6,11 m, le hurdleur Tinch impressionne au meeting de Shanghai
-
Election du pape: les travaux battent leur plein à la chapelle Sixtine
-
Montée en Ligue 1 du Paris FC: la quête du "Graal" pour Pierre Ferracci
-
Athlétisme: l'Américain Cordell Tinch impressionne sur 110 m haies à Shanghai
-
Le Gabon intrônise l'ancien général putschiste Oligui Nguema
-
Attaques de prisons: des suspects aux profils divers, mais pas de réseau structuré
-
Les travaillistes australiens remportent à nouveau les législatives, selon une projection
-
Essai de lancement de missiles par le Pakistan, sur fond de tensions avec l'Inde
-
Pour Trump, les 100 prochains jours s'annoncent plus compliqués que les 100 précédents
-
Ukraine: Zelensky refuse de "jouer" avec les courtes trêves proposées par Poutine
-
Ligue 1: mission gestion pour Paris avant Arsenal
-
Athlétisme: Ligue de diamant à Shanghai et Grand Slam Track à Miami, duels à distance
-
Allemagne: première balle de titre pour le Bayern de Kompany
-
Boxe: Bruno Surace, deuxième round à Ryad
-
F1: Hamilton affiche un état d'esprit "exemplaire" et "progresse", affirme Vasseur à l'AFP
-
A la frontière pakistanaise, la vie en suspens des villages indiens
-
Le projet d'Elon Musk de créer une ville en passe de devenir réalité au Texas
-
Le Gabon investit samedi l'ancien général putschiste Oligui Nguema
-
Carney promet de transformer profondément l'économie canadiennne pour affronter Trump
-
NBA: Popovich quitte le banc des Spurs, la fin d'une époque
-
Plus de 20 frappes israéliennes à travers la Syrie, "les plus violentes" cette année (ONG)
-
Apple s'ouvre aux paiements hors de sa boutique d'applications, un tournant
-
A Singapour, des élections à valeur de test pour le nouveau Premier ministre
-
Les Australiens aux urnes, préoccupés par l'inflation et les droits de douane
-
Tennis: Ruud l'éternel second contre l'étoile montante Draper en finale à Madrid
-
Attaques de prisons: 21 suspects mis en examen, la piste des narcotrafiquants confirmée
-
Ligue 1: Nice arrache une victoire précieuse contre Reims
-
Wall Street termine la semaine en hausse, optimiste après l'emploi américain
-
Ligue 2: le Paris FC au rendez-vous de ses ambitions
-
Les Chypriotes-turcs manifestent contre l'autorisation du voile au lycée
-
Débouté par la justice, le prince Harry veut se réconcilier avec sa famille
-
Le gouvernement américain demande à une juge de démanteler l'activité publicitaire de Google

Katalin Kariko, de chercheuse marginalisée au prix Nobel de médecine
Chercheuse inconnue et marginalisée à ses débuts, la Hongroise Katalin Kariko est devenue une spécialiste incontournable de l'ARN messager, récompensée lundi du prix Nobel de médecine avec son collègue américain Drew Weissman.
Née en Hongrie il y a 68 ans, c'est aux Etats-Unis que la scientifique - 13e femme récompensée du Nobel de médecine - a mené ses travaux pointus et novateurs. Lesquels, avant de lui valoir une pluie de récompenses scientifiques, l'ont d'abord contrainte à oeuvrer dans l'ombre.
Il faut dire que peu imaginaient que le travail souterrain de cette biochimiste poserait les jalons des vaccins des firmes Pfizer et Moderna contre le Covid-19.
La chercheuse avait confié en décembre 2020 à l'AFP avoir du mal à se faire aux projecteurs, après tant d'années laborieuses. Son cas illustre selon elle "la nécessité de soutenir la science à de nombreux niveaux", avait-elle dit lors d'un entretien vidéo depuis son domicile de Philadelphie.
Mme Kariko a employé une bonne partie de son temps dans les années 1990 à postuler pour des financements de ses recherches centrées sur l'acide ribonucléique (ARN) messager, des molécules qui donnent aux cellules un "mode d'emploi" afin qu'elles produisent des protéines bienfaisantes pour notre corps.
- "Rétrogradée" -
La biochimiste pensait que l'ARN messager pourrait jouer un rôle clé dans le traitement de certaines maladies, par exemple en soignant les tissus du cerveau après un AVC.
Mais l'université de Pennsylvanie, où Mme Kariko était en voie d'accéder au professorat, a mis un coup d'arrêt à cette trajectoire, face aux rejets successifs de ses demandes de bourses de recherche.
"J'étais destinée à être promue et c'est alors qu'ils m'ont rétrogradée, s'attendant à ce que je parte", se souvenait-elle en décembre.
A l'époque, Katalin Kariko ne disposait pas de la fameuse carte verte de résidente et elle avait besoin d'un travail pour renouveler son visa. Elle n'ignorait pas non plus qu'il lui serait difficile de financer les études supérieures de sa fille, avec son salaire raboté. Elle a pourtant décidé de persister.
Une telle détermination, la chercheuse en thérapie génique l'a transmise... dans ses gènes: sa fille, Susan Francia, est non seulement sortie diplômée de l'illustre université de Pennsylvanie, mais elle a également remporté la médaille d'or au sein de l'équipe d'aviron des Etats-Unis aux Jeux olympiques de 2008 et 2012.
A la fin des années 1980, la communauté scientifique n'avait d'yeux que pour l'ADN.
Mme Kariko, elle, s'intéressait à l'ARN messager, l'imaginant fournir aux cellules les moyens de fabriquer elles-mêmes les protéines thérapeutiques. Une solution permettant d'éviter de modifier le génome des cellules, au risque d'introduire des modifications génétiques incontrôlables.
Mais l'ARN messager n'était pas non plus dénué de problèmes: il suscitait de vives réactions inflammatoires, étant considéré comme un intrus par le système immunitaire.
- "Où est votre superviseur?" -
Avec son partenaire de recherche, le médecin immunologiste Drew Weissman, également récompensé lundi, Katalin Kariko parvient progressivement à introduire d'infimes modifications dans la structure de l'ARN, le rendant plus acceptable par le système immunitaire.
Leur découverte, publiée en 2005, marque les esprits, extirpant (un peu) Mme Kariko de l'anonymat.
Puis, ils franchissent un nouveau palier, en réussissant à placer leur précieux ARN dans des "nanoparticules lipidiques", un enrobage qui leur évite de se dégrader trop vite et facilite leur entrée dans les cellules. Leurs résultats sont rendus publics en 2015.
Cinq ans plus tard, ces percées ont été cruciales à l'heure de combattre la pandémie de Covid-19.
Mme Kariko a occupé jusqu'en 2022 la vice-présidence au sein du laboratoire allemand BioNTech, associé à la firme Pfizer, qui a produit le premier vaccin distribué dans le monde occidental, l'autre étant fabriqué par Moderna.
Malgré ses nombreux prix, dont le prix Lasker et le Breakthrough prize, elle n'a jamais oublié les moments où elle s'est sentie sous-estimée. Quand, dans un univers masculin on lui demandait à la fin de certaines conférences d'experts: "Où est votre superviseur?".
T.Ward--AMWN