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Au Tchad, les premiers pas de la filière d'un prétendu "charbon écologique"
Sous le soleil brûlant du Tchad, pays menacé de désertification, une vingtaine d'ouvriers zigzaguent d'une machine à l'autre sur le site de production d'un charbon dit "écologique", à Pont Belile, au nord de N'Djamena.
Le mercure avoisine les 45° Celsius et une poussière noire envahit tout, jusqu'au visage des travailleurs. Tout près de la capitale tchadienne, l'Association pour le développement socio-économique Raikina (Adser) s'est donné pour objectif de produire un combustible visant à réduire la pression sur les ressources naturelles du pays en luttant contre les coupes illégales de bois.
Le charbon produit est issu de déchets végétaux non valorisés: tiges de mil et de sésame, rafles et palmes de rônier. Les résidus carbonisés sont broyés puis mélangés à une macération de gomme arabique, afin de faciliter l'allumage, et à de l'argile, pour ralentir la combustion.
Ce charbon dit "écologique" a "moins de dégagements gazeux qu'un charbon traditionnel, il ne noircit pas les marmites, il a un pouvoir calorifique fort et il dure jusqu'à trois fois plus longtemps que le charbon de bois", soutient Ousmane Alhadj Oumarou, le directeur technique de l'ONG Adser.
Si l'appellation de "charbon écologique" est antinomique, selon Souleymane Adam Adey, enseignant–chercheur en écologie et conservation des écosystèmes sahéliens à l'université de N'Djamena, "on utilise ce terme car (le charbon écologique) contribue à lutter contre la déforestation et les arbres qui ne sont pas coupés (pour faire du feu ou produire du charbon de bois) continuent ainsi de séquestrer du carbone".
"Ce type de charbon (...) produit forcément des émissions de CO2", mais moins élevées que le charbon de bois, selon le chercheur, qui prédit que "dans l'avenir, on mise(ra) sur la culture de bambou, comme au Kenya, pour la production à grande échelle de charbon écologique".
- "Désertification" -
En Afrique, ce type de combustible est utilisé essentiellement pour la cuisson des aliments. Selon les chiffres officiels, au Tchad, la "surexploitation des ressources en bois pour les usages ménagers combinée au changement climatique ont conduit à une déforestation supérieure à 90% du patrimoine national" depuis les années 1970.
Par ailleurs, selon Ismaël Hamid, l'homme d'affaires de 45 ans qui dirige l'Adser, "la désertification a progressé dans les régions qui accueillent des réfugiés soudanais depuis deux ans". Depuis le début du conflit au Soudan en 2023, plus de 800.000 Soudanais ont fui au Tchad, où se trouvaient déjà 400.000 d'entre eux.
Pour réduire les coupes de bois, Adser a commencé à produire du charbon à partir de déchets végétaux. "L'utilisation d'un kilogramme de charbon écologique permet d'éviter de couper six kilogrammes de bois vert", assure Ousmane Alhadj Oumarou.
Après une mise de départ de 200 millions de francs CFA (300.000 euros), M. Hamid a obtenu le soutien de la Banque Mondiale qui achète le charbon 750 francs CFA le kilo (un peu plus d'un euro).
Dans un premier temps, ce charbon est distribué par le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies dans des camps de réfugiés dans l'est du pays, mais l'entrepreneur espère produire ensuite pour le reste du territoire.
- Multiplier la production -
L'usine produit désormais entre sept et neuf tonnes de charbon par jour, estime Ousmane Alhadj Oumarou, homme d'affaires tchadien natif du Soudan, qui vit entre N'Djamena, Londres et Dubaï.
Pour étendre sa production au reste du pays, "il faut que le prix baisse, entre 350 et 500 francs le kilo", dit M. Hamid, qui souhaite ouvrir deux lignes de production et un centre de carbonisation.
Le projet est estimé à 100 millions de francs CFA (150.000 euros) pour une production attendue de 300 tonnes par mois. "Si on veut couvrir les besoins du pays, il va falloir multiplier au moins par 10 la production", juge-t-il. Il faudra pour cela que "d'autres entrepreneurs investissent dans cette filière".
Seule une autre entreprise tchadienne, Karo Entreprise, a une chaîne de production similaire. Elle vend son charbon depuis 2023 à 300 francs CFA le kilo et a atteint l'année dernière une production de 255 tonnes.
Les entrepreneurs appellent l'État tchadien à développer la filière. "Il faut que le charbon écologique soit subventionné pour le rendre abordable", juge Ismaël Hamid.
La possibilité est "envisageable et même souhaitable", répond par écrit à l'AFP Hassan Bakhit Djamous, ministre de l'Environnement. Il se dit engagé à "l'élaboration d'une politique nationale de promotion du charbon", en évoquant notamment de possibles "exonérations fiscales". "Le charbon écologique est une énergie sur laquelle il faut miser pour le futur de notre pays qui est le front avancé de la désertification au Sahel", conclut-il.
P.Silva--AMWN