
-
Le gouvernement portugais envisage de reconnaître l'Etat de Palestine
-
Toujours moins de bébés en France à mi-2025
-
Le gouvernement espagnol "ouvert" à une éventuelle prolongation des centrales nucléaires
-
Wall Street avance, portée par les bons résultats de la tech
-
L'Ukraine rétablit l'indépendance d'instances anticorruption
-
Mondiaux de natation: après le record, Léon Marchand se pare d'or
-
Taxes douanières: les recettes pour les Etats-Unis au premier semestre dépassent le total de 2024
-
La Russie et la Syrie renforcent les liens et vont revoir les accords conclus sous Assad
-
Natation: le Roumain David Popovici champion du monde du 100 m nage libre, Grousset 7e
-
Mondiaux d'escrime: les Bleus ont fini la saison sur une bonne note
-
L'envoyé de Trump en Israël, Gaza enterre ses morts par dizaines
-
Natation: Léon Marchand champion du monde du 200 m quatre nages pour la troisième fois
-
Trump défend ses droits de douane à la veille de la date butoir
-
L'envoyé de Trump attendu en Israël, Gaza enterre ses morts par dizaines
-
En Afghanistan, afflux de candidatures à un emploi au Qatar
-
Un jihadiste suédois de l'EI condamné à perpétuité pour l'assassinat d'un pilote jordanien brûlé vif
-
Pluies à Pékin: 44 morts, les autorités admettent des "failles"
-
Ukraine: Zelensky appelle à un "changement de régime" en Russie après des bombardements meurtriers sur Kiev
-
Le chef de la diplomatie syrienne dit vouloir la Russie aux "côtés" de la Syrie
-
Zone euro: le chômage stable en juin, à 6,2% (Eurostat)
-
Trump annonce de nouveaux droits de douane à l'approche de la date limite des négociations
-
ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre
-
La Bourse de Paris en hausse, entre Fed et résultats d'entreprises
-
Séoul conclut un accord in extremis sur les droits de douane avec Washington
-
De Tiktok à Instagram, le Vatican encourage les "missionnaires numériques"
-
Des adolescents soupçonnés de terrorisme, happés dans l'engrenage de vidéos "ultra violentes"
-
Les Bourses européennes ouvrent sans élan
-
Le Canada a l'intention de reconnaître l'Etat de Palestine, Israël condamne
-
Ukraine: une attaque de missiles et de drones russes fait au moins six morts à Kiev
-
"A nous pour toujours!" Des colons israéliens marchent pour un retour à Gaza
-
Wall Street marque le pas après les propos prudents du président de la Fed
-
L'Ukraine va "corriger" la loi anticorruption critiquée, dit un ministre à l'AFP
-
Des millions de riverains du Pacifique évacués après un très fort séisme au large de la Russie
-
A bord d'un C-130 jordanien, le largage d'aide sur les ruines de Gaza
-
Droits de douane: "pas de tabou à avoir" sur les services américains, répète le gouvernement
-
Tsunami dans le Pacifique: de premières vagues atteignent la Polynésie, mais l'alerte est levée
-
Tour de France femmes: la Mauricienne Le Court gagne la 5e étape et endosse le maillot jaune
-
En Ukraine, des soldats épuisés et sous-équipés face au déluge de drones russes
-
Taxe aérienne: Ryanair supprime trois dessertes régionales en France pour l'hiver
-
La Bourse de Paris termine à l'équilibre, entre résultats d'entreprises et Fed
-
"Merci Ozzy": à Birmingham, dernier hommage des fans à Ozzy Osbourne
-
Escrime: les sabreuses françaises championnes du monde par équipes
-
Tsunami dans le Pacifique: des vagues jusqu'à 2,50 m attendues en Polynésie, la population préparée
-
Mondiaux de natation: comment Léon Marchand a construit son record du monde
-
Chine: la police démantèle un groupe criminel vendant des peluches Labubu contrefaites
-
Ryanair supprime trois dessertes régionales en France, invoquant une taxe aérienne "astronomique"
-
Natation - Le roi Léon bat un record historique en attendant une nouvelle couronne
-
Chine: un typhon balaie Shanghai, 283.000 personnes évacuées
-
L'ex-championne de biathlon Laura Dahlmeier meurt en haute montagne
-
L'ONU exhorte la Thaïlande et le Cambodge à "respecter" le cessez-le-feu

Pour les chercheurs américains, la question brûlante du départ
"C'est sur toutes les lèvres", raconte un étudiant chercheur. Dans les couloirs des universités et des laboratoires de recherche américains, la question d'un départ à l'étranger s'impose dans les esprits, sur fond d'inquiétude grandissante quant au futur de la recherche aux Etats-Unis.
L'annonce du départ de Jason Stanley, professeur de philosophie et spécialiste du fascisme, de la prestigieuse université américaine de Yale pour rejoindre le Canada a récemment mis en lumière le dilemme auquel font face un nombre croissant d'universitaires et de scientifiques américains: rester ou partir.
"J'ai pris ma décision quand Columbia a plié", a expliqué M. Stanley dans une interview au média CBS, en référence à l'université new-yorkaise qui a récemment cédé aux exigences de Donald Trump pour conserver ses subventions.
"Ce n'est pas le moment de reculer et d'avoir peur", a lancé le professeur, jugeant que les Etats-Unis étaient devenus "un pays autoritaire".
Entre financements annulés ou menacés de l'être, crainte de censure et d'atteinte à leurs libertés, de plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent à quitter les Etats-Unis, pourtant considérés jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.
Selon un sondage publié fin mars par la revue spécialisée Nature et réalisée auprès de plus de 1.600 personnes, plus de 75% des scientifiques songent aujourd'hui à un tel départ en raison des politiques mises en place par Donald Trump.
"Une tendance particulièrement prononcée chez les chercheurs en début de carrière", relève cette enquête, notant la grande proportion d'étudiants en master de recherche ou en doctorat qui envisagent un départ.
- "Surréaliste" -
"Les gens ont tellement peur", décrit à l'AFP Daniella Fodera, une doctorante à l'université Columbia dont la bourse de recherche a récemment été annulée.
Plusieurs institutions académiques ont annoncé ces dernières semaines un gel dans leurs embauches et une réduction du nombre d'étudiants qu'elles acceptent, "ce qui perturbe considérablement la filière universitaire", observe cette jeune chercheuse en biomécanique.
"C'est une période un peu surréaliste pour les scientifiques car nous ne savons tout simplement pas ce qui va se passer, abonde Karen Sfanos, à la tête d'un programme de recherche à l'université Johns Hopkins. "C'est un moment difficile pour la jeune génération, parce que beaucoup de laboratoires (...) ne savent pas s'ils vont pouvoir les soutenir".
Par crainte donc de ne pas trouver de poste, mais aussi par volonté d'échapper au "climat" politique actuel, Daniella Fodera, qui étudie les fibromes utérins - des tumeurs bénignes affectant de nombreuses femmes - explique avoir commencé "à chercher activement des programmes en Europe et à l'étranger pour poursuivre (s)a formation post-doctorale".
"C'est sur toutes les lèvres, que ce soit une plaisanterie ou pas", appuie JP Flores, étudiant chercheur en génétique en Caroline du Nord, disant y songer lui aussi.
- Europe et Canada -
Une fuite des cerveaux dont certains pays comptent bien bénéficier. Plusieurs universités européennes et canadiennes ont ainsi annoncé des initiatives pour attirer les talents américains.
Un appel du pied qui ne passe pas inaperçu. "Je connais déjà des chercheurs qui ont une double nationalité ou qui ont de la famille au Canada, en France, en Allemagne et qui commencent à dire: +Je pense que je vais aller vivre en Allemagne pour les cinq prochaines années et faire de la recherche là-bas+", rapporte Gwen Nichols, membre d'une association dédiée à la recherche contre les cancers du sang.
Pour autant, l'option du départ est loin d'être accessible à tous, insiste une jeune chercheuse en sciences du climat souhaitant rester anonyme, les étudiants et doctorants étant les premiers affectés par les coupes budgétaires mais aussi les moins expérimentés, donc "ceux qui ont le moins de chance d'avoir le profil que les institutions de l'UE espèrent attirer".
Pour cette titulaire d'un doctorat, qui a initié les démarches pour émigrer en Europe, les Etats-Unis courent le risque d'"une perte générationnelle pour la science dans toutes les disciplines".
Une crainte que partage Gwen Nichols, pour qui c'est l'avenir même de la domination scientifique américaine qui est en jeu: si rien ne change, "nous verrons le problème dans 10 ans, lorsque nous n'aurons pas les innovations dont nous avons besoin", alerte-t-elle.
P.Costa--AMWN