
-
Dorothea Barron, vétérane de la Seconde guerre mondiale et prof de yoga à 100 ans
-
Les immatriculations de Tesla continuent de s'effondrer en France en avril (-59%)
-
Au Cachemire pakistanais, premiers secours et exercices d'évacuation dans les écoles
-
Avec les avocats commis d'office de Bobigny, le contre-la-montre de la défense d'urgence
-
Vaste partenariat entre Washington et Kiev, attaque russe à Odessa
-
Après 100 jours, Trump reste obnubilé par Biden
-
Play-offs NBA: Rudy Gobert pousse les Lakers de LeBron James vers la sortie
-
Corée du Sud: l'ex-président Yoon inculpé pour "abus de pouvoir"
-
Un 1er-Mai syndical qui se veut "festif et combatif", mais sans unité large
-
Play-offs NBA: les Lakers de LeBron James éliminés au premier tour par Minnesota
-
Serbie: six mois après la catastrophe de la gare de Novi Sad, étudiants et syndicats unis dans la contestation
-
Elections locales au Royaume-Uni, sur fond de fragmentation politique
-
Washington et Kiev scellent un vaste partenariat pour l'accès aux ressources ukrainiennes
-
Tennis/Madrid: Swiatek et Sabalenka accrochées mais qualifiées en demies
-
C1 - 1/2 finale aller: le Barça arrache le nul face à l'Inter Milan et entretient le rêve
-
L'économie américaine en berne, Trump accuse Biden
-
"Je me fais violer": au procès Weinstein, une accusatrice maintient sa version
-
"Un travail formidable": l'économie recule, Trump et son équipe esquivent
-
La Guadeloupe confrontée à une nouvelle arrivée massive de sargasses
-
Wall Street termine sans direction claire, chahutée par des données économiques
-
Loi simplification : l'Assemblée rétablit un "test PME" différent de la version gouvernementale
-
Suspense autour de la signature d'un accord sur les minerais ukrainiens
-
STMicroelectronics annonce un millier de départs volontaires en France
-
ArcelorMittal demande "une application rapide" du plan européen pour l'acier avant de sortir le carnet de chèques
-
Airbus tient bon malgré l'incertitude sur les droits de douane
-
Recul frappant du PIB américain au premier trimestre, Trump blâme Biden
-
Le roi Charles III évoque le caractère "effrayant" de tout diagnostic de cancer
-
Nouveau report à l'automne d'un abaissement du seuil de TVA pour les autoentrepreneurs
-
Foot: Xavier Niel entre au capital de l'US Créteil-Lusitanos (N2)
-
Tennis: Nicolas Mahut annonce sa retraite à 43 ans
-
C1: le PSG, solide et solidaire pour se rapprocher de son rêve de finale
-
Le Doliprane passe officiellement sous pavillon américain
-
La Bourse de Paris termine en hausse, soutenue par la croissance de la zone euro
-
Trump se disculpe du recul du PIB américain au début de son mandat
-
Déploiement des forces de sécurité près de Damas après des violences meurtrières
-
Antiparasitaires: traiter son chat avec un produit pour chien peut le tuer
-
Nouveau report à l'automne d'un abaissement du seuil de TVA pour les auto-entrepreneurs
-
Une vigie du climat menacée par les coupes de Trump dans la science
-
Au procès Kardashian, le plus papy des braqueurs et ses fils tout dévoués
-
Les Bourses européennes terminent la séance en hausse
-
Les Français mettent plus d'oeufs dans leur panier
-
Chikungunya à La Réunion : toujours "un haut niveau de transmission", mais quelques signes de baisse
-
Macron va enchaîner les rendez-vous pour afficher son "ambition européenne"
-
Tennis/Madrid: Swiatek en demies après un trou d'air contre Keys
-
Triathlon: trois Mondiaux d'Ironman à Nice d'ici 2028 (organisateurs)
-
Un vétérinaire primé pour le retour des grues couronnées grises du Rwanda
-
Tennis: Arthur Fils ne devrait pas défendre son titre à l'ATP 500 de Hambourg
-
Foot/Droits TV: DAZN et la LFP, divorcer pour mieux se retrouver?
-
BFMTV recrute Nicolas Poincaré pour ses longs formats "Ligne rouge"
-
La marque Jennyfer en liquidation judiciaire, un millier d'emplois menacés

Grèce: dans les champs violets, la production de safran ravagée par la sécheresse
Penché au dessus des pétales bleus et violets au parfum enivrant, le producteur grec de safran Grigoris Tzidimopoulos se désole de voir la terre de son champ craquelée et desséchée au moment de la récolte annuelle.
"Depuis le mois de mai, nous n'avons pas eu de pluie (...) quelques gouttes seulement", soupire cet homme de 68 ans, près de la ville de Kozani, dans le nord de la Grèce.
La culture du "crocus de Kozani", le safran grec, est l'une de plus lucratives de ce pays méditerranéen frappé par le réchauffement climatique. Un gramme se vend entre cinq et neuf euros.
Mais elle souffre d'une sécheresse prolongée qui d'année en année réduit considérablement la récolte.
La Grèce a connu cette année l'hiver le plus chaud depuis 1960, suivi d'un été caniculaire. Et octobre a été le plus sec de ces quinze dernières années, selon l'Observatoire national d'Athènes, une référence en matière de météorologie.
- Épice précieuse -
Par le passé, la récolte se faisait sous la pluie ou même sous la neige dans cette région montagneuse de Macédoine-occidentale, se souvient Grigoris Tzidimopoulos, qui cultive cette épice précieuse pour les industries pharmaceutique et cosmétique.
"L'année dernière la récolte ne s'est élevée qu'à trois kilos sur un champ de 9.000 m2 alors que d'habitude, on prend un kilo sur 1.000 m2", déplore-t-il.
Dans les champs tapissés de fleurs, des ouvriers agricoles, le dos courbé ou accroupis, cueillent les crocus avec délicatesse.
Une fleur fraîchement coupée entre ses doigts, Sissy Iona, qui travaille depuis dix ans dans les champs de la région, examine les fils rouges ou oranges qui, une fois séchés, donnent le safran.
Cette année "la taille des fleurs est trois fois moins grande que celle des années précédentes", constate-t-elle.
"Quand on sèche la fleur, les fils sont plus fins qu'un cheveu", poursuit cette quadragénaire.
Selon les producteurs, il faut environ 50.000 de ces fils rouges pour produire 100 grammes de safran grec.
- Produits pharmaceutiques -
Cultivée depuis 3.600 ans en Grèce, selon une fresque murale de l'époque minoenne où figure une cueilleuse de safran, cette épice parfume riz, poulet et poissons mais elle est aussi utilisée dans des produits pharmaceutiques et cosmétiques.
Elle est très majoritairement produite en Iran, mais aussi en Afghanistan, au Cachemire ou en Grèce où "le crocus de Kozani" bénéficie du label européen Appellation d'origine protégée (AOP).
Environ 5.200 hectares de terres sont actuellement cultivés par un millier de fermiers dans une vingtaine de villages autour de la ville de Kozani où le microclimat local permet la production de la variété grecque qui tire son nom du village proche de Krokos.
L'épice est exportée dans une vingtaine de pays étrangers parmi lesquels la Suisse et les États-Unis constituent les marchés les plus importants.
La coopérative locale, créée en 1971, a le droit exclusif de collecter, conditionner et distribuer le produit.
Il y a quarante ans, la production totale de safran dans cette région s'élevait à 12 tonnes mais l'année dernière, elle a chuté à un peu plus d'une tonne seulement.
"Les quantités annuelles produites sont en baisse chaque année", assène Vassilis Mitsiopoulos, président de la coopérative.
"En 2017, avec les mêmes surfaces, nous avions une production de 3,8 tonnes", se désole-t-il.
Les raisons: "le réchauffement climatique, des pluies irrégulières au mauvais moment, des chutes de neige quasi inexistantes maintenant", selon lui.
Le manque de pluie criant cette année affecte de nombreux produits agricoles en Grèce.Même les oliveraies pourtant résistantes à la sécheresse souffrent.
Certains producteurs ont dû arrêter les cultures traditionnelles et opter pour des fruits exotiques, comme les mangues, litchis, chérimoles et noix de macadamia.
"Si le rendement (du safran) continue de baisser, je crains que les producteurs ne soient obligés soit de l'abandonner soit de se déplacer vers le nord", estime Vassilis Mitsiopoulos.
X.Karnes--AMWN