-
"Jamais rien vu de tel": au lendemain de Melissa, la Jamaïque stupéfiée par les dégâts
-
Etats-Unis: la Fed baisse ses taux mais s'affiche divisée pour la suite
-
Israël mène une nouvelle frappe à Gaza, après des raids nocturnes meurtriers
-
Wall Street insatisfaite de la division au sein de la Fed, le dollar s'en réjouit
-
Soudan: le chef des paramilitaires reconnaît une "catastrophe" à El-Facher
-
Airbus en forme face à Boeing toujours dans le rouge
-
Fraude bancaire: le Parlement entérine la création d'un fichier centralisé des "IBAN" frauduleux
-
Masters 1000 de Paris: Zverev et Auger-Aliassime souffrent, Sinner fonce en huitièmes
-
Etats-Unis: la Fed, divisée, baisse ses taux pour la deuxième fois d'affilée
-
Airbus en forme face à un Boeing toujours dans le rouge
-
L'ouragan Melissa a quitté Cuba et se dirige vers les Bahamas, au moins 20 morts à Haïti
-
Un an après, hommage dans la tension pour les victimes des inondations en Espagne
-
Plus de 100 morts à Rio dans l'intervention policière la plus meurtrière du Brésil
-
Israël frappe une nouvelle cible à Gaza, après des raids nocturnes sanglants
-
Olives espagnoles: l'UE autorisée à imposer des sanctions contre les Etats-Unis, selon l'OMC
-
Casse du Louvre: deux mises en examen attendues, bijoux toujours dans la nature
-
"Quand vous ne dites pas oui, c'est non": le consentement entre dans la définition pénale du viol
-
Boeing encore dans le rouge au 3e trimestre à cause de son futur gros porteur 777X
-
Jean Castex, un ex-Premier ministre qui accumule les casquettes dans le transport
-
JO-2026: Milan-Cortina, dans la dernière ligne droite, seront "prêts"
-
Les Bourses européennes sans direction commune avant la Fed et des résultats de la tech
-
Climat: course contre la montre à Bruxelles avant la COP de Belem
-
Les Etats-Unis réduisent leur présence militaire en Europe, mais sans "retrait"
-
Nvidia dépasse les 5.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, une première
-
Couvre-feu dans la plus grosse ville de Tanzanie, en proie à des troubles électoraux
-
Opération antidrogue à Rio : des habitants récupèrent des corps, 132 morts selon un organisme
-
Casse du Louvre: deux premières mises en examen attendues
-
Soudan: plus de 460 morts dans une maternité à El-Facher, selon l’OMS
-
Masters 1000 de Paris: comme à Shanghai, Vacherot renverse son cousin Rinderknech
-
Israël annonce cesser ses bombardements à Gaza, après des raids meurtriers
-
En Argentine, une monnaie de collection pour célébrer la Coupe du monde 2026 et Maradona
-
Causant des "dégâts considérables" à Cuba, Melissa a tué au moins 20 personnes sur son passage
-
L'Allemagne adopte la plus forte hausse du Smic depuis sa création il y a dix ans
-
La Fed sur le point de baisser les taux d'intérêt américains, sans s'engager pour la suite
-
Wall Street en hausse avant la Fed, Nvidia dépasse les 5.000 milliards de dollars
-
Election à la FIA: la justice française saisie pour empêcher une candidature unique de Ben Sulayem
-
Climat: le financement de l'adaptation toujours à la traine, selon l'ONU
-
Foot: pas de progrès pour les Bleues
-
Plus puissant ouragan en 90 ans, Melissa provoque des "dégâts considérables" à Cuba
-
Boeing: perte plus lourde qu'attendu au 3T, due à une lourde charge sur le 777X
-
Un an après, l'Espagne se souvient et rend hommage aux victimes des inondations de Valence
-
Internet bloqué et manifestations contre le pouvoir lors des élections en Tanzanie
-
Soudan: le pouvoir accuse les paramilitaires de cibler les mosquées à El-Facher
-
Budget: entre la "surenchère fiscale" et les attentes de la gauche, Lecornu sur un chemin toujours plus étroit
-
Jean Castex nommé PDG de la SNCF pour un mandat de 4 ans
-
A Gaza, une nuit de bombardements sur des habitants qui essayaient de reconstruire leur vie
-
L'ouragan Melissa déplace des centaines de milliers de cubains
-
Les boulangers se déchirent sur le jour de fermeture obligatoire
-
La Fed à l'aube d'une nouvelle baisse des taux d'intérêt américains
-
Le casse du Louvre va-t-il livrer tous ses secrets ?
"Quand vous ne dites pas oui, c'est non": le consentement entre dans la définition pénale du viol
"Une avancée majeure" pour bâtir une "culture du consentement": le Parlement a entériné mercredi une modification majeure du code pénal en intégrant la notion de consentement à la définition du viol, fruit d'un long processus législatif transpartisan.
"Constitue une agression sexuelle tout acte sexuel non consenti." Voilà comment la loi sera rédigée dans quelques jours, lorsque le président de la République aura promulgué le texte des députées Marie-Charlotte Garin (Ecologiste) et Véronique Riotton (Renaissance).
Leur proposition de loi a été définitivement adoptée mercredi par un vote unanime des sénateurs. Les députés avaient aussi voté majoritairement pour, la semaine dernière.
"Nous venons d'obtenir une victoire historique", ont réagi les deux parlementaires à l'origine du texte dans un communiqué commun, saluant "une avancée majeure dans la lutte contre les violences sexuelles".
Quelques mois après le retentissant procès des viols de Mazan, durant lequel le consentement avait pris une place centrale, le droit pénal va donc être clarifié en comportant, noir sur blanc, cette notion, déjà omniprésente dans la jurisprudence.
- Consentement "préalable et révocable" -
La France rejoint ainsi les pays ayant déjà modifié leur législation en ce sens, parmi lesquels le Canada, la Suède, l'Espagne, ou encore la Norvège depuis le printemps 2025.
"Nous vivons depuis des siècles dans la culture du viol. Commençons à construire la culture du consentement", a plaidé la sénatrice écologiste Mélanie Vogel: "Quand vous ne dites pas oui, c'est non. Quand vous dites oui parce que vous avez peur, c'est non (...) Le seul oui qui vaille est un oui libre."
Cette modification du code pénal est en gestation depuis près d'un an, fruit d'une longue mission d'information sur ce dossier qui se heurtait encore récemment à d'importantes réticences, y compris auprès de certaines associations féministes.
Principales craintes: le risque d'une inversion de la charge de la preuve qui obligerait les plaignantes à prouver qu'elles ne sont pas consentantes, ou encore la possible contractualisation des rapports sexuels induite par le texte.
Mais la grande majorité des élus a été rassurée au fil des travaux parlementaires, notamment lorsqu'un avis du Conseil d'Etat rendu début mars est venu solidifier juridiquement la modification proposée.
Ainsi, le consentement sera clairement défini par le futur code pénal comme étant "libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable". "Il est apprécié au regard des circonstances. Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime", précise le texte.
"Il n'y a pas de consentement si l'acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, quelle que soit leur nature", ajoute-t-il enfin, reprenant ici les critères qui constituaient jusque ici la définition pénale des agressions sexuelles.
La proposition de loi a également été confortée par le gouvernement: le garde des Sceaux Gérald Darmanin comme la ministre déléguée aux Droits des femmes Aurore Bergé l'ont tous deux défendue avec force, malgré leur absence mercredi au Sénat pour l'ultime vote.
- Quels effets ? -
Seule l'extrême droite s'oppose au texte au Parlement: "Les avocats devront désormais disséquer non plus la violence du coupable, mais les gestes, les mots, le silence de la personne qui se déclare victime", selon la députée RN Sophie Blanc.
Plusieurs sénateurs se sont par ailleurs abstenus, comme la socialiste Laurence Rossignol, qui regrette le choix du mot "consentement", reflet selon elle d'une "vision archaïque de la sexualité dans laquelle les femmes cèdent ou se refusent". "Consentir n'est pas vouloir", a-t-elle alerté sur X.
Face à ces doutes, certains parlementaires ont promis de mesurer prochainement les effets de cette évolution pénale sur la répression des violences sexuelles.
La Fédération nationale des centres d'information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF) a de son côté alerté sur la nécessité d'accompagner cette loi d'une "véritable éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle", et d'une formation des magistrats et des policiers et gendarmes.
"L'adoption de cette loi jouera un rôle crucial dans l'évolution des mentalités à l'égard du viol, mais elle ne fait pas non plus office de coup de baguette magique" pour "mettre un terme à l'impunité concernant les violences sexistes et sexuelles", a réagi Lola Schulmann, chargée de plaidoyer chez Amnesty International France.
O.M.Souza--AMWN