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Paraguay: le filon d'or de la discorde
Source de profit pour les uns, de pollution selon les autres: depuis la découverte d'un filon dans les années 1990, un paisible village du Paraguay autrefois uniquement tourné vers la culture d'herbe à maté est aujourd'hui profondément divisé par la fièvre de l'or.
La découverte d'or dans la terre de Paso Yobai, à 210 kilomètres à l'est de Asuncion, a transformé le village. A présent, un habitant sur six de ce qui est devenu une ville de 30.000 habitants s'affaire à creuser d'énormes fosses pour vendre la terre aurifère.
Agriculteurs et peuples indigènes se disent victimes de la pollution de l'air et de l'eau et exigent une délimitation du territoire minier. Une revendication non négociable pour les chercheurs d'or, la plupart illégaux.
De petits groupes se sont organisés, campant depuis des mois pour empêcher l'ouverture de nouvelles carrières et bassins. Mais l'animosité a laissé place à la violence et, en janvier, une quinzaine de producteurs d'herbe à maté, boisson prisée dans le cône sud de l'Amérique, se sont écharpés avec une cinquante de mineurs masqués, armés de bâtons.
"Nous avons bloqué leur passage, ils ont menacé de foncer sur nous avec leurs voitures", raconte Vidal Britez, président de l'Association des Producteurs de Yerba Mate.
"Ils ont déjà tout détruit autour de Paso Yobai: les cours d'eau, les sources, les marais. La pollution se voit dans les eaux rouges, dans les poissons morts", affirme-t-il à l'AFP.
L'exploitation minière artisanale "est une anarchie" où "beaucoup de gens sont impliqués, y compris des entrepreneurs et des politiciens influents", explique à l'AFP l'ingénieur agronome Rubén Irala Galeano.
Participant à une enquête menée par les universités nationale et catholique du Paraguay en attente de publication, il assure qu'un "crime écologique est en train d'être perpétré à Paso Yobai".
L'expert réclame le remplacement du mercure pour l'extraction de l'or par une alternative écologique et demande au gouvernement de respecter la Convention de Minamata, entrée en vigueur en 2017 au Paraguay, qui vise à supprimer l'utilisation de matériaux toxiques dans l'exploitation minière.
Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement, le Paraguay "n'a pas effectué d'inventaire national de mercure", donc difficile de savoir quelles quantités sont déversées.
- Impact "minime" ? -
Le petit village est devenu une fourmilière où se croisent des camions transportant de la terre sablonneuse jusqu'aux bassins de traitement. De vastes plantations d'herbe à maté ont cédé la place à des trous immenses mesurant jusqu'à 10 mètres de profondeur et 80 mètres de long.
Les mineurs dénombrent moins de 150 excavations. Pour les producteurs d'herbe à maté, il y en a plus de 300, la majorité illégales.
D'après diverses estimations, chacune permet d'extraire un kilogramme d'or en un à deux mois.
La société canadienne Latin American Minerals Paraguay (Lampa SA), qui détient une concession depuis 2012, sous-traite l'extraction de l'or aux mineurs indépendants.
En 2024, 600 kilos d'or ont été exportés de Paso Yobai, générant 260.000 dollars de redevances pour l'Etat, selon le vice-ministre des Mines et de l'Energie, Mauricio Bejarano. "La rentabilité est garantie", se réjouit-il.
Le président de l'Association des Producteurs de Yerba Mate montre les feuilles couvertes de la poussière rouge soulevée par l'exploitation de la terre: "Les acheteurs ne veulent plus de notre yerba mate qui pousse près des bassins", regrette-t-il.
Les préoccupations de l'agriculteur sont partagées par le leader de la communauté Mbya Guarani, Nery Cardozo Benitez, qui accuse "les politiciens qui s'enrichissent". "Les produits chimiques utilisés sont très puissants. Ils s'évaporent dans l'air et contaminent nos animaux", fustige-t-il.
"Les poissons meurent. Nous n'avons pas d'eau potable" (...) la ressource naturelle appartient à tous, pas seulement aux riches ni aux autorités", se désole Mariano Benitez, le chef d'une autre communauté.
Le vice-ministre Bejarano estime pour sa part que l'impact environnemental est "minime" et exige des preuves de pollution. "Jusqu'à présent, à ma connaissance, aucune plainte" n'a été déposée auprès du parquet, argue-t-il. "Ce qu'il y a, c'est une compétition pour le territoire".
Le secrétaire de l'Association des Mineurs, Rubén Villalba, accuse paysans et indigènes d'ignorance. Et compare l'emploi du mercure à celui de l'eau de javel dans la vie quotidienne: "un poison si elle est mal utilisée".
A.Mahlangu--AMWN