
-
Trump contre Toyota? Sur les routes japonaises, les voitures américaines brillent par leur absence
-
NBA: Doncic, LeBron, un nouveau pivot, les défis des décevants Lakers
-
Trump ordonne à l'Etat de cesser de financer les médias publics PBS et NPR
-
Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave
-
Dîner mortel aux champignons en Australie: l'accusée n'a jamais demandé de nouvelles des invités, selon son mari
-
La Bourse de Paris optimiste sur l'évolution des relations sino-américaines
-
L'extrême droite britannique remporte une élection partielle, un revers pour Starmer
-
Apple fait mieux que prévu au 1er trimestre, mais s'attend à une facture salée des droits de douane
-
Au Cachemire indien, le nettoyage des tatouages politiques bat son plein
-
Le CNRS lance son programme pour attirer en France les chercheurs menacés
-
NBA: Brunson envoie les Knicks en demi-finale de conférence, les Clippers auront droit à un match 7
-
Washington s'attend à de nouvelles discussions avec l'Iran mais Trump accentue la pression
-
Les pressions économiques menacent la liberté de la presse dans le monde, alerte RSF
-
Bronchiolite: une vaste étude confirme l'efficacité du Beyfortus pour prévenir des infections graves
-
F1: McLaren de retour à Miami, où tout a (re)commencé
-
Ligue 1: batailles pour l'Europe et la survie, Lille-Marseille en vedette
-
Guerre commerciale: la Chine dit "évaluer" une proposition américaine
-
Israël bombarde près du palais du président syrien accusé de "génocide" des Druzes
-
Poursuivi pour viols, le comédien britannique Russell Brand devant le tribunal
-
Le prince Harry fixé vendredi sur son recours concernant sa sécurité au Royaume-Uni
-
Minerais: Zelensky salue l'accord "véritablement équitable" avec Washington
-
Ligue Europa: Tottenham bat Bodoe/Glimt et prend une option pour la finale
-
Euroligue: l'Olympiakos d'Evan Fournier rejoint le Final Four
-
Ligue Europa: Tottenham bat Bodoe/Glimt (3-1) et prend une option pour la finale
-
C3: Manchester United corrige l'Athletic Bilbao et se rapproche de la finale
-
Poutine "seul obstacle" à la paix en Ukraine, selon Paris
-
Wall Street termine en hausse, tirée par la tech
-
Les 100 jours passés, premier mouvement majeur dans l'équipe Trump
-
Serbie: étudiants et syndicats unis dans une rare action commune
-
Minerais: Zelensky salue l'accord "véritablement équitable" signé avec Washington
-
Foot: les femmes transgenres privées de compétitions féminines en Angleterre
-
1er mai: 50.000 policiers et plus de 400 arrestations à Istanbul
-
Serbie: étudiants et syndicats unis dans la contestation, une première dans le pays
-
Le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Mike Waltz, quitte son poste, selon des médias
-
Tour de Romandie: Fortunato gagne la deuxième étape, Baudin en jaune
-
Avant Roland-Garros, Swiatek étrillée sur la terre battue de Madrid
-
Tour de Romandie: Fortunato s'empare de la deuxième étape, Alex Baudin du maillot de leader
-
Record de chaleur au Royaume-Uni pour un 1er mai
-
Une espèce de cigale périodique de retour aux Etats-Unis après 17 ans d'absence
-
1er mai: 50.000 policiers et près de 400 arrestations à Istanbul
-
Royaume-Uni: décision en appel vendredi sur la sécurité du prince Harry
-
Wall Street en hausse, portée par les résultats de la tech
-
C1: Lamine Yamal et l'inévitable comparaison avec Lionel Messi
-
Les incendies sous contrôle en Israël, les routes rouvertes
-
Tour d'Europe des stades: le Real est nu, le Bayern peut reprendre son bien
-
Le sexe, un travail comme les autres ? La Belgique veut se distinguer en Europe
-
Meurtre d'un député au Kenya: la police parle d'attaque "préméditée"
-
De la bruine aux tempêtes: la mégalopole Sao Paulo chamboulée par le changement climatique
-
General Motors abaisse ses prévisions 2025 à cause des droits de douane
-
1er mai: plus de 400 arrestations à Istanbul, selon une association d'avocats

Traquer le plastique dans un des joyaux protégés de l'Est du Canada
Sur une bâche bleue, les déchets s'amoncellent. Pneus, gobelets et mégots viennent contraster avec la beauté du fjord du Saguenay, joyau protégé de l'est du Canada, où baleines et bélugas viennent se réfugier.
Ce décor somptueux, qui mêle des falaises sculptées par les glaciers et le fleuve Saint-Laurent, est pourtant protégé depuis 26 ans et loin de toute grande ville.
"C'est une chose de légiférer pour protéger un territoire, d'en faire une aire protégée, mais ensuite, comment on fait pour la maintenir?", lance la biologiste canadienne Anne-Marie Asselin avant de plonger à la recherche de déchets.
Avec son équipe de l'Organisation Bleue, elle sillonne les eaux saumâtres du fjord pour dresser un portrait de la pollution dans cette zone.
L'objectif est double: identifier les déchets les plus présents dans l'environnement afin de cibler les plastiques à interdire à la vente et "prédire quelles sont les berges qui risquent le plus d'être polluées", en se basant notamment sur les courants.
- Recenser les déchets -
En paddle, à pied ou en apnée, son équipage, accompagné de bénévoles, ramasse toutes sortes de déchets dans la baie du village du Petit-Saguenay.
Sous un soleil de plomb, Laurence Martel, chargée de projet sur la pollution plastique, les trie selon plus de cent critères physiques, spatio-temporels mais aussi par marques afin de "mesurer l'importance de la responsabilité élargie des producteurs".
"Le plus populaire, c'est le mégot de cigarette, il est omniprésent", explique cette géographe de formation, précisant qu'un seul mégot, en raison des milliers de composés chimiques qu'il contient, peut contaminer jusqu'à 500 litres d'eau, le filtre mettant plusieurs années à se dégrader.
En cinq ans, leurs recherches ont révélé une tendance inquiétante: la concentration de déchets plastiques augmente de manière significative en direction du golfe et de l'Atlantique, "suggérant ainsi un déplacement des déchets originaires des zones urbaines vers l'aval du fleuve".
"Bien souvent, les plus petits plastiques sont ceux qui polluent le plus", ajoute la jeune chercheuse en regardant l'eau scintillante au soleil.
- Espèces sentinelles -
En se désagrégeant, les déchets deviennent des microplastiques. Le plus souvent invisibles à l'œil nu, ces particules, dont certaines ont été retrouvées jusqu'en Antarctique, sont faites de polymères et autres composés toxiques qui varient entre cinq millimètres et un millième de millimètre.
On les retrouve dans toute la chaîne alimentaire de la faune marine, notamment à sa base, chez les invertébrés.
Ces "espèces sentinelles", l'équipage les pêche et les analyse à chaque opération de nettoyage.
"Si vos moules et vos invertébrés commencent à souffrir, cela pourrait indiquer que la santé de l'écosystème est également en déclin", explique Miguel Felismino, ingénieur et doctorant à l'Université McGill.
Assis sur le filet du catamaran, le jeune chercheur mesure, photographie puis range méticuleusement les spécimens de moules qu'il analysera ensuite en laboratoire afin de connaître les effets de ces particules sur leur taille ou leur composition.
Mais sa quête de microplastiques ne s'arrête pas là. À l'aide d'une pompe artisanale, composée d'un générateur et de quelques tuyaux, posée à l'avant du bateau, il récolte aussi les eaux de surface et les sédiments du fond marin.
- Sensibiliser d'autres publics -
Avec cette mission, l'Organisation Bleue souhaite donner une vision complète du "cycle du plastique" dans des zones protégées comme le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent.
Mais pour protéger ces écosystèmes, la solution est "aussi de déclencher des changements de comportement", pense Anne-Marie Asselin qui a fait appel à des créatrices sonores et littéraires pour "sensibiliser d'autres publics".
Que ce soit en créant de la musique à partir de sons naturels ou en réalisant une "traduction littéraire" de ces recherches scientifiques, l'idée est de "toucher les gens différemment" tout en laissant une trace indélébile pour les générations futures.
"Avec les changements climatiques, les paysages sonores associés à certains territoires sont amenés à évoluer", soutient l'artiste Emilie Danylewick, juste avant de plonger son hydrophone dans l'eau.
Cette mission est aussi une "façon de conserver la mémoire actuelle du territoire au niveau sonore", confie-t-elle.
O.Norris--AMWN