-
Menacée par le manque d'eau, la Grèce annonce un plan de 2,5 milliards d'euros
-
Virgin remporte une étape clé pour concurrencer l'Eurostar sous la Manche
-
A l'Assemblée, le RN obtient une victoire "historique" contre l'accord franco-algérien de 1968
-
Crise USA-Venezuela : le navire de guerre américain a quitté Trinité-et-Tobago
-
La Paris Games Week revisite sa formule pour attirer les fans de pop-culture
-
Découvert bancaire: quels changements en 2026?
-
Inflation maîtrisée mais horizon flou : la BCE conserve le statu quo
-
Musique: un accord inédit entre Universal et Udio marque un tournant dans la création par IA
-
Masters 1000 de Paris: Shelton qualifié pour le Masters, Auger-Aliassime toujours en course
-
Chaos électoral en Tanzanie, internet toujours coupé et de possibles morts
-
Stellantis commence à redresser ses ventes mais la Bourse s'inquiète de charges à venir
-
Les rêves paralympiques de l'équipe de cécifoot du Soudan du Sud
-
Wall Street: Meta plonge de plus de 11% après ses résultats trimestriels
-
Scandale de corruption en Espagne: cinq heures d'interrogatoire tendu au Sénat pour Pedro Sánchez
-
Wall Street hésite, entre résultats de la tech et négociations commerciales
-
Wall Street: Meta plonge de plus de 11% à l'ouverture après ses résultats trimestriels
-
La BCE prolonge la pause sur les taux, sans s'engager pour la suite
-
Foot: l'attaquant du PSG Désiré Doué indisponible "quelques semaines" (club)
-
Coup de tonnerre à l'Assemblée: le RN obtient une victoire "historique" contre l'accord franco-algérien de 1968
-
Ligue 1: le Marseillais Bilal Nadir victime d'un "malaise" mais en bonne santé selon l'OM
-
L'Arabie Saoudite n'organisera pas les premiers JO de l'esport
-
Proton lance un observatoire sur la cybercriminalité sur le dark web
-
Incursion israélienne dans le sud du Liban, un employé municipal tué
-
Dermatose: les exportations de jeunes bovins vont reprendre
-
Élections aux Pays-Bas: duel très serré entre l'extrême droite et le centre
-
Coupes budgétaires à France Télé: une centaine de comédiens défendent la création audiovisuelle
-
"Un pays!": Au Québec, un nouvel élan souverainiste chez les jeunes
-
Un Germano-Russe condamné à six ans de prison pour des projets de sabotage en Allemagne
-
Défié par Poutine, Trump ordonne de refaire des essais d'armes nucléaires
-
Volkswagen replonge dans le rouge pour la première fois depuis la pandémie
-
La fabrication de harpes, nouvelle passion d'un octogénaire irlandais
-
Aux Philippines, un cimetière où tentent de survivre les vivants démunis
-
Entre guerres et droits de douane, une demande d'or inédite au troisième trimestre
-
Corruption en Espagne: extrême tension lors de l'audition du Premier ministre par une commission d'enquête
-
Nouveau coup de filet des enquêteurs lié au cambriolage du Louvre
-
France: la croissance durant l'été surprend positivement malgré l'instabilité politique
-
Transat Café L'Or: Laperche et Cammas, paire d'as en tête de flotte
-
"Nulle part où dormir": après l'ouragan Melissa, les Jamaïcains face aux destructions
-
NBA: Jokic tout feu tout flamme et les Nuggets écrasent les Pelicans
-
Désindustrialisation: la CGT dénombre 444 plans sociaux depuis juin 2024
-
Vol au Louvre: cinq nouvelles interpellations, annonce la procureure de Paris
-
Quatre habitants de la Terre racontent leur déclic climatique
-
France: la croissance accélère durant l'été malgré l'instabilité politique
-
Trump et Xi s'entendent pour apaiser leur conflit commercial
-
Stellantis: chiffre d'affaires en hausse, des "progrès" accomplis
-
Climat: le réchauffement a multiplié par quatre le risque d'un ouragan aussi puissant que Melissa
-
Malgré des revers, la production de l'éolien en mer pourrait tripler entre 2024 et 2030
-
Concerts, esport, stars du web... la Paris Games Week revisite sa formule pour attirer un plus large public
-
Shein et Temu vendent des chargeurs et des jouets dangereux, selon UFC-Que Choisir
-
Trump se félicite d'un "grand succès" après sa rencontre avec Xi
Le tourisme spatial peut-il être utile?
Un nouveau manège à sensations fortes pour ultra-riches, nocif pour la planète. Voilà à quoi se résume, pour beaucoup, le tourisme spatial. Mais des experts plaident pour davantage de clémence: sans totalement récuser ces aspects, ils mettent en avant les bénéfices tirés de l'émergence de ce secteur.
- Accès pour la science -
Le premier argument est que ces vols privés peuvent emporter des expériences scientifiques, en plus de leurs clients.
Les touristes spatiaux "achètent un vol qui n'aurait peut-être pas décollé autrement", note Ariel Ekblaw, fondatrice de l'Initiative pour l'exploration spatiale de l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT).
Or pouvoir envoyer une expérience dans l'espace restait jusqu'à présent extrêmement difficile, avec seulement deux possibilités: la Station spatiale internationale (ISS), à la capacité limitée, ou des vols paraboliques effectués par des avions, mais ne procurant que quelques dizaines de secondes de micropesanteur.
"Cela prenait jusqu'ici très longtemps de travailler avec les agences gouvernementales, obtenir l'autorisation, le financement, être choisi parmi le groupe très restreint de ceux pouvant partir" pour l'ISS, explique à l'AFP Ariel Ekblaw.
A l'opposé, six mois seulement ont passé entre la signature d'un contrat et l'envoi de son propre projet vers la station, à bord de la mission privée Ax-1 ayant décollé vendredi grâce à trois hommes d'affaires ayant payé pour le voyage.
Son expérience, qui porte sur l'auto-assemblage de structures dans l'espace, avait auparavant volé à bord d'un vaisseau de Blue Origin, qui procure lui quelques minutes en apesanteur.
Ces vols moins longs permettent de tester le concept, avant de dépenser davantage d'argent pour les envoyer plus haut, souligne la chercheuse. "La prolifération de ces prestataires nous permet de tester des projets plus risqués et innovants", ajoute-t-elle.
Certaines entreprises, comme Virgin Galactic, ont pour leur part annoncé vouloir faire directement voler des scientifiques avec leurs expériences.
- Financement pour l'innovation -
Le tourisme spatial représente également une source de financement pour développer de nouvelles technologies de vol -- de façon drastiquement différente des agences gouvernementales.
Ces dernières fonctionnent avec l'argent du contribuable, et avancent donc extrêmement prudemment, tandis que les entreprises comme SpaceX n'ont pas peur de faire exploser des prototypes, selon un processus de développement plus rapide.
Tout gouvernement serait "gêné de décrire publiquement les échecs dont SpaceX parle avec plaisir", juge Mason Peck, professeur en aéronautique à l'Université Cornell.
Et quand la Nasa se concentre sur des innovations scientifiques de pointe, les entreprises cherchent elles à améliorer la cadence et la rentabilité des lancements, grâce à des vaisseaux réutilisables.
Pour le moment, les vols spatiaux restent très chers, et risqués. Les rendre plus fréquents doit permettre d'à la fois réduire les coûts, mais aussi d'améliorer la sécurité, selon les experts. "Plus on pratique, plus on réussit", a souligné à l'AFP M. Peck, également ancien responsable de la stratégie technologique de la Nasa.
Un parallèle peut être dressé avec l'aviation, au départ également réservée à une poignée de privilégiés: "Cela a commencé avec beaucoup d'accidents, d'entreprises différentes avec diverses idées sur la façon de construire des avions", rappelle George Nield, ancien chef du bureau chargé de l'espace commercial pour l'autorité américaine de l'aviation (FAA). C'est aujourd'hui le moyen de transport le plus sûr.
Mais quelle peut être l'utilité de ces vols spatiaux plus accessibles?
Selon les experts, difficile d'imaginer aujourd'hui l'impact futur du transport spatial.
"Dans les 10 prochaines années, je suis assez sûr qu'on verra des entreprises transporter des gens d'un point à un autre de la Terre en une heure", soutient M. Nield. "Cela pourrait arriver sans le tourisme spatial, mais cela prendrait plus de temps."
- Sensibilisation environnementale? -
Le dernier argument avancé a paradoxalement à voir avec le climat. Quiconque observe la planète depuis l'espace se rend compte de sa fragilité et de la finesse de son atmosphère.
L'espoir est donc qu'en rentrant, les touristes spatiaux s'engagent davantage dans la protection de l'environnement.
"Cela vous donne un sentiment d'urgence à faire partie de la solution", affirme Jane Poynter, cofondatrice de l'entreprise Space Perspective, qui prévoit d'emmener, dès 2024, des touristes observer la Terre dans une capsule tirée jusqu'à 30 km d'altitude par un immense ballon.
Ce vaisseau a justement été développé pour son impact environnemental minime. Contrairement à certaines fusées très polluantes, dont la contribution au changement climatique est pour le moment marginale mais pourrait devenir problématique si le nombre de lancements se multiplie.
Malgré tout, selon Mason Peck, la recherche spatiale contribue notamment à protéger la Terre. "Grâce aux avancées dans les technologies spatiales, les panneaux solaires terrestres sont devenus meilleurs", dit-il par exemple.
P.Stevenson--AMWN