
-
Sri Lanka: six éléphanteaux, recueillis dans un centre, rendus à la vie sauvage
-
Wall Street ouvre en petite hausse, indicateurs et résultats trimestriels dans le viseur
-
"Comme un rêve": sur le plateau du Golan, des retrouvailles entre druzes israéliens et syriens
-
Pakistan: 54 morts en 24 heures dans des pluies torrentielles en pleine mousson
-
Une frappe sur l'église catholique de Gaza fait deux morts, selon la Défense civile
-
La 13e étape du Tour de France: contre-la-montre et contre la pente
-
Le gouvernement britannique va abaisser l'âge du droit de vote à 16 ans
-
Tour de France: une marée humaine "omniprésente" sur le bord des routes
-
L'armée française quitte le Sénégal, fin de sa présence permanente en Afrique de l'Ouest et centrale
-
Les professionnels du tourisme inquiets de la suppression de jours fériés
-
Syrie: Chareh retire ses troupes de Soueida pour éviter l'affrontement avec Israël
-
La Bourse de Paris en hausse, entre guerre commerciale et résultats d'entreprises
-
Semiconducteurs: TSMC muscle ses prévisions pour 2025, après un bond de 61% du bénéfice au 2T
-
Données personnelles: TikTok visé par de nouvelles plaintes
-
La justice française ordonne la libération du Libanais Georges Abdallah
-
XV de France: Galthié envoie sa "meilleure équipe" face aux All Blacks et tance l'arbitrage
-
Le bénéfice du deuxième trimestre de TSMC à Taïwan augmente de près de 61 %
-
Jeux vidéo: Sega "de retour", vise un renouveau mondial porté par ses licences cultes
-
Euro-2025: Lauren James, le retour de la dynamiteuse
-
L'armée française s'apprête à mettre fin à sa présence permanente au Sénégal
-
La Chine veut juguler la guerre des prix des véhicules électriques
-
La France, mauvais élève dans le paysage de la dette en Europe
-
La clandestinité, le Canada ou les gangs? "Panique" chez les migrants haïtiens aux Etats-Unis
-
Syrie: Chareh transfère aux druzes le maintien de la sécurité à Soueida
-
Le Libanais Georges Abdallah va-t-il sortir de prison, après 40 ans? La justice française se prononce jeudi
-
Obsèques d'Ardisson à Paris, les invités attendus tout de noir vêtus
-
Toujours bien sucré, mais différemment: Coca-Cola passe au sucre de canne, se réjouit Trump
-
Plus de 350 morts dans les violences communautaires en Syrie
-
L'UE propose une hausse du budget, rejet immédiat de Berlin
-
Euro-2025: l'héroïne Girelli envoie l'Italie en demies
-
Euro-2025: l'héroïne Girelli envoie l'Italie en demie
-
Des recherches sur l'embryon trop restreintes ? Une avancée scientique majeure interpelle
-
Début de retrait de l'armée de la ville syrienne de Soueida après des combats meurtriers
-
Le recours aux compagnons IA chez les adolescents inquiète une ONG
-
Au Pakistan, le gouvernement pris de court par la ruée vers l'énergie solaire
-
Wall Street termine en hausse, nouveau record du Nasdaq
-
Scandale du Dieselgate: un quatrième procès pour tromperie requis, cette fois visant Fiat-Chrysler
-
Frappes russes meurtrières en Ukraine malgré l'ultimatum de Trump
-
Un médecin condamné à deux ans de prison avec sursis pour des prescriptions indues de prégabaline
-
Tour de France: interpellation d'un militant propalestinien ayant perturbé l'arrivée à Toulouse
-
Avec la Milei-conomie, une Argentine à deux vitesses
-
Chikungunya: 12 foyers de transmission identifiés en métropole
-
Trois départements du Sud-Est en vigilance rouge aux feux de forêt mercredi
-
Euro-2025: Peyraud-Magnin a passé "des caps" pour être plus "sereine"
-
Tour de France: le "miracle" Abrahamsen et la grande frayeur de Pogacar
-
Sur internet, des jeunes femmes démunies face au cyberharcèlement
-
Euro-2025: Bonadei "croit" à un succès en quart grâce à "l'état d'esprit" (à l'AFP)
-
La Bourse de Paris plombée par la dégringolade du titre Renault
-
Gaza: 20 morts dans une bousculade à un point d'aide humanitaire
-
Israël frappe des cibles en Syrie, les Etats-Unis espèrent une "désescalade"

La clandestinité, le Canada ou les gangs? "Panique" chez les migrants haïtiens aux Etats-Unis
Ils sont plus de 500.000 à vivre avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. Aux Etats-Unis, les Haïtiens dotés d'un statut de protection temporaire vivent tétanisés à la seule idée de sortir dans la rue et d'être arrêtés pour être expulsés.
Clarens (dont le prénom est modifié) avait fui Port-au-Prince en 2024. Destination: les Etats-Unis, où il a obtenu le TPS, le statut accordé par Washington aux Haïtiens dans la foulée du séisme de 2010 mais révoqué récemment par l'administration Trump.
"J'étais venu ici chercher un refuge et voilà qu'on veut me chasser. Je croyais au rêve américain, et je pensais pouvoir accueillir le reste de ma famille ici. Je croyais que nous allions pouvoir nous épanouir aux Etats-Unis", dit-il à l'AFP.
A Miami ou à New York, villes américaines comptant les plus importantes diasporas haïtiennes, la peur est omniprésente, racontent à l'AFP une dizaine d'acteurs ou de membres de la communauté.
"C'est la panique totale, c'est toute la communauté qui souffre car même si votre statut temporaire n'est pas encore révoqué, les agents du ICE (police fédérale de l'immigration) sont dans les rues et peuvent arrêter n'importe qui", confie Clarens.
Après avoir annulé sa prolongation jusqu'en février 2026, l'administration de Donald Trump a révoqué définitivement fin juin ce statut accordé à 520.000 Haïtiens. Le couperet tombera le 2 septembre.
Un tribunal de New York a bloqué la mesure mais le répit risque d'être bref, explique Stephanie D. Delia, avocate américano-haïtienne spécialiste des questions migratoires.
"Je ne vois pas de scénario dans lequel ce statut sera prolongé (...) imaginez ce que cela veut dire pour une personne qui vit avec ce statut depuis 15 ans, qui a bâti sa vie ici, et à qui l'on dit qu'elle a moins de six mois pour faire ses valises et partir", dit-elle.
- "Détresse totale" -
Dans le quartier "Little Haiti" de Brooklyn, à New York, plusieurs craignent d'aller au marché, à l'église, au travail, voire la clinique, par crainte d'être arrêtés par les agents masqués de l'ICE.
"Les gens regardent la télé, voient des migrants arrêtés même si leurs papiers sont encore en règle. A la clinique, le nombre de personnes avec un statut temporaire qui viennent consulter est passé d'environ 300 à 30 par jour", explique le directeur d'une clinique de santé publique requérant l'anonymat. "Il y a une crise sociale qui bout. Le feu est à +moyen+, mais il sera bientôt à +vif+".
Directrice de l'association "Haitian Bridge Alliance", Guerline Jozef a reçu nombre de témoignages en ce sens, notamment celui d'une femme "en détresse totale". "Elle a deux enfants de moins de dix ans nés aux Etats-Unis. Qu'est-ce qui va lui arriver? Elle sera expulsée et séparée de ses enfants?".
"Sans statut, les gens n'auront plus la capacité de travailler, de payer leur loyer, et vont donc se retrouver à la rue", renchérit la militante haïtienne Pascale Solages. "Les conditions sont créées pour que les gens s'auto-déportent car ils n'arriveront plus à subvenir à leurs besoins aux Etats-Unis", dit-elle, en référence au gouvernement Trump qui propose 1.000 dollars aux migrants pour retourner dans leur pays d'origine.
- Vers le Nord -
Ces dernières semaines, des Haïtiens au statut temporaire ont choisi une autre option: le Canada.
"Nous recevons beaucoup de demandes d’information, de coups de fils. Et nous recevons 10-15 personnes par jour, avec ou sans leur famille", témoigne Marjorie VilleFranche, directrice de la Maison d'Haïti, une association d'accueil à Montreal, où vit une importante communauté haïtienne.
En vertu d'une entente sur les tiers pays sûrs, les Haïtiens aux Etats-Unis peuvent demander l'asile au Canada s'ils y ont de la famille. Les autres peuvent s'y rendre par la frontière terrestre et demander l'asile dans les 14 premiers jours après leur entrée sur le territoire.
Contactée par l'AFP, l'Agence canadienne des services frontaliers a dit constater un afflux de demandeurs d'asile au poste frontière de Saint-Bernard-de-Lacolle, à la lisière du Québec et de l'Etat de New York.
Du 1er janvier au 6 juillet, 8.396 demandes d'asiles ont été reçues à ce point de passage, contre à 4.613 pour la même période l'an dernier. Premier pays d'origine des demandeurs ? Haïti.
- Dans le viseur des gangs -
Clarens, lui, ne voit pas comment il pourrait migrer au Canada et attendre des années sans sa famille, dans l'espoir d'obtenir un statut de réfugié. Et la perspective de rentrer dans le pays le plus pauvre des Amériques, rongé par la violence des bandes criminelles, le fait frémir.
Plus de 3.000 personnes ont été tuées en Haïti durant les six premiers mois de l'année, selon l'ONU. Le département d'Etat demande, lui, aux citoyens américains "de ne pas voyager" en Haïti en raison des risques d'enlèvements par les gangs.
"Les gangs contrôlent tout, ils ont des informateurs qui surveillent ceux qui entrent et sortent du pays. Dans leur tête, si on vit aux Etats-Unis, c'est qu'on a de l'argent", craint Clarens. "Nous deviendrons donc des cibles de kidnappings pour les gangs (...) Nous renvoyer là-bas, c'est comme nous envoyer à la mort, à la boucherie".
S.F.Warren--AMWN