-
Dermatose: la mobilisation enfle dans le Sud-Ouest malgré les annonces ministérielles
-
Des "dizaines de fiches" sensibles du ministère de l'Intérieur volées lors d'une attaque informatique
-
Australie: la communauté juive, bouleversée et en colère, enterre "le Rabbin de Bondi"
-
Des "dizaines de fichiers" sensibles du ministère de l'Intérieur volés lors d'une attaque informatique
-
Comment la "glace ancienne" pourrait aider les scientifiques à protéger les glaciers
-
Vieux remèdes et IA: l'OMS recherche des preuves d'efficacité de la médecine traditionnelle
-
Royaume-Uni: l'inflation ralentit plus fortement que prévu en novembre, à 3,2% sur un an
-
Attentat de Sydney: l'assaillant inculpé de terrorisme, inhumation des victimes
-
L'évolution du cyclisme: "le changement est impressionnant", souligne Guillaume Martin-Guyonnet
-
La seule Afghane du CIO lutte pour le droit des femmes dans son pays
-
Vers une consommation record de charbon en 2025, avant un début de déclin
-
Brésil: une forte réduction de peine pour Bolsonaro entre les mains du Sénat
-
Endeuillé, isolé mais libre de rêver : être jeune en Ukraine
-
La fusée Ariane 6 décolle de Kourou avec deux satellites Galileo
-
Coupe NBA: Wembanyama et les Spurs renversés par les Knicks en finale
-
En Guinée, la déchirante quête des familles des jeunes disparus de la migration
-
Pédopornographie: l'ex-numéro deux de la police néo-zélandaise condamné à la détention à domicile
-
Le fils du cinéaste Rob Reiner inculpé pour l'assassinat de ses parents
-
Coupe intercontinentale: au Qatar, le PSG en route vers de nouvelles conquêtes
-
Tirs à l'université américaine Brown: une longue vidéo du suspect diffusée
-
Washington menace l'UE de représailles si la régulation numérique européenne n'évolue pas
-
Grève au Louvre: nouvelle AG du personnel, la réouverture du musée en jeu
-
Le fils du cinéaste Rob Reiner va être inculpé pour l'assassinat de ses parents
-
Trump annonce un blocus américain au Venezuela sur les pétroliers sous sanctions
-
L'Australie commence à enterrer les victimes du massacre de la plage de Sydney
-
Mondial-2026: la Fifa annonce des billets à 60 dollars pour les supporters
-
Importations: un rapport parlementaire dénonce des contrôles "dérisoires" et des fraudes massives
-
Wall Street sceptique face à l'emploi américain
-
Ski: Shiffrin remporte le slalom de Courchevel, 105e victoire en Coupe du monde
-
Dermatose: le gouvernement promet d'accélérer sur la vaccination
-
La Mairie de Paris lorgne sur le BHV, son patron dans la tourmente
-
Rétractation de Takieddine: la perspective d'un nouveau procès pour Nicolas Sarkozy
-
RDC: le M23 affirme qu'il se retirera d'Uvira, 85.000 réfugiés dans des conditions catastrophiques au Burundi
-
L'Assemblée adopte définitivement le budget de la Sécurité sociale pour 2026
-
Trump a "la personnalité d'un alcoolique", selon sa directrice de cabinet
-
Rétractation de Takieddine: procès requis contre Sarkozy, Carla Bruni et "Mimi" Marchand
-
Un "immense" ensemble d'empreintes de dinosaures découvert en Italie
-
Au Bourget, un rassemblement en hommage à Dan Elkayam, tué dans l'attaque de Sydney
-
La Bourse de Paris termine en légère baisse après des indicateurs sans éclat
-
MaPrimeRénov': l'Anah se fixe comme objectif 120.000 logements rénovés globalement
-
Sécheresse sévère et risque de pénurie d'eau à Sao Paulo
-
Russie: un enfant tué au couteau par un autre élève dans une école près de Moscou
-
Dermatose: sur l'A63 bloquée près de Bordeaux, un ras-le-bol sans "espoir"
-
Assouplir l'objectif 2035, une réponse "pragmatique" aux difficultés de l'industrie automobile, déclare Séjourné à l'AFP
-
Automobile: l'UE renonce au tout-électrique en 2035, mesure phare du "Pacte vert"
-
Sous le Colisée, le métro de Rome dévoile ses trésors archéologiques
-
Dermatose: Lecornu promet d'accélérer la vaccination, une "urgence absolue"
-
A Pretoria, jour de pèlerinage des Afrikaners, dont Trump s'est proclamé le protecteur
-
Wall Street pas convaincue par l'emploi américain
-
Plus de 21 ans de prison pour l'automobiliste qui avait foncé dans la foule à Liverpool
Aide à mourir: le monde médical reste partagé
Les soignants sont-ils favorables ou pas à la légalisation du suicide assisté ou de l'euthanasie ? En plein débat parlementaire sur la fin de vie, difficile de répondre simplement, d'autant qu'un spécialiste des soins palliatifs n'a pas la même vision qu'un neurologue.
"Je n'arrive pas à être dans une logique binaire, militante ou partisane autour de tout cela, que ce soit intellectuellement ou comme clinicien", explique à l'AFP le gériatre Régis Aubry, ancien responsable de l'Observatoire national de la fin de vie.
A l'Assemblée nationale, deux textes sont actuellement examinés avant un vote solennel attendu le 27 mai. L'un concerne les soins palliatifs, l'autre vise à ouvrir - à de strictes conditions d'éligibilité - la possibilité d'une "aide à mourir".
En l'état actuel du texte, les principaux critères seraient multiples: être majeur, atteint d'une maladie grave et incurable, en phase "avancée ou terminale", capable de manifester sa volonté et présenter des souffrances réfractaires aux traitements.
C'est aux équipes médicales - médecins, infirmiers, aide-soignants - que reviendrait la décision d'accepter puis de mettre en pratique une demande d'aide à mourir en préparant la substance létale, voire quand le patient n'est pas en mesure physiquement d'accomplir le geste - de l'administrer.
Les députés ont approuvé samedi la création d'un "droit à l'aide à mourir", et rétabli le principe selon lequel les patients devront s'auto-administrer la substance létale, sauf lorsqu'ils ne sont pas en capacité de le faire.
Parmi les soignants, les prises de position divergentes s'accumulent depuis presque trois ans de débats.
Des organisations médicales signent régulièrement des tribunes contre ce texte ou ses précédentes versions. L'une, émanant d'une vingtaine d'entre elles au printemps 2024 dans Le Figaro, demandait aux députés de rejeter une loi qui "bouleverserait en profondeur la pratique médicale".
D'autres tribunes, souvent signées à titre individuel, soutiennent l'inverse. "L'aide médicale à mourir est un soin" ont affirmé plusieurs centaines de soignants dans Le Monde en 2023.
Les sondages, eux, varient. Les trois quarts des médecins interrogés approuveraient la légalisation d'une aide à mourir, selon celui publié récemment par l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) - fer de lance de la légalisation de l'euthanasie.
- Les cancérologues divisés -
Mais, au sein de l'Ordre des médecins, réputé pour son conservatisme, seul un tiers des docteurs seraient disposés à aider un patient à mourir, selon un sondage interne, relayé en avril devant les députés par son président François Arnault. Reste que c'est déjà selon lui, le signe d'"une forte évolution" du monde médical depuis une dizaine d'années.
En outre les sensibilités varient d'une spécialité à l'autre. Le monde des soins palliatifs apparaît ainsi particulièrement méfiant sur l'aide à mourir: sa principale organisation, la Sfap, est parmi les voix les plus engagées contre le texte de loi.
Toutefois entre la défense des soins palliatifs et l'acceptation d'une aide à mourir, "il n'y a pas forcément d'incompatibilité", estime M. Aubry, ancien président de la Sfap.
Cosignataire en 2022 d'un avis du Comité d'éthique admettant une légalisation sous condition de l'aide à mourir, le gériatre se méfie de l'euthanasie, susceptible de passer outre "une ambivalence ultime" du patient. Il juge le suicide assisté bien plus acceptable.
Mais les partisans de l'aide à mourir sont nombreux parmi les neurologues, confrontés à de nombreuses pathologies incurables - maladie de Parkinson, de Charcot- qui dégradent progressivement les capacités des patients.
"Les maladies neurodégératives se heurtent aux limites des soins palliatifs", estime auprès de l'AFP la neurologue Valérie Mesnage, qui traite des malades de Parkinson à l'hôpital Cochin AP-HP, et défend la légalisation du suicide assisté comme de l'euthanasie.
Quant aux cancérologues, parmi les plus confrontés à la fin de vie de leurs patients, il est difficile d'y dégager une tendance.
"Il y de multiples nuances quand on discute entre nous", rapporte à l'AFP Manuel Rodrigues, spécialiste de certains cancers rares à l'institut Curie et président de la Société Française du Cancer (SFC).
Assurant ne pas rejeter par principe l'aide à mourir, il dit craindre qu'un mauvais texte, basé sur des critères trop flous en matière d'éligibilité, ne provoque des fractures durables entre soignants.
"Il y a les soignants qui plaident pour une aide à mourir avec un cadre, et ceux qui défendent les soins palliatifs, mais il ne faut pas les opposer", conclut-il. "Ce sont juste deux lectures possibles d'une même souffrance."
P.Stevenson--AMWN