
-
Livraisons de repas: l'américain DoorDash va racheter Deliveroo 2,9 milliards de livres
-
Gaza: le Hamas dit que de nouvelles négociations de trêve n'ont plus d'intérêt
-
La garde indigène au service de la forêt amazonienne au Pérou
-
C1: l'Inter et le Barça prêts pour une nouvelle éruption
-
Euroligue: Monaco, sous pression face au Barça pour atteindre le Final Four
-
Play-offs NBA: Gobert retrouve Green et les Warriors, ses meilleurs ennemis
-
Niveau de vie, santé: le rebond post-Covid s'essouffle déjà, s'inquiète l'ONU
-
Tous soignés à la même enseigne? Pas vraiment, selon la Défenseure des droits
-
Play-offs NBA: les Knicks renversent Boston, Denver surprend Oklahoma City
-
Snooker: les Chinois fiers de leur premier champion du monde
-
Grève: la SNCF doit affiner mardi ses prévisions pour le pont du 8 mai
-
Merz prend les rênes de l'Allemagne face à l'ouragan Trump
-
Vivre sans l'énergie russe: l'UE cherche la formule magique
-
Les cardinaux emménagent au Vatican à la veille du conclave
-
Trump reçoit Carney, élu par les Canadiens pour lui tenir tête
-
Premier jugement mardi contre un religieux traditionaliste de Riaumont
-
Ourse tuée dans les Pyrénées: l'heure du délibéré pour les chasseurs
-
Ford estime l'impact des droits de douane à 1,5 milliard de dollars en 2025
-
Nouvelle-Zélande: le Premier ministre veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans
-
OpenAI abandonne son projet de devenir une société à but lucratif
-
Bolivie: arrestation de la juge qui avait annulé le mandat d'arrêt contre Evo Morales
-
NBA: Kenny Atkinson (Cleveland) élu entraîneur de l'année
-
A New York, le dandysme noir brille sur les marches de l'extravagant gala du Met
-
Snooker: le Chinois Zhao Xintong premier asiatique sacré champion du monde
-
Wall Street termine en baisse, prudente avant la réunion de la Fed
-
Le Vatican coupe le signal téléphonique durant le conclave
-
Le procès pour trafic sexuel du magnat du hip-hop P. Diddy s'ouvre à New York
-
Frappes israéliennes au Yémen, après un tir sur l'aéroport Ben-Gourion
-
Mouvement de grève: pas de version papier du journal La Provence depuis dimanche
-
Après l'arrêt de C8, l'émission "Animaux à adopter" rebondit sur TMC
-
Frappes américaines et israéliennes au Yémen après un tir sur le principal aéroport israélien
-
SOS Méditerranée porte secours à 108 personnes au large de la Libye
-
New York prêt pour l'extravagant gala du Met, le dandysme noir à l'honneur
-
Le corps de la joggeuse disparue dans la Vienne retrouvé dans un sous-bois
-
Frappes américaines au Yémen après un tir sur le principal aéroport israélien
-
Islamabad teste un deuxième missile, exercices de défense indiens
-
Darmanin présente ses excuses trois ans après le fiasco du Stade de France
-
La Bourse de Paris termine en petite baisse, attentiste face aux tensions commerciales
-
Le modèle de financement des infrastructures est "à bout de souffle", alerte Bayrou
-
Tennis: pour Sinner, tous les chemins (re)partent de Rome
-
Présidentielle en Roumanie: Simion vs Dan, le tribun face au mathématicien
-
Fiasco du Stade de France en 2022: Darmanin présente ses "excuses" pour la première fois
-
Plus de 2.000 modérateurs de contenus travaillant pour Meta licenciés en Espagne
-
Les 133 cardinaux électeurs sont arrivés à Rome pour le conclave
-
C1: le PSG espère le retour d'Ousmane Dembélé pour faire mal à Arsenal
-
Le monde du cinéma sonné par les droits de douane proposés par Trump
-
Wall Street commence la semaine dans le rouge, en proie à des prises de bénéfices
-
Batailles de soutanes: qui habillera le nouveau pape?
-
Le FC Barcelone a une semaine pour écrire l'histoire
-
Les Britanniques célèbrent avec la famille royale les 80 ans de la fin de la Seconde guerre mondiale

Au Luxembourg, l'apprentissage douloureux d'une agriculture sans glyphosate
Sans glyphosate, "c'est beaucoup plus de travail et d'énergie": dans ses vignes, le Luxembourgeois Roger Demuth a dû abandonner pendant deux ans l'herbicide controversé, interdit par le Grand-Duché et qui y reste boudé malgré sa réautorisation au printemps dernier.
Les Vingt-Sept se prononceront le 13 octobre sur la proposition de la Commission de reconduire pour dix ans dans l'UE l'autorisation de cet herbicide soupçonné d'être cancérigène mais pour lequel le régulateur européen n'a identifié aucun niveau de risque justifiant l'interdiction.
Jusqu'ici, le Luxembourg est le seul pays européen à avoir banni la commercialisation du glyphosate, à partir de janvier 2021, avant que la justice du Grand-Duché ne lève en avril dernier cette interdiction jugée contraire aux règles de l'UE, qui l'autorisait jusqu'en décembre 2023.
Pendant plus de deux ans, les agriculteurs luxembourgeois ont cependant dû apprendre à s'en passer: cela a souvent nécessité l'acquisition de nouvelles machines pour désherber mécaniquement, avec du temps de travail et des dépenses de carburant accrus --au total un coût multiplié par trois.
"Il faut passer avec les tracteurs 5 ou 6 fois, si c'est une année plus humide, pour que les mauvaises herbes ne poussent pas trop haut" entre les ceps, explique Roger Demuth, dont les vignes occupent des pentes vertigineuses près de la frontière allemande.
"Pour désherber un hectare de vigne avec ces brosses rotatives, on met facilement 4 heures, contre une heure avec le glyphosate (...) Sans matériel performant, vous pouvez compter vingt heures...", confirme son voisin vigneron Armand Schmit, dont les deux fils assurent ces nouvelles tâches. Leur domaine de 14 hectares était cependant passé au bio dès le millésime 2020.
D'autres viticulteurs réemploient aujourd'hui l'herbicide mais assurent avoir modifié leurs pratiques: "On essaye d'en utiliser le moins possible", insiste Roger Demuth.
- "Image de marque" -
Avant l'interdiction, le Luxembourg consommait 13,6 tonnes de glyphosate par an. Si les chiffres pour 2023 ne sont pas connus, sa réautorisation n'a pas entraîné de retour en grâce massif.
De fait, 80% des exploitations ont conclu avec le gouvernement des "contrats" de cinq ans, proposés dès 2019 et qui courent toujours, selon lesquels ils renoncent au glyphosate en échange de subventions (30 euros/hectare pour les terres arables, 100 euros pour l'arboriculture).
"Cela montre que le besoin de glyphosate n'était pas si crucial au Luxembourg, où dominent les fermes d'élevage", situation différente des grandes régions céréalières françaises par exemple, explique Christian Wester, éleveur laitier et président du syndicat majoritaire Centrale paysanne.
Lui-même, dont l'exploitation compte 400 bovins et 200 hectares pour moitié en cultures fourragères, a pourtant refusé un tel contrat, critiquant à l'unisson de son syndicat l'interdiction du glyphosate imposée aux agriculteurs "sans leur laisser le choix".
Il pourrait de nouveau recourir "si nécessaire" à cet herbicide qui "permet de pulvériser 6 hectares en une heure", alors que pour désherber mécaniquement un champ, en retournant la terre avec charrue et tracteur, il faut jusqu'à une heure et demie par hectare.
"Certains réemploient le glyphosate, notamment sur des terrains en pente... D'un point de vue économique, aucune vraie alternative n'a été trouvée, les subventions proposées ne suffisent pas face au surcoût", souligne-t-il, tout en s'alarmant de voir le glyphosate, "bien connu depuis 50 ans", remplacé par "des produits nouveaux dont les effets à long terme ne sont pas étudiés".
Il fustige "la contradiction" entre l'interdiction du glyphosate, qui oblige à retourner la terre, et l'encouragement à restreindre les labours pour améliorer la santé des sols.
"L'agriculteur n'a plus beaucoup de possibilités", ironise-t-il, même si cultivateurs bio et agronomes vantent l'existence de techniques alternatives.
Le Luxembourg entend réduire de 30% d'ici 2025 l'usage des produits phyto-sanitaires les plus dangereux: une baisse de 26% a été constatée dès 2021 en éliminant le glyphosate, relève le ministre de l'Agriculture Claude Haagen.
Pour lui, la réautorisation de l'herbicide pourrait compromettre l'objectif visé, mais un retour complet en arrière semble improbable: "les exploitants voient bien dans la pratique que c'était possible, et même bénéfique pour leur image de marque", déclare-t-il à l'AFP, précisant que le Grand-Duché continuera de durcir sa réglementation encadrant le stockage et l'usage de ces produits.
Le Luxembourg s'opposera à la réautorisation du glyphosate proposée par Bruxelles, mais la décision finale sera prise à la majorité qualifiée des Vingt-Sept.
P.Costa--AMWN