-
Tanzanie: la présidente proclamée gagnante après trois jours de violences
-
Alerte aux drones à l'aéroport de Berlin: les vols suspendus pendant près de deux heures
-
Un an après Novi Sad, la Serbie manifeste et rend hommage aux victimes
-
Trump se dit prêt à financer l'aide alimentaire américaine, menacée par la paralysie budgétaire
-
Masters 1000 de Paris: Vacherot stoppé par Auger Aliassime, Zverev rejoint Sinner en demies
-
Sahara occidental: le Conseil de sécurité de l'ONU soutient le plan d'autonomie marocain
-
Sahara occidental: le Conseil de sécurité de l'ONU soutien le plan d'autonomie marocain
-
Italie: mise sous séquestre de plus d'un milliard d'euros d'actions de Campari
-
Salon du chocolat: derrière la douceur, l'âpreté du prix
-
Sécurisation du Louvre: Dati pointe une "sous-estimation" des risques et annonce des "mesures d'urgence"
-
"Combattre le feu par le feu": la Californie tentée par la guerre du redécoupage électoral
-
Serbie: un an après la tragédie de la gare, des milliers de personnes convergent vers Novi Sad
-
Novi Sad, un an après: les 365 jours qui ont bouleversé la Serbie
-
Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime stoppe Vacherot, Sinner file en demies
-
Menacée par la paralysie budgétaire, l'aide alimentaire aux Etats-Unis obtient un sursis
-
Déchéance historique pour Andrew, la famille royale appelée à davantage de transparence
-
L'Assemblée rejette la taxe Zucman, Lecornu lâche du lest sur les retraites et minimas sociaux
-
Des millions d'Américains privés d'aide alimentaire par la paralysie budgétaire
-
Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime stoppe Vacherot et affrontera Bublik en demi-finales
-
Nucléaire: Trump répète vouloir mener des essais, sans clarifier ses intentions exactes
-
La Bourse de Paris termine dans le rouge, minée par des résultats d'entreprises
-
La CGT n'ira pas au lancement de la conférence Travail et Retraites mardi, contrairement à la CFDT
-
Aux Etats-Unis, la panique de ménages face à la hausse attendue de leur assurance santé
-
Masters 1000 de Paris: Vacherot veut continuer "à jouer sans pression"
-
Le nombre de féminicides conjugaux en hausse en France en 2024
-
La fusée chinoise Longue Marche-2F décolle avec trois astronautes
-
Les Britanniques saluent la déchéance historique d'Andrew, sans mettre fin aux interrogations
-
Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime met fin à l'épopée de Vacherot
-
Royaume-Uni: des militants écologistes qui avaient dégradé Stonehenge acquittés
-
"On peut battre les populistes" : le centriste néerlandais Jetten revendique la victoire électorale
-
Rob Jetten, ex-athlète en course pour gouverner les Pays-Bas
-
Wall Street progresse, à nouveau soutenue par la tech
-
"On peut battre les populistes" : le centriste néerlandais Jetten revendique la victoire aux élections
-
Wall Street: Amazon s'envole de plus de 11% à l'ouverture porté par ses résultats trimestriels
-
Ligue 1: pour le PSG, un compte à régler contre Nice et une échéance européenne à préparer
-
Les Britanniques saluent la déchéance d'Andrew, mais des questions demeurent
-
Soudan: les paramilitaires disent avoir arrêté des combattants soupçonnés d'exactions
-
Tanzanie: environ 700 tués lors de manifestations anti-régime, affirme l'opposition
-
Top 14: pendant les doublons, le savoir-faire toulousain à l'épreuve
-
Nucléaire: confirmée mais pas clarifiée, l'annonce de Trump provoque une levée de boucliers
-
Après une ascension éclair, le patron du BHV Frédéric Merlin dans la tempête Shein
-
Zone euro: l'inflation ralentit en octobre à 2,1% sur un an
-
Xi invite Carney à se rendre en Chine, signe de détente entre Pékin et Ottawa
-
Shein s'installe mercredi au BHV de Paris, une "première mondiale" malgré la controverse
-
Real Madrid: l'affaire Vinicius est "close", pas de sanction (entraîneur)
-
Budget: "journée majeure" à l'Assemblée, le PS attend Lecornu sur une alternative à Zucman
-
Shein ouvrira mercredi son magasin au BHV à Paris
-
Nucléaire: l'annonce de Trump provoque une levée de boucliers
-
Première rencontre entre dirigeants chinois et canadien depuis 2017
-
Thaïlande: après la mort de Sirikit, les vendeurs de vêtements de deuil en difficulté
Ce que des rats au volant peuvent nous apprendre sur notre santé mentale
Sur la piste de course, "Queue Noire" prend quelques secondes pour renifler les alentours, avant de placer sa patte sur un levier et démarrer sur les chapeaux de roues. Arrivée en trombe à destination, elle dévore une friandise bien méritée.
Les rats de l'université de Richmond avaient impressionné le monde en 2019 par leur capacité à conduire des voitures miniatures. Aujourd'hui, ils font partie d'un projet novateur qui explore la façon dont l'enrichissement environnemental façonne le cerveau -- et pourrait à terme aider à résoudre les problèmes humains de santé mentale.
"Cela attire l'attention des gens sur l'intelligence et la capacité à apprendre de ces animaux", explique Kelly Lambert, directrice du laboratoire de neuroscience comportementale de l'université, qui tente de garder une saine distance scientifique avec ses rongeurs en ne leur donnant pour nom que celui du coup de marqueur coloré appliqué à leurs queues.
L'un des grands échecs de la médecine moderne, pour Kelly Lambert, est son incapacité à guérir ces pathologies mentales à l'aide de médicaments, alors même que les entreprises pharmaceutiques engrangent des profits dans ce domaine.
Ces approches médicamenteuses sont de plus en plus remises en cause, après la publication en juillet d'une étude majeure questionnant la théorie selon laquelle un déséquilibre chimique, notamment un manque de sérotonine, causerait les dépressions.
- "Travailleurs" et "rentiers" -
A la place, Kelly Lambert voit la thérapie comportementale comme une clé du traitement de l'esprit, d'où l'étude des petits mammifères.
"Nos cerveaux se transforment depuis le ventre de la mère jusqu'à la tombe", dit-elle, expliquant qu'avoir une vie active -- d'une façon ou d'une autre -- peut jouer sur la possibilité de faire une dépression.
Lors d'une précédente expérience, elle avait divisé un groupe de rats entre "travailleurs", qui devaient accomplir un effort pour obtenir une récompense -- en l'occurrence fouiller dans un tas de terre -- et "rentiers", groupe témoin à qui l'on donnait les friandises sans contrepartie.
Face à des tâches stressantes, le groupe de travailleurs a persisté plus longuement que ceux conditionnés à rester dans un état que les psychologues désignent comme d'"impuissance apprise".
Et lorsqu'ils ont dû nager, les travailleurs ont eu une réaction hormonale indiquant une plus grande résistance émotionnelle.
Les rats ayant appris à conduire ont aussi fait preuve d'une plus grande ténacité émotionnelle et de niveaux réduits de stress, ce qui pourrait être lié à la satisfaction d'acquérir de nouvelles compétences, selon Kelly Lambert.
"Ils tracent des chemins dans la nature qu'ils empruntent sans arrêt et nous voulions voir s'ils étaient capable de garder cet excellent sens de l'orientation dans un véhicule", explique la chercheuse Olivia Harding.
L'apprentissage n'a pas été aisé: les rats ont d'abord dû actionner les commandes à petits coups de museau, avant que les scientifiques ne découvrent qu'ils préféraient se tenir sur leurs pattes arrières et utiliser celles de devant pour conduire.
Même lorsque leur voiture était dans une position inhabituelle, tournant le dos à la récompense, les rongeurs sont parvenus orienter leur véhicule dans le bon sens et à atteindre la friandise, preuve d'une capacité cognitive avancée.
Les pilotes d'aujourd'hui, "Queue Noire" et "Queue Multicolore", font preuve d'"anticipation" en s'agitant à l'arrivée des humains, faisant les cent pas et tentant d'escalader les parois de leurs cages.
Tout comme les humains, tous les rats n'ont pas les mêmes intérêts: si certains semblent apprécier la conduite en soi, d'autres ne le font que pour la récompenses et un troisième groupe ne s'en donne même pas la peine.
- Cage vs nature -
Les rats femelles ont longtemps été ignorées par les scientifiques qui, persuadés que leur cycle menstruel de quatre jours pouvait altérer les résultats des recherches, se sont ainsi privés de connaissances approfondies les concernant.
Un phénomène que Kelly Lambert s'est employée à combattre dans ses propres expériences, et les conditions pour recevoir des fonds fédéraux de recherche aux Etats-Unis incitent désormais à suivre son exemple.
La patronne du laboratoire de neuroscience comportementale a compris tôt dans sa carrière qu'étudier les rats vivant dans des cages "non enrichies", c'est-à-dire dépourvues de courses d'obstacles et d'activités, n'avait pas beaucoup d'intérêt, comme l'étude d'humains confinés et isolés.
Les rats élevés dans des cages enrichies ont par exemple bien mieux réussi à conduire un véhicule que les autres.
Ses travaux les plus récents ont permis de découvrir que les rats sauvages avaient des cerveaux plus gros que les rats de laboratoire, davantage de neurones, de plus grosses rates permettant de mieux combattre les maladies, et des niveaux de stress beaucoup plus élevés.
Ce qui conduit à une question philosophique: sommes-nous plus proches des rats de laboratoire, de ceux qui sont enfermés dans des cages enrichies ou de ceux qui vivent dans la nature?
"Je me sens un peu plus proche du rat fourni en labo que du rat sauvage", s'amuse Kelly Lambert.
Les rats sauvages, qui doivent chaque jour faire les poubelles pour se nourrir et éviter les prédateurs, un comportement similaire à celui de nos ancêtres, ont peut-être une chose ou deux à nous enseigner en matière de résistance mentale.
O.Karlsson--AMWN