
-
A Harvard, la fierté et la peur face à la "guerre éclair" de Trump
-
L1: avant Arsenal, le PSG très remanié trébuche à Strasbourg
-
Présidentielle ivoirienne: le principal parti d'opposition mobilise et hausse le ton
-
Nouvelle grève chez Décathlon pour réclamer des hausses de salaire
-
Allemagne: le Bayern "quasiment champion" malgré son nul concédé à Leipzig
-
L'ONU appelle Israël à cesser ses attaques en Syrie
-
A J-4 du conclave, un désistement et des concertations désormais comptées
-
Lauca Eñe : le fief inexpugnable d'Evo Morales en Bolivie
-
Tour de Romandie: coup double pour Lenny Martinez
-
Gabon: Oligui Nguema investi après 19 mois de transition
-
Athlétisme: Duplantis facile à 6,11 m, le hurdleur Tinch impressionne au meeting de Shanghai
-
Election du pape: les travaux battent leur plein à la chapelle Sixtine
-
Montée en Ligue 1 du Paris FC: la quête du "Graal" pour Pierre Ferracci
-
Athlétisme: l'Américain Cordell Tinch impressionne sur 110 m haies à Shanghai
-
Le Gabon intrônise l'ancien général putschiste Oligui Nguema
-
Attaques de prisons: des suspects aux profils divers, mais pas de réseau structuré
-
Les travaillistes australiens remportent à nouveau les législatives, selon une projection
-
Essai de lancement de missiles par le Pakistan, sur fond de tensions avec l'Inde
-
Pour Trump, les 100 prochains jours s'annoncent plus compliqués que les 100 précédents
-
Ukraine: Zelensky refuse de "jouer" avec les courtes trêves proposées par Poutine
-
Ligue 1: mission gestion pour Paris avant Arsenal
-
Athlétisme: Ligue de diamant à Shanghai et Grand Slam Track à Miami, duels à distance
-
Allemagne: première balle de titre pour le Bayern de Kompany
-
Boxe: Bruno Surace, deuxième round à Ryad
-
F1: Hamilton affiche un état d'esprit "exemplaire" et "progresse", affirme Vasseur à l'AFP
-
A la frontière pakistanaise, la vie en suspens des villages indiens
-
Le projet d'Elon Musk de créer une ville en passe de devenir réalité au Texas
-
Le Gabon investit samedi l'ancien général putschiste Oligui Nguema
-
Carney promet de transformer profondément l'économie canadiennne pour affronter Trump
-
NBA: Popovich quitte le banc des Spurs, la fin d'une époque
-
Plus de 20 frappes israéliennes à travers la Syrie, "les plus violentes" cette année (ONG)
-
Apple s'ouvre aux paiements hors de sa boutique d'applications, un tournant
-
A Singapour, des élections à valeur de test pour le nouveau Premier ministre
-
Les Australiens aux urnes, préoccupés par l'inflation et les droits de douane
-
Tennis: Ruud l'éternel second contre l'étoile montante Draper en finale à Madrid
-
Attaques de prisons: 21 suspects mis en examen, la piste des narcotrafiquants confirmée
-
Ligue 1: Nice arrache une victoire précieuse contre Reims
-
Wall Street termine la semaine en hausse, optimiste après l'emploi américain
-
Ligue 2: le Paris FC au rendez-vous de ses ambitions
-
Les Chypriotes-turcs manifestent contre l'autorisation du voile au lycée
-
Débouté par la justice, le prince Harry veut se réconcilier avec sa famille
-
Le gouvernement américain demande à une juge de démanteler l'activité publicitaire de Google
-
La sortie du jeu "GTA VI" repoussée à mai 2026, le titre de l'éditeur Take-Two plonge
-
La Bourse de Paris termine en forte hausse, profitant d'un vent d'optimisme
-
Antisémitisme: Jérôme Guedj, de gré ou de force dans la mêlée
-
Le roi Charles III et Camilla en visite au Canada les 26 et 27 mai (palais)
-
Le prince Harry perd son recours en justice sur sa protection policière
-
La Syrie condamne la frappe israélienne près du palais présidentiel après des violences contre les druzes
-
Wall Street ouvre en hausse, rassurée par l'emploi américain
-
Champions Cup: Ramos nouvelle victime de l'hécatombe toulousaine avant Bordeaux-Bègles

A Sado, les tambours traditionnels du Japon font vibrer les âmes
Dans une salle boisée de l'île de Sado, située en mer du Japon, Yoshikazu Fujimoto, 71 ans, frappe l'imposant tambour placé devant lui, produisant un son si puissant qu'il fait vibrer le plancher.
M. Fujimoto est un joueur chevronné de taiko japonais, une forme musicale qui trouve ses racines dans les rituels religieux, le théâtre traditionnel et les fêtes folkloriques saisonnières du Japon.
Cependant, malgré son ancienneté, le taiko, en tant que spectacle, est une invention relativement moderne, mise au point dans les années 1950 par le batteur de jazz Daihachi Oguchi et popularisée par l'une des troupes les plus célèbres du Japon: le collectif Kodo de l'île de Sado.
M. Fujimoto est le plus âgé des 37 membres de cette troupe, qui recrute dans le cadre d'un programme de formation rigoureux.
Elle a été fondée notamment pour attirer des visiteurs à Sado, au large de la côte ouest du Japon, et effectue des tournées nationales et internationales.
"Le taiko lui-même est comme une prière", explique M. Fujimoto, arrivé à Sado en 1972 pour rejoindre le groupe devenu ensuite Kodo.
"On disait autrefois que toute la zone où retentissait le son d'un tambour formait une seule communauté", explique-t-il. "Grâce au taiko (...), je veux faire partie d'une communauté avec le public et envoyer un message de vie commune, un message de compassion".
C'est le projet de toute une vie pour M. Fujimoto, spécialiste de l'o-daiko, énorme tambour unique monté sur un support et joué par un musicien debout, dos au public, les bras levés au-dessus de la tête pour frapper l'instrument. L'effet produit un mur de son qui pénètre la cage thoracique et fait vibrer le corps.
Yoshikazu Fujimoto ponctue son effort de cris, les muscles de son dos presque nu fléchissant sous les sangles de sa tunique à chaque coup.
- "Faire corps avec le son" -
"Je fais corps avec le son", dit-il. "Jouer du taiko me donne l'impression d'être vivant". Les performances du collectif Kodo vont de la puissance du solo d'o-daiko à des pièces d'ensemble avec flûte et chant en passant par des interludes comiques.
Taiko signifie simplement tambour en japonais, et les artistes en utilisent deux types.
Le premier est fabriqué à partir d'un seul tronc d'arbre évidé, avec une peau de vache ou de cheval clouée à chaque extrémité. Le second utilise une peau tendue sur des anneaux fixés par des cordes à une structure en bois.
Ces instruments sont utilisés depuis des siècles dans les rituels religieux et les théâtres traditionnels nô et kabuki.
Les performances modernes de taiko sont plus proches des fêtes folkloriques japonaises où des troupes souvent composées d'habitants jouent dans les rues ou les champs pour unir les communautés, chasser les mauvais esprits ou prier pour une bonne récolte.
Les taiko contemporains s'en sont beaucoup inspirés "et se sont combinés à des spectacles vivant traditionnels plus formels pour évoluer vers ce que nous voyons aujourd'hui", explique Yoshihiko Miyamoto, président de l'entreprise Miyamoto Unosuke qui fabrique des taiko depuis 1861.
Cette transition s'est faite grâce au jazzman Daihachi Oguchi, qui a fait monter ces tambours sur scène dès les années 1950.
Puis, en 1969, le musicien Den Tagayasu s'est installé à Sado pour fonder une troupe de taiko qui, selon lui, allait attirer les jeunes sur l'île et la revitaliser.
- "Directement à votre âme" -
M. Fujimoto a quitté sa Kyoto natale pour rejoindre le groupe et est resté à Sado, où il a aidé à fonder le collectif Kodo.
Rejoindre le groupe implique désormais une formation ardue de deux ans, où les apprentis, âgés de 18 à 25 ans, vivent dans des dortoirs, sans téléphone ni télévision.
"La journée commence à 5h du matin quand nous sortons pour nous étirer. Puis nous commençons le nettoyage et l'astiquage les sols", explique Hana Ogawa, une jeune femme de 20 ans qui a terminé son apprentissage cette année.
Les stagiaires vont ensuite courir et passent la journée à s'entraîner, s'interrompant uniquement pour se nourrir. Ils ont un jour de congé par semaine.
"Je suis heureuse, car j'aime le taiko, j'ai poursuivi cet objectif et l'ai atteint, donc c'est un rêve qui se réalise", dit-elle à l'AFP.
Ces dernières années, le taiko a gagné en popularité au Japon et à l'étranger. Il "a le pouvoir de connecter les gens", explique M. Miyamoto.
"Surtout à notre époque, vous entendez le son des machines partout, mais le taiko utilise cette peau brute et les corps de tambour faits de bois".
"C'est comme un son de la nature, très organique. Je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles il touche directement votre âme".
P.Costa--AMWN