
-
Tour d'Italie: vainqueur du Giro, Simon Yates donne rendez-vous à Pogacar
-
"Repartir de zéro": à Fukushima, des kiwis comme symbole de renouveau
-
Tour d'Italie: Simon Yates, secret et résilient
-
Le Banksy à Marseille brièvement dégradé puis remis en état
-
Sur les Champs-Elysées, une parade "incroyable" des joueurs du PSG pour leurs supporters
-
Droits de douane: un appel Trump-Xi pourrait régler les tensions sino-américaines, selon Washington
-
Ligue des champions: les héros parisiens fêtés par leurs supporters
-
Inde: nouvelle commande ferme de 30 gros porteurs Airbus A350 par la compagnie IndiGo
-
Foot: le Parisien Ousmane Dembélé joueur de la saison en Ligue des champions (UEFA)
-
L'Ukraine mène une vaste attaque contre l'aviation russe jusqu'en Sibérie
-
Marche silencieuse en Hongrie contre la loi ciblant médias et ONG
-
Retour des joueurs du PSG: l'excitation monte avant la parade sur les Champs-Elysées
-
F1: l'Australien Oscar Piastri (McLaren) remporte le Grand Prix d'Espagne
-
Le Mexique aux urnes pour élire tous ses juges, à l'ombre du crime
-
Ligue des champions: le PSG de retour en France pour fêter son triomphe
-
Ligue des champions: les Champs-Elysées se préparent à fêter les héros du PSG
-
Tour d'Italie: le pape Léon XIV bénit le peloton avant sa traversée du Vatican
-
Plus de 1.100 migrants arrivés samedi au Royaume-Uni sur de petites embarcations
-
Les réseaux sociaux, accélérateurs des troubles alimentaires et obstacles à la guérison
-
Ligue des champions: l'Inter Milan sur la mauvaise pente
-
Suppression des ZFE: la ministre de la Transition écologique dénonce "cynisme" et "démagogie"
-
Fêtard et imprévisible: Alexander Bublik, un ovni en huitièmes de Roland-Garros
-
Lilia Hassaine (France Inter): avec les écrivains, "j'écoute une langue"
-
Cancers du sein: une simple prise de sang pour intercepter un début de rechute
-
Nucléaire: l'Iran ripostera si les Européens "exploitent" le rapport de l'AIEA à des fins "politiques", prévient Téhéran
-
Gaza: les secours font état d'au moins 31 morts dans des tirs israéliens en marge de distributions d'aide
-
Sacre du PSG en Ligue des Champions: la fête endeuillée par deux morts
-
Les fonds de la Silicon Valley naviguent à vue dans le brouillard de l'IA
-
Ligue des champions: ce jeune PSG peut voir loin
-
Le Mexique aux urnes pour élire tous ses juges, dans l'ombre du crime
-
Nouveau repli général des ventes de voitures neuves en France en mai
-
Célébrations en marge de la Ligue des Champions: la fête endeuillée par deux morts
-
Tour d'Italie: le Mexique fier d'Isaac del Toro, même s'il a craqué près du but
-
Trump revient sur la nomination d'un proche d'Elon Musk à la tête de la Nasa
-
Russie: sept morts dans l'effondrement de deux ponts, enquête sur "des actes de terrorisme"
-
Finale de la Ligue des champions: 11,8 millions de téléspectateurs devant M6 et les chaînes Canal+
-
Gaza: les secours font état de tirs israéliens meurtriers en marge de distributions d'aide
-
Pluies de mousson en Inde: au moins 30 morts, selon un nouveau bilan
-
Ligue des champions: les héros parisiens attendus à Paris pour fêter leur triomphe
-
Célébrations en marge de la Ligue des Champions: 2 morts, 559 interpellations en France
-
Gaza: les secours font état de 22 personnes tuées par des tirs israéliens en marge d'une distribution d'aide
-
Finale de la Ligue des champions: 11,5 millions de téléspectateurs devant Canal+ et M6
-
En Thaïlande, le rêve de mariage d'un couple d'homosexuels chinois exaucé
-
La Pologne tient une présidentielle cruciale pour son rôle dans l'UE
-
Deux ponts s'effondrent en Russie, au moins sept morts
-
NBA: Indiana écarte New York et rejoint Oklahoma City en finale
-
Russie: au moins sept morts dans l'effondrement d'un pont sur un train dans la région de Briansk
-
La Pologne tient une présidentielle critique pour son rôle dans l'UE
-
Le Hamas remet sa réponse à la proposition américaine de trêve à Gaza, "inacceptable" dit Washington
-
C1: après la victoire du PSG, les Marseillais se consolent d'être "à jamais les premiers"

Au Palais des arts de Lviv, "QG" de l'aide humanitaire ukrainienne
Le Palais des arts de Lviv est une ruche: de 06H00 à 22H00, quand le couvre-feu s'abat sur cette ville de l'Ouest ukrainien, des centaines de volontaires récupèrent, trient et redistribuent l'aide arrivée d'Ukraine et d'Europe.
Sur le parking de cet imposant bâtiment public, des centaines de cartons et quelques générateurs électriques sont entreposés. Un long 36 tonnes rouge vient d'arriver. Aussitôt, une chaîne de bras s'organise pour en décharger des sacs remplis de vêtements qui seront ensuite triés.
La destination future de ces tonnes de dons? "Partout!", s'exclame Iouriï Vyzniak, le directeur du Palais des arts.
Il y a bien sûr l'armée et les forces d'autodéfense qui tiennent les checkpoints de la région, ravitaillés en nourriture.
Mais aussi des millions d'Ukrainiens soudainement dans le besoin à travers le pays, dont des dizaines de milliers de déplacés échoués à Lviv, voulant pour certains rejoindre l'Union européenne.
"Hier, par exemple, nous avons envoyé une cinquantaine de bus (remplis d'aide). Hier également, nous avons envoyé 40 tonnes de fret humanitaire à Odessa (Sud) et environ 10 tonnes, si je me souviens bien, à Kherson et à Kiev également", reprend Iouriï Vyzniak, la cinquantaine dynamique et élégante, malgré la fatigue.
Le "quartier général humanitaire", comme il l'appelle, est son initiative. Il l'a fondé le matin du 24 février, "c'est-à-dire que deux à trois heures seulement après le début des bombardements des forces d'occupation russes, ce siège était déjà créé", assure-t-il, pas la moindre trace de fierté dans sa voix.
- "D'abord l'indépendance" -
Dans le hall principal du bâtiment de 9.000 m2, le va-et-vient est permanent et chacun semble savoir ce qu'il doit faire. Celui qui reste les bras ballants est immédiatement houspillé. D'immenses seaux de "vareniki", les raviolis ukrainiens, circulent pour ravitailler les bénévoles.
Iouriï Vyzniak attrape le bras d'Iryna Dudko, queue de cheval brune tirée en arrière et bout de papier "Bénévole" scotché à la hâte sur la poitrine. C'est elle qui fera la visite. Dans une autre vie, c'est-à-dire avant le 24 février, elle était vendeuse.
Mais aujourd'hui, "le travail, c'est ce qui vient en dernier. L'important, c'est avant tout la santé, et l'indépendance".
Le système est déjà parfaitement rodé. Au sous-sol, les médicaments. Au rez-de-chaussée, la nourriture et le stand où les déplacés peuvent indiquer leurs besoins. Au premier étage, dans la salle de concert, on trie les vêtements et les jouets pour les enfants. Et au deuxième, les biens pour les nourrissons.
Là, une dizaine de femmes et quelques hommes emballent soigneusement des paquets de couches par taille dans des sacs-poubelles noirs. Derrière eux, un mur de deux mètres de haut de couches.
La nuit, le travail ralentit mais ne s'arrête pas. "Ceux qui ont les laissez-passer appropriés continuent", précise Iouriï Vyzniak.
- Eglise et hipsters -
Partout dans Lviv, une ville à la forte identité qui se revendique capitale culturelle du pays, des initiatives fleurissent.
Dans un espace artistique du centre-ville, les soirées drum&bass et l'art contemporain ont laissé place à l'accueil de déplacés, dont certains sont hébergés dans les locaux d'un "barbershop" hipster.
"Pour l'instant, on héberge 11 personnes, mais on attend du monde de Kharkiv (Est) aujourd'hui", explique Stepok, coordinateur du lieu, revenu à Lviv en 2020 après sept années au Vietnam.
L'aide ne se limite plus aux déplacés. Une dame âgée passe, sur le chemin de la pharmacie. Une jeune fille l'arrête: "attendez madame, on vous a commandé vos médicaments, ils sont là!".
Dans l'église grecque-catholique des Saints Apôtres Pierre et Paul, c'est l'aumônier militaire Roman Mentukh qui a pris en charge la récolte des dons.
"Ce sont des moments très émouvants, surtout quand des personnes âgées viennent et qu'on comprend qu'elles apportent les dernières choses qu'il leur reste", raconte le jeune homme à la petite barbe rousse qui accepte "tout sauf des armes".
Dans cette église dont un autel est dédié aux morts de l'armée ukrainienne, les dons sont exclusivement destinés aux soldats. Dans un coin de la nef, sous les peintures du 17e siècle, des tenues de camouflage attendent d'être embarquées.
Roman Mentukh raconte avec émotion la messe qu'il a célébrée le matin du 24 février devant des paroissiens en pleurs et se dit fier. "Les gens ont évidemment ressenti de la panique au début, mais maintenant, ils s'organisent (...) Parce qu'ils comprennent que la victoire dépend de chacun de nous".
D.Moore--AMWN