-
Au Bourget, un rassemblement en hommage à Dan Elkayam, tué dans l'attaque de Sydney
-
La Bourse de Paris termine en légère baisse après des indicateurs sans éclat
-
MaPrimeRénov': l'Anah se fixe comme objectif 120.000 logements rénovés globalement
-
Sécheresse sévère et risque de pénurie d'eau à Sao Paulo
-
Russie: un enfant tué au couteau par un autre élève dans une école près de Moscou
-
Dermatose: sur l'A63 bloquée près de Bordeaux, un ras-le-bol sans "espoir"
-
Assouplir l'objectif 2035, une réponse "pragmatique" aux difficultés de l'industrie automobile, déclare Séjourné à l'AFP
-
Automobile: l'UE renonce au tout-électrique en 2035, mesure phare du "Pacte vert"
-
Sous le Colisée, le métro de Rome dévoile ses trésors archéologiques
-
Dermatose: Lecornu promet d'accélérer la vaccination, une "urgence absolue"
-
A Pretoria, jour de pèlerinage des Afrikaners, dont Trump s'est proclamé le protecteur
-
Wall Street pas convaincue par l'emploi américain
-
Plus de 21 ans de prison pour l'automobiliste qui avait foncé dans la foule à Liverpool
-
Serbie : le gendre de Trump renonce à un projet hôtelier controversé dans l'ex-QG bombardé de l'armée yougoslave
-
Trente ans après la mort de Mitterrand, une série sur l'homme derrière le politique
-
Mbappé remporte son bras de fer contre le PSG, condamné à lui verser 61 millions d'euros
-
CAN-2025: hôte et favori, le Maroc face à la meute
-
Dermatose: Lecornu demande d'accélérer la vaccination, va recevoir les syndicats agricoles
-
Open d'Australie: Sarah Rakotomanga et Kyrian Jacquet obtiennent les wild cards FFT
-
Dans le Kenya rural, le difficile combat contre l'excision
-
Mercosur: le Parlement européen adopte des protections renforcées pour les agriculteurs
-
Nobel: Machado s'est blessée en quittant le Venezuela
-
Tentative de putsch au Bénin: une trentaine de personnes écrouées
-
Réseaux sociaux: une application de la Cnil pour aider les 10-15 ans à se protéger
-
Le fils de Rob et Michele Reiner arrêté et placé en détention provisoire
-
L'accusation prend ses réquisitions au procès de Lafarge pour financement du terrorisme
-
La Turquie épinglée pour des condamnations fondées sur l'usage d'une messagerie (CEDH)
-
Suède: hausse record des émissions de gaz à effet de serre en 2024
-
La Russie condamnée pour la répression d'organisations liées à Navalny (CEDH)
-
En Syrie, un village célèbre le "héros" qui a sauvé des vies en Australie
-
Dermatose, Mercosur: Lecornu entame une réunion sur l'agriculture avec ministres et préfets
-
La Cour des comptes dresse un bilan contrasté de la lutte contre la fraude fiscale
-
Le fils de Rob et Michele Reiner inculpé pour meurtres
-
L'accusation débute ses réquisitions au procès de Lafarge pour financement du terrorisme
-
Catastrophes naturelles: les pertes économiques diminuent de près d'un tiers en 2025, selon Swiss Re
-
Indonésie: les victimes des inondations appellent à l'aide internationale
-
Dermatose: les barrages des agriculteurs ne sont "pas près de se lever"
-
La Bourse de Paris atone, prudente face à l'Ukraine et avant des données américaines
-
Streaming musical: quand de faux morceaux, générés par IA, polluent les profils de vrais artistes
-
Les cadences infernales du cyclisme: "on est en décembre et tout le monde est déjà à bloc"
-
La pierre de Jérusalem, "or blanc" de Cisjordanie, résiste à la crise, difficilement
-
NBA: Dylan Harper, dernier éperon de diamant des Spurs
-
"Vide juridique", "omerta": derrière la contamination de l'eau aux PFAS, la question des épandages
-
Dermatose: la mobilisation se poursuit au lendemain de la visite de Genevard
-
RDC: le groupe armé M23 affirme qu'il va se retirer d'Uvira, à la demande de Washington
-
Après trois ans d'hégémonie, OpenAI rattrapé par les doutes et la concurrence
-
Les tarifs des mutuelles en hausse de 4,3 et 4,7% en 2026
-
Pérou: des policiers condamnés à 17 ans de prison pour la torture et le viol d'une femme transgenre
-
En Grèce, les dysfonctionnements du Parlement sous surveillance
-
"J'ai perdu New York": au Canada, la guerre commerciale de Trump asphyxie certaines petites entreprises
A Pretoria, jour de pèlerinage des Afrikaners, dont Trump s'est proclamé le protecteur
Des milliers de descendants des premiers colons européens en Afrique du Sud, les Afrikaners, fêtent mardi près de Pretoria le Jour du serment, un mythe fondateur aux parallèles frappants avec ceux de l'Amérique de Donald Trump, qui s'est proclamé leur protecteur.
Sur une colline surplombant les buildings ocre du centre-ville de la capitale et le siège du gouvernement sud-africain, ils sont 37.000, clame un speaker présomptueux, au monument des Voortrekkers.
Dans l'assistance, la plupart des hommes sont en chemisette et short kaki, certaines femmes arborent la tenue traditionnelle des "Voortrekkers", similaire à celle des quakers et rappelant la série "The Handmaid's Tale" ("La servante écarlate").
"On a décidé de venir parce que c'est la bonne chose à faire: profiter de cette journée importante pour notre langue", explique Johan Reid, un mécanicien de 24 ans, venu pour la première fois en pèlerinage en ce jour particulier, accompagné de sa fiancée.
"C'est difficile d'être Afrikaner en ce moment, compte tenu de la situation politique actuelle en Afrique du Sud, comme l'a dit (le président américain) Donald Trump", assure-t-il.
Le vice-président américain, JD Vance, devait visiter le monument à l'occasion d'un sommet du G20 le mois dernier - avant que Donald Trump ne décide de boycotter le sommet en prétendant que les Afrikaners étaient "tués et massacrés" en Afrique du Sud.
Campant sur sa position et occupant désormais la présidence tournante du G20, Washington n'a pas permis à Pretoria de participer à une première réunion technique lundi et mardi.
- "Grand Trek" et "Manifest Destiny" -
L'édifice de Pretoria commémore la grande migration dans les terres, au début du XIXe siècle, des colons de langue afrikaans (dérivée du néerlandais) qui refusaient la domination britannique à la pointe de l'Afrique. Un "grand Trek" qui fait écho à la "Manifest Destiny" (la "Destinée manifeste) par laquelle a été justifiée la conquête de l'Ouest américain.
Leurs descendants célèbrent une victoire contre les Zoulous le 16 décembre 1838 lors de la bataille de Blood River, intervenue après un serment.
"On a fait une promesse à Dieu que s'il nous sauvait pendant cette guerre contre les Zoulous, on commémorerait ce jour chaque année. C'est ce qu'on fait", raconte Rudolf Brits, sous son chapeau et sa chemise à carreaux. Ce retraité de 61 ans est venu de Sasolburg, de la province de l’État libre, à "deux heures de route".
La date est restée fériée en Afrique du Sud depuis la fin de l'apartheid, mais elle a été rebaptisée "Jour de la réconciliation" en 1995 à la suite de l'élection de Nelson Mandela à la présidence.
"La philosophie sous-jacente à la +Destinée manifeste+ et au +Grand Trek+ est similaire: les descendants des colons étaient convaincus de leur droit à revendiquer ces terres - toutes ces terres - malgré la présence de populations qui y vivaient déjà", explique à l'AFP Laura Mitchell, professeur d'histoire à l'université de Californie à Irvine (États-Unis), spécialiste de l'Afrique du Sud et de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales.
La comparaison peut aussi s'appliquer aux Huguenots (protestants) installés au Cap pour fuir les persécutions religieuses en Europe au XVIIe siècle, à la même période que les Pères pèlerins partis vers l'Amérique à bord du "Mayflower" pour les mêmes raisons.
- "Même vague migratoire" -
"Ils font partie de la même vague migratoire", estime Joel Cabrita, directrice du centre des études africaines à Stanford (États-Unis). "Il existe un chauvinisme anglo-saxon mondial à cette époque. Cette idée que les Blancs sont en quelque sorte plus proches de Dieu."
Ce parallèle explique-t-il l'intérêt prononcé du mouvement MAGA ("Make America Great Again") de Donald Trump pour l'Afrique du Sud ?
"Plus que le mythe, c'est davantage lié à la politique américaine. Je dirais que cela concerne l'identité blanche. Il s'agit d'endroits dans le monde où les nationalistes américains blancs de droite croient voir des preuves que les Blancs sont attaqués. Cela trouve vraiment un écho chez eux", analyse Joel Cabrita.
L'historienne rappelle que des centaines de mercenaires américains ont combattu en ex-Rhodésie, devenue depuis le Zimbabwe, contre les mouvements de libération dans les années 1960 et 1970.
"Aujourd'hui, c'est l'Afrique du Sud, mais il y a 50 ans, c'était la Rhodésie qui faisait la une", synthétise-t-elle. "Et dans les années 1960, c'était en fait le Congo belge, où les Blancs étaient chassés du Congo par les masses communistes, selon les discours de l'époque. Des événements tels que le meurtre de missionnaires blancs au Congo ont fait l'objet d'une grande attention dans la presse américaine."
Johan Reid, lui, accuse le président sud-africain Cyril Ramaphosa de nier les meurtres de fermiers. "La mère de mon oncle a été assassinée sur une ferme", raconte-t-il.
D'après les dernières statistiques de la police sud-africaine, 12 personnes ont été tuées - pas forcément toutes blanches - dans des zones rurales entre juillet et septembre, à comparer aux 5.794 homicides enregistrés dans tout le pays sur la même période.
Pour Laura Mitchell, la comparaison entre les craintes du mouvement MAGA d'une prétendue persécution des blancs et le "danger noir" ("swart gevaar"), une idée qui était au cœur de l'idéologie raciste de l'apartheid en Afrique du Sud, est "pertinente".
Elle y voit "l'expression (d'un sentiment de) menace envers leur identité culturelle (celle des MAGA) qui surpasse le danger documenté par les statistiques criminelles ou d’autres indicateurs. La peur paraît disproportionnée par rapport aux risques réels".
D.Kaufman--AMWN