-
En Guinée, le chef de la junte officiellement candidat à la présidentielle de décembre
-
Le prince William entame à Rio une visite au Brésil tournée vers l'environnement
-
Procès Le Scouarnec: la justice examine l'indemnisation des victimes
-
Soudan: possibles crimes de guerre et contre l'humanité à El-Facher, avertit la CPI
-
Assassinat de l'avocat Sollacaro: le cas du cerveau présumé renvoyé dès l'ouverture du procès
-
La Bourse de Paris termine atone, dans une séance de transition
-
Kimberly-Clark (Kleenex) rachète Kenvue, fabricant du Tylenol, valorisé 48,7 milliards de dollars
-
Les Bourses européennes terminent divisées, dans une séance d'attente
-
Angleterre : l'auteur de l'attaque au couteau dans un train soupçonné d'avoir commis d'autres agressions
-
Poupées sexuelles: Shein sous la menace d'une interdiction
-
Mexique: manifestations après l’assassinat d'un maire à l'ouest du pays
-
Wall Street sans direction claire, la tech toujours recherchée
-
A Corfou, la gestion des déchets dans une Grèce en retard sur le recyclage
-
Gaza: des pays musulmans refusent toute tutelle sur le territoire palestinien
-
Audiences: CNews bat à nouveau son record et atteint la barre des 4%
-
Tanzanie: Samia Suluhu Hassan, présidente à l'élection tâchée de sang
-
Le procès de l'assassinat de l'avocat corse Sollacaro en 2012 s'est ouvert
-
Ryanair remet les gaz sur les prix et son bénéfice s'envole
-
Budget: la gauche boycotte une réunion de négociation, les débats s'étirent en longueur
-
Angleterre : le suspect de l'attaque au couteau dans un train inculpé de tentatives de meurtre
-
Un nouveau séisme fait plus de 20 morts en Afghanistan
-
Poupées à caractère pédocriminel: Shein sous la menace d'une interdiction
-
Ligue des champions: en attaque, le PSG doit toujours composer
-
Allemagne: un prix de l'électricité réduit pour l'industrie dès 2026
-
Espagne: accusé d'avoir violé le secret judiciaire, le Procureur général de l'Etat jugé dans un procès inédit
-
Flavie Flament ressuscite "Le Schmilblic" sur France 3
-
Tanzanie : la présidente investie malgré les violences électorales
-
Espagne: ouverture du procès sans précédent du Procureur général de l'Etat
-
Inondations en Espagne: un an après, le président de la région de Valence finit par démissionner
-
Budget: incertitude totale sur les délais comme sur les votes
-
La Turquie mobilise ses partenaires musulmans autour de Gaza
-
La Bourse de Paris dans le vert après une semaine terne
-
Poupées à caractère pédopornographique: si récidive, Lescure veut l'interdiction d'accès de Shein en France
-
Les Bourses européennes prudentes et partagées à l'ouverture
-
"Ce n'est pas un caprice": quand les Antillais partent se faire soigner dans l'Hexagone
-
Une mode durable et responsable: le mantra des créateurs de la Fashion Week de Lagos au Nigeria
-
NBA: Wembanyama se rate à Phoenix, première défaite des Spurs
-
L'Afghanistan de nouveau frappé par un séisme, plus de 20 morts
-
Neuf morts dans un séisme dans le nord de l'Afghanistan
-
La Turquie réunit ses partenaires musulmans autour de Gaza
-
Procès Le Scouarnec: une nouvelle audience pour l'indemnisation des victimes
-
Procès sans précédent en Espagne: le procureur général sur le banc des accusés
-
Les députés s'apprêtent à baisser le rideau sur la partie "recettes" du budget de l'Etat
-
Assassinat de l'avocat corse Sollacaro en 2012: trois membres présumés du Petit Bar jugés
-
Top 14: les Rochelais d'Alldritt trop costauds pour le Racing 92
-
Ligue 1: Lens remonte sur le podium, Beye reste sur le banc rennais grâce à Lepaul
-
Italie: l'Inter et l'AC Milan reviennent sur les talons de Naples
-
JO: Charles Coste, de Londres à la lumière
-
Eliud Kipchoge va disputer 7 marathons sur 7 continents de 2026 à 2027
-
Ligue 1: Lens se défait de Lorient et retrouve le podium
"JSA", une amitié intercoréenne toujours aussi invraisemblable 25 ans après
Plombé par deux échecs, Park Chan-wook joue le tout pour le tout: un film sur une improbable amitié entre des soldats sud et nord-coréens, réalisé dans un pays où la "glorification" de Pyongyang est passible de prison.
C'était il y a 25 ans. Depuis, le film s'est imposé comme un chef d'oeuvre en Corée du Sud, son réalisateur comme un maître du cinéma mondial et ses acteurs ont atteint des sommets.
Et aujourd'hui, "Joint Security Area" semble plus que jamais d'actualité à un moment où les relations entre la Corée du Sud et le Nord se sont de nouveau dégradées.
"C'est une triste réalité, dans le sens où les thématiques de ce film peuvent encore résonner auprès de la jeune génération", a relevé Park Chan-wook lors d'une récente conférence de presse à Séoul. "J'espère que d'ici le 50e anniversaire, nous pourrons simplement en parler comme d'une histoire du passé".
A sa sortie, "JSA", diminutif du titre et sigle anglais de la Zone de sécurité commune (ZSC) séparant les deux Corées dans la vraie vie, n'a pas suscité les condamnations redoutées. Au contraire.
"Nous nous étions préparés" à la possibilité d'être emprisonnés, a raconté Park Chan-wook ("Oldboy", "Mademoiselle", "Decision to Leave").
A l'époque en échec total, il s'attaque au sujet le plus inflammable en Corée du Sud: la division avec le Nord, alors que le souvenir de la guerre fratricide, soldée en 1953 par un simple armistice, reste vif. Les deux pays restent techniquement en guerre aujourd'hui faute de traité de paix.
Dans son projet risqué, le réalisateur reçoit toutefois un coup de pouce inattendu.
Trois mois avant la sortie en septembre 2000, le président sud-coréen d'alors, Kim Dae-jung, tient à Pyongyang un sommet historique avec son homologue nord-coréen, Kim Jong Il.
Surfant sur une vague d'apaisement transfrontalier, "JSA" rafle presque tous les prix nationaux, en plus d'être nommé dans la catégorie du meilleur film à la Berlinale et de devenir le long-métrage sud-coréen le plus rentable.
Les acteurs Lee Byung-hun et Song Kang-ho, au casting de cette production osée, sont devenus des stars, se retrouvant respectivement à l'affiche du phénomène "Squid Game" et du multi-oscarisé "Parasite"
Lee Byung-hun a raconté avoir vu "JSA" en salle 40 fois, tellement il était enthousiasmé par son succès et curieux des réactions du public.
Même Kim Jong Il, qui ne cachait pas sa cinéphilie, l'aurait regardé.
- "Tabou" -
"JSA" se déroule sur le tout petit espace de cohabitation intercoréenne éponyme -- reproduit pour le tournage --, situé dans la Zone démilitarisée (DMZ) coupant la péninsule en deux.
Malgré son nom, la DMZ reste l'une des régions les plus fortifiées au monde et la ZSC le seul endroit ou soldats nord et sud-coréens se rencontrent en personne.
Le film met en scène deux Nord-coréens venant en aide à un soldat du Sud blessé après avoir marché sur une mine. Une amitié secrète se noue autour de K-pop et de desserts au chocolat, jusqu'à une fin tragique.
"Avant +Joint Security Area+, montrer des soldats nord-coréens dans le cinéma sud-coréen était assez tabou", rappelle à l'AFP Nam Dong-chul, à la tête de la programmation du Festival international du film de Busan.
Mais Park Chan-wook "a cassé cette barrière en dépeignant des soldats nord-coréens ordinaires auxquels on peut s'identifier"."En même temps, c'était un blockbuster à succès et bien fait, qui a marqué une avancée importante dans l'histoire du cinéma coréen dans la manière d'aborder la division Nord-Sud", assure-t-il.
Dans les années qui suivent, la Corée du Sud devient progressivement un leader culturel mondial et, pour certains, c'est "JSA" qui a posé les bases.
Le long-métrage a été "une force motrice derrière la création de films dans l'industrie du cinéma coréenne, qui combine la vision artistique du réalisateur et la viabilité commerciale", estime Jerry Kyoungboum Ko, responsable cinéma du studio sud-coréen CJ ENM.
- "Triste réalité" -
La Zone de sécurité commune a été le théâtre d'authentiques moments de détente diplomatique.
En 2018, c'est là que se sont rencontrés l'actuel dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et l'ex-président sud-coréen Moon Jae-in.
L'année suivante, Kim Jong Un et le président américain Donald Trump se sont serré la main au-dessus de la ligne de démarcation, une première dans l'histoire.
Mais c'est aussi là que des soldats du Nord ont ouvert le feu sur un déserteur, en 2017.
Et en 2023, les militaires ont été réarmés des deux côtés, mettant fin à un accord hérité de temps moins troublés.
A l'étranger, on demande souvent à Park Chan-wook si le plateau était la vraie "JSA": "Je réponds toujours en disant que si nous avions pu tourner sur le site réel, ce film n'aurait peut-être pas été nécessaire du tout".
Ch.Havering--AMWN