
-
Le projet d'Elon Musk de créer une ville en passe de devenir réalité au Texas
-
Le Gabon investit samedi l'ancien général putschiste Oligui Nguema
-
Carney promet de transformer profondément l'économie canadiennne pour affronter Trump
-
NBA: Popovich quitte le banc des Spurs, la fin d'une époque
-
Plus de 20 frappes israéliennes à travers la Syrie, "les plus violentes" cette année (ONG)
-
Apple s'ouvre aux paiements hors de sa boutique d'applications, un tournant
-
A Singapour, des élections à valeur de test pour le nouveau Premier ministre
-
Les Australiens aux urnes, préoccupés par l'inflation et les droits de douane
-
Tennis: Ruud l'éternel second contre l'étoile montante Draper en finale à Madrid
-
Attaques de prisons: 21 suspects mis en examen, la piste des narcotrafiquants confirmée
-
Ligue 1: Nice arrache une victoire précieuse contre Reims
-
Wall Street termine la semaine en hausse, optimiste après l'emploi américain
-
Ligue 2: le Paris FC au rendez-vous de ses ambitions
-
Les Chypriotes-turcs manifestent contre l'autorisation du voile au lycée
-
Débouté par la justice, le prince Harry veut se réconcilier avec sa famille
-
Le gouvernement américain demande à une juge de démanteler l'activité publicitaire de Google
-
La sortie du jeu "GTA VI" repoussée à mai 2026, le titre de l'éditeur Take-Two plonge
-
La Bourse de Paris termine en forte hausse, profitant d'un vent d'optimisme
-
Antisémitisme: Jérôme Guedj, de gré ou de force dans la mêlée
-
Le roi Charles III et Camilla en visite au Canada les 26 et 27 mai (palais)
-
Le prince Harry perd son recours en justice sur sa protection policière
-
La Syrie condamne la frappe israélienne près du palais présidentiel après des violences contre les druzes
-
Wall Street ouvre en hausse, rassurée par l'emploi américain
-
Champions Cup: Ramos nouvelle victime de l'hécatombe toulousaine avant Bordeaux-Bègles
-
Gérard Depardieu en tournage au Portugal sous la direction de Fanny Ardant
-
Protection des données européennes: TikTok lourdement sanctionné pour ses failles en Chine
-
Le Cachemire pakistanais appelle à "stocker la nourriture" après de nouveaux tirs nocturnes avec l'Inde
-
Foot: la Ligue de football professionnel et DAZN mettent fin à leur "différend" judiciaire (LFP)
-
Allemagne: le débat sur le parti AfD, classé "extrémiste de droite", est relancé
-
Frappe israélienne près du palais présidentiel de Damas après des violences contre les druzes
-
Frappes israélienne près du palais présidentiel de Damas après des violences contre les druzes
-
Foot: la blessure de Dembélé aux ischio-jambiers "évolue favorablement", selon le PSG
-
Attaques de prisons: 21 suspects présentés à la justice, la piste des narcotrafiquants confirmée
-
Rio grouille de "petits monstres" fans de Lady Gaga
-
Ouganda: l'armée arrête le chef de la sécurité de l'opposant Wine
-
Transfert de données de l'UE vers la Chine: TikTok condamné à 530 millions d'euros
-
Hong Kong: la croissance accélère mais risque de ralentir avec les droits de douane américains
-
Au Vatican, la cheminée qui annoncera l'élection du pape a été installée
-
Louer une poule, nouvelle mode contre la flambée du prix des oeufs aux Etats-Unis
-
Trump contre Toyota? Sur les routes japonaises, les voitures américaines brillent par leur absence
-
NBA: Doncic, LeBron, un nouveau pivot, les défis des décevants Lakers
-
Trump ordonne à l'Etat de cesser de financer les médias publics PBS et NPR
-
Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave
-
Dîner mortel aux champignons en Australie: l'accusée n'a jamais demandé de nouvelles des invités, selon son mari
-
La Bourse de Paris optimiste sur l'évolution des relations sino-américaines
-
L'extrême droite britannique remporte une élection partielle, un revers pour Starmer
-
Apple fait mieux que prévu au 1er trimestre, mais s'attend à une facture salée des droits de douane
-
Au Cachemire indien, le nettoyage des tatouages politiques bat son plein
-
Le CNRS lance son programme pour attirer en France les chercheurs menacés
-
NBA: Brunson envoie les Knicks en demi-finale de conférence, les Clippers auront droit à un match 7

Pour une star russe du ballet, "l'Histoire change, le Bolchoï reste"
"Pour le Bolchoï, 20 ans c'est rien, mais pour un danseur, c'est toute sa vie": Olga Smirnova, ex-star de la célèbre troupe moscovite qui a quitté la Russie après l'invasion de l'Ukraine, craint un isolement durable de ses artistes.
Le départ de la danseuse de 30 ans, qui a rejoint le Dutch National Ballet à Amsterdam, a fait l'effet d'un petit séisme dans le monde de la danse tant le Bolchoï est synonyme de l'art du ballet et est une vitrine culturelle, voire politique, de la Russie.
Olga Smirnova était l'un des visages de la compagnie et une "prima ballerina" encensée par la critique.
Gracile, yeux en amande, cou de cygne, elle est "l'instrument physique parfait de sa forme d'art", comme l'a décrite un quotidien britannique, évoquant une "perfection étourdissante".
"J'ai passé dix années merveilleuses avec le Bolchoï car les meilleurs chorégraphes sont venus y créer des ballets. J'ai senti vraiment que je faisais partie du monde... Tout cela a pris fin avec la guerre", dit-elle à l'AFP lors d'un entretien à l'Opéra national des Pays-Bas.
- "Nouveaux mondes" -
Aujourd'hui, "le pays est isolé et le Bolchoï est isolé du monde", ajoute la danseuse, très émue avant l'interview.
Elle n'est pas inquiète pour la compagnie moscovite, "une immense institution qui survit à n'importe quelle crise", après avoir traversé les époques tsariste, soviétique et la fin de la Guerre froide.
"L'Histoire change et le Bolchoï reste", assure-t-elle.
Mais elle craint l'isolement des danseurs russes, rappelant que la carrière d'un danseur classique est courte, "15 à 20 ans si on est en bonne condition physique".
Même au plus fort de la Guerre froide, les tournées de ballet étaient considérées comme un pont entre l'URSS et l'Ouest.
Après l'invasion de l'Ukraine, des tournées de compagnies comme le Bolchoï ont été annulées, ses stars ne sont plus invitées à l'étranger et des chorégraphes comme Jean-Christophe Maillot et Alexei Ratmanski ont demandé la suspension de leurs ballets au sein de la compagnie.
Citant l'Allemand John Neumeier, le Français Pierre Lacotte, l'Américain William Forsythe ou le Britannique Christopher Wheeldon, Smirnova estime que sa génération, qui porte superbement le répertoire classique, a eu "une magnifique occasion de découvrir de nouveaux mondes" avec ces chorégraphes.
Elle refuse de qualifier son départ de "défection", mot utilisé à l'époque soviétique lorsque des légendes du ballet comme Rudolf Noureev ou Mikhaïl Barychnikov sont passées à l'Ouest.
"Je pense que j'ai été honnête avec moi-même et suivi ma conscience. (...) J'avais tellement de peine pour ces gens obligés de perdre leur foyer", confie Smirnova.
La ballerine pensait que l'invasion s'arrêterait rapidement.
Quelques jours plus tard, elle écrit sur le réseau social Telegram: "Je suis contre la guerre de toute mon âme. (...) Je n'ai jamais cru que je pourrais avoir honte de la Russie".
Elle voyage à Dubaï pour soigner une blessure puis elle fait le grand saut.
"Personne n'était au courant, sauf mon mari et le directeur artistique du Dutch National Ballet, Ted Brandsen", précise-t-elle.
Pour ses parents, c'est le choc. Jusqu'à présent, "ils n'acceptent pas vraiment l'idée que j'aie quitté le Bolchoï".
Quant à ses collègues, elle "n'a presque plus de contact" avec eux.
"J'ai juste reçu quelques messages. Peut-être qu'ils ne comprennent pas ma décision, peut-être qu'ils se protègent de la vérité et se disent: +Je suis juste un danseur, je n'ai rien à voir avec la politique+". Et la presse? "Ils préfèrent prétendre que je n'existe pas".
- "Eviter de trop réfléchir" -
Aujourd'hui, "je me sens de plus en plus chez moi" à Amsterdam, dit-elle. Elle a emménagé dans un appartement et dansé en avril dans une nouvelle production du ballet "Raymonda".
"J'ai réintégré la routine de ballet dès le premier jour. (...) J'ai senti que je retrouvais ma vie normale... (La danse) m'a permis d'éviter de trop réfléchir", souligne-t-elle.
La Saint-Pétersbourgeoise ne rêvait pas, comme beaucoup de petites Russes, de devenir ballerine. "Personne dans ma famille ne venait du monde du théâtre ou du ballet", dit-elle. Sa maman ingénieure l'inscrit pourtant à la prestigieuse Académie Vaganova et, à peine diplômée, elle est engagée en 2011 par le Bolchoï et gravit rapidement les échelons.
Avant la guerre, Smirnova était tentée par l'idée d'être danseuse principale au Bolchoï et artiste invitée au Dutch National Ballet, pour découvrir notamment l'oeuvre de Hans van Manen, bientôt 90 ans, qui sera célébrée en juin à l'Opéra national des Pays-Bas.
Sur quelle scène rêve-t-elle de danser? "L'Opéra de Paris! Je n'ai jamais dansé au Palais Garnier", sourit-elle.
O.Karlsson--AMWN