-
Coup de tonnerre à l'Assemblée: le RN obtient une victoire "historique" contre l'accord franco-algérien de 1968
-
Ligue 1: le Marseillais Bilal Nadir victime d'un "malaise" mais en bonne santé selon l'OM
-
L'Arabie Saoudite n'organisera pas les premiers JO de l'esport
-
Proton lance un observatoire sur la cybercriminalité sur le dark web
-
Incursion israélienne dans le sud du Liban, un employé municipal tué
-
Dermatose: les exportations de jeunes bovins vont reprendre
-
Élections aux Pays-Bas: duel très serré entre l'extrême droite et le centre
-
Coupes budgétaires à France Télé: une centaine de comédiens défendent la création audiovisuelle
-
"Un pays!": Au Québec, un nouvel élan souverainiste chez les jeunes
-
Un Germano-Russe condamné à six ans de prison pour des projets de sabotage en Allemagne
-
Défié par Poutine, Trump ordonne de refaire des essais d'armes nucléaires
-
Volkswagen replonge dans le rouge pour la première fois depuis la pandémie
-
La fabrication de harpes, nouvelle passion d'un octogénaire irlandais
-
Aux Philippines, un cimetière où tentent de survivre les vivants démunis
-
Entre guerres et droits de douane, une demande d'or inédite au troisième trimestre
-
Corruption en Espagne: extrême tension lors de l'audition du Premier ministre par une commission d'enquête
-
Nouveau coup de filet des enquêteurs lié au cambriolage du Louvre
-
France: la croissance durant l'été surprend positivement malgré l'instabilité politique
-
Transat Café L'Or: Laperche et Cammas, paire d'as en tête de flotte
-
"Nulle part où dormir": après l'ouragan Melissa, les Jamaïcains face aux destructions
-
NBA: Jokic tout feu tout flamme et les Nuggets écrasent les Pelicans
-
Désindustrialisation: la CGT dénombre 444 plans sociaux depuis juin 2024
-
Vol au Louvre: cinq nouvelles interpellations, annonce la procureure de Paris
-
Quatre habitants de la Terre racontent leur déclic climatique
-
France: la croissance accélère durant l'été malgré l'instabilité politique
-
Trump et Xi s'entendent pour apaiser leur conflit commercial
-
Stellantis: chiffre d'affaires en hausse, des "progrès" accomplis
-
Climat: le réchauffement a multiplié par quatre le risque d'un ouragan aussi puissant que Melissa
-
Malgré des revers, la production de l'éolien en mer pourrait tripler entre 2024 et 2030
-
Concerts, esport, stars du web... la Paris Games Week revisite sa formule pour attirer un plus large public
-
Shein et Temu vendent des chargeurs et des jouets dangereux, selon UFC-Que Choisir
-
Trump se félicite d'un "grand succès" après sa rencontre avec Xi
-
Chine: pour la prochaine mission spatiale, un jeune astronaute et des rongeurs
-
La BCE devrait prolonger la pause sur les taux
-
Trump et Xi terminent leur entretien sans donner d'indication sur son issue
-
Néonazis, masculinistes: quatre membres des "Active clubs" en procès à Stockholm
-
Pays-Bas: l'extrême droite au coude à coude avec un parti centriste, selon une nouvelle projection
-
Affaires de corruption en Espagne: Pedro Sánchez devant une commission d'enquête
-
Verdict attendu en Allemagne contre trois Germano-Russes accusés d'espionnage
-
France: l'Insee dévoile les chiffres d'une croissance attendue plutôt résiliente
-
Trump et Xi entament leur réunion, une trêve commerciale dans la balance
-
Samsung Electronics: bond du bénéfice d'exploitation au troisième trimestre
-
La communauté internationale réunie à Paris au chevet de la région des Grands Lacs
-
Trump ordonne une relance des essais nucléaires américains avant sa rencontre avec Xi
-
Opération meurtrière à Rio: plus de 100 morts, Lula appelle à préserver la population
-
Pays-Bas: l'extrême droite battue par le centre, selon un sondage sortie des urnes
-
Budget: Lecornu fragilisé par une alliance gauche-RN sur la fiscalité des multinationales
-
Trump rencontre Xi, optimiste sur une accalmie commerciale
-
Masters 1000 de Paris: Musetti sorti d'entrée, la course au Masters relancée
-
Ligue 1: Marseille et Lyon manquent l'opportunité de rejoindre le PSG en tête
Sauver la grenouille de Mucuchies: la mission d'un laboratoire au Venezuela
La grenouille de Mucuchies, un espèce peu connue d'une zone reculée des Andes, est en voie de disparition mais un projet au Venezuela ambitionne de la sauver avec une méthode originale: la reproduction assistée en laboratoire.
On sait peu de choses sur les habitudes de la grenouille de Mucuchies, qui mesure en moyenne deux centimètres et se distingue par les subtiles taches claires qui parsèment sa peau. Elle n'a été découverte qu'en... 1985 par Enrique La Marca, aujourd'hui à la tête du projet de reproduction qui fait partie du programme du Centre de préservation des espèces vénézuéliennes amphibies (REVA).
Aromobates zippeli, de son nom scientifique, baptisée en hommage au chercheur américain Kevin Zippel - réputé pour sa défense des amphibiens - est une espèce endémique de la forêt andine, le biotope +paramo+, un milieu sec et montagneux caractéristique de la région Mucuchies (état de Mérida, Ouest).
M. La Marca, avec Reinhold Martinez et Janina Puente, dirige un programme initié en 2018 qui englobe la recherche sur le terrain, la reproduction "ex situ" et la réintroduction dans la nature.
"Un problème majeur qui affecte les dernières populations de grenouilles de la région est l'extraction abusive de l'eau des lagunes du paramo, ce qui épuise les aquifères (zones avec de l'eau) ", note M. La Marca.
"Des ruisseaux se sont asséchés et la quantité d'eau produite par des sources dont a considérablement diminué. Tout cela a un impact négatif sur les organismes qui sont directement associés à l'eau", ajoute-t-il.
M. La Marca souligne que la grenouille de Mucuchies "fait partie intégrante d'un écosystème très complexe qui existe depuis que cette forêt est apparue".
"Elles sont prédatrices d'insectes et d'invertébrés nuisibles pour l'homme, tels que les moustiques et autres vecteurs de maladies. Elles sont également une source d'alimentation pour d'autres espèces", ajoute-t-il.
Le déclin de leurs populations est le signe d'un "dérèglement de l'écosystème de la forêt dû a l'intervention humaine", déplore le scientifique, qui s'inquiète de la déforestation généralisée de la zone.
Pour éviter leur disparition, le trio de chercheurs a cherché à les faire se reproduire en captivité. Une gageure: "Nous ne savions pas de quoi elles se nourrissaient, comment elles se reproduisaient, nous avons improvisé et appris au fur et à mesure", souligne M. La Marca.
L'élevage se fait dans des conteneurs désinfectés où est reconstitué l'habitat de la grenouille de Mucuchies qui pond ses oeufs sur des feuilles sèches.
On place des plantes comme les broméliacées, par exemple, des rochers, des feuilles sèches et un récipient contenant de l'eau qui simule un cours d'eau. On nourrit les grenouilles avec des insectes et des larves.
"Nous avons réussi à faire se reproduire cette espèce menacée en captivité et donc à réaliser un programme de repeuplement", dit M. La Marca pour qui le programme est une avancée majeure dans la préservation de tous les amphibiens en danger.
- Croassements, signe de réussite -
"Lorsque nous avons réussi à faire se reproduire la grenouille Mucuchies, c'était très excitant car c'était la première fois qu'une espèce de cette forêt se reproduisait en captivité", explique-t-il.
Pour féconder les ovules, "il est nécessaire que les deux sexes soient impliqués. Le mâle, grimpe et s'accroche au dos de la femelle pour féconder les œufs déposés par celle-ci, en libérant les spermatozoïdes qui les féconderont".
C'est au mâle que revient la responsabilité de s'occuper des oeufs.
En raison de la "forte probabilité de disparition de l'espèce dans son milieu naturel", l'objectif est de maintenir sa reproduction assistée le plus longtemps possible, car "la plupart des populations ont disparu dans toute la région il y a déjà quinze à vingt-cinq ans".
"La libération des spécimens dans leur milieu naturel a lieu environ un an après qu'ils aient achevé leur métamorphose de têtard en grenouille à quatre pattes", précise M. La Marca.
Une fois libérées, "le plus grand défi est de leur permettre de survivre dans les nouvelles conditions naturelles auxquelles ils seront confrontés", dit-il.
Par conséquent, "nous sommes fiers de constater (...) que les croassements sont plus nombreux sur le site, ce qui indique que les grenouilles se reproduisent de nouveau mais... dans leur milieu" naturel.
M.Fischer--AMWN