-
Liban: le Hezbollah rejette toute négociation avec Israël, affirme son droit à se défendre
-
La Banque d'Angleterre maintient son taux directeur à 4% après un vote serré
-
Île d'Oléron: les enquêteurs sondent le profil du suspect, toujours gardé à vue
-
AstraZeneca continue de s'appuyer sur les Etats-Unis de Trump pour sa croissance
-
Une structure d'accueil pour dauphins au zoo de Beauval, le sort des cétacés du Marineland en suspens
-
Equateur : une ministre américaine visite des installations pouvant servir de base militaires
-
Criant au "délire fiscal", la droite veut reprendre la main sur le débat budgétaire
-
Léon XIV reçoit Mahmoud Abbas pour la première fois
-
Aux Etats-Unis, la paralysie budgétaire va déclencher l'annulation de milliers de vols
-
XV de France: une charnière inédite Le Garrec - Ntamack alignée d'entrée face aux Springboks
-
Paris a réduit d'un quart ses émissions de gaz à effet de serre en dix ans, selon une étude
-
Doctolib condamné à 4,6 millions d'euros d'amende pour abus de position dominante
-
La Bourse de Paris digère une nouvelle vague de résultats
-
Le Louvre a négligé la sécurité au profit de l'attractivité, critique la Cour des comptes
-
Quand Trump utilise l'IA pour se glorifier et dénigrer ses adversaires
-
Île d'Oléron: le suspect toujours en garde à vue, son profil scruté
-
"Racines du ciel" dans les savanes ivoiriennes: les éco-guerriers de la Comoé
-
Ligue Europa: Lyon vise le sans-faute, Lille à la relance
-
Le typhon Kalmaegi se dirige vers le Vietnam après avoir fait plus de 140 morts aux Philippines
-
NHL: Alex Ovechkin premier joueur à atteindre les 900 buts
-
Le droit à l'avortement menacé en Europe, alerte Amnesty International
-
COP30: l'IA renforce la désinformation sur le climat, selon une ONG
-
Climat: le pic des émissions chinoises attendu d'ici 2030, et non dès 2025, selon des experts
-
RTL fêtera mi-novembre les 25 ans de Laurent Gerra sur son antenne
-
Meghan Markle s'apprête à faire son retour au cinéma, selon des médias américains
-
Le procès contre Boeing se recentre sur une seule victime après un accord à l'amiable
-
Les actionnaires de Tesla votent sur le package à 1.000 milliards de Musk
-
NBA: Wembanyama frustré, le Thunder battu
-
Le typhon Kalmaegi se dirige vers le Vietnam après avoir fait 140 morts aux Philippines
-
Parfum de crise gouvernementale en Belgique autour du budget
-
Louvre: la Cour des comptes présente jeudi un rapport très attendu
-
Argentine: nouveau procès de corruption pour une Cristina Kirchner crépusculaire
-
Transat Café L'Or: Tom Laperche et Franck Cammas, paire gagnante à Fort-de-France
-
Première COP en Amazonie, les dirigeants à Belem pour sauver la lutte climatique
-
À l'Assemblée, les socialistes obtiennent une victoire sur la CSG sur le capital
-
Ligue des champions: Manchester City et Foden déroulent contre Dortmund
-
Ligue des champions - Marseille s'enfonce, l'Inter tient le rythme des leaders
-
Ligue des champions: L'OM, affaibli et malheureux, tombe encore face à l'Atalanta
-
Wall Street profite de données économiques meilleures qu'attendu
-
Trump brandit la menace du "communisme" après de cuisants revers électoraux
-
La Cour suprême se montre sceptique face aux droits de douane de Trump
-
Masters WTA: Rybakina et Anisimova en demies, Swiatek à terre
-
Trump paye les promesses non tenues sur le coût de la vie
-
La Bourse de Paris finit à l'équilibre sur fond d'attentisme
-
Enfants: l'exposition à certains polluants de l'air, potentiel facteur de risque de leucémies aiguës
-
Le Mexique intensifie sa lutte contre les cartels après le meurtre d'un maire antinarcos
-
Vifs débats autour des droits de douane de Trump à la Cour suprême
-
Harcelée sexuellement, la présidente du Mexique riposte
-
Vingt-neuf minutes sous l'eau, l'exploit à couper le souffle d'un apnéiste croate
-
XV de France: "Peu importe le résultat" face aux Springboks, assure Ntamack
Dans un Irak asséché, l'irrigation moderne pour sauver l'agriculture
Dans un Irak ravagé par la sécheresse, Mohamed Sami était à deux doigts d'abandonner les champs hérités de son grand-père. Mais en adoptant un système d'irrigation moderne qui permet d'économiser une eau précieuse, il a dopé sa production de blé.
"Depuis 2019 jusqu'à maintenant, à cause des pénuries d'eau on ne pouvait plus cultiver", déplore l'agriculteur de 38 ans, au village d'Al-Azrakiya, dans le centre de l'Irak: "On était obligé d'aller en ville pour s'employer à la journée".
Comme pour M. Sami, c'est toute sa profession qui a souffert d'au moins quatre années de sécheresses consécutives. En cause: des températures en hausse et des précipitations en recul, faisant de l'Irak un des cinq pays les plus plus exposés à certains effets du changement climatique.
Bagdad pointe aussi du doigt les barrages construits en amont par la Turquie et l'Iran, deux voisins influents, et qui ont réduit drastiquement le débit des fleuves mythiques Tigre et Euphrate, irriguant depuis des millénaires une Mésopotamie berceau de l'agriculture.
Avec la sécheresse, "on a envisagé d'abandonner l'agriculture si la situation perdurait", se souvient M. Sami, propriétaire de dix donums -- un hectare de terre -- dans les environs de Falloujah, métropole de la province d'Al-Anbar.
Depuis deux ans, sa vie a changé grâce à des équipements d'irrigation fournis par le Programme alimentaire mondial (PAM): par le passé ses moissons lui apportaient entre cinq et sept tonnes de blé, aujourd'hui il récolte entre 11 et 12 tonnes.
"L'eau autrefois utilisée pour irriguer un seul donum me sert aujourd'hui à arroser dix donums", s'enthousiasme-t-il.
- "Economiser l'eau" -
Deux ou trois jours par semaine, l'Euphrate vient remplir son bassin relié par des tuyaux à des pulvérisateurs, pour arroser ses champs -- uniquement avec la quantité d'eau nécessaire.
Un contraste criant avec les méthodes d'irrigation pluri-millénaires du croissant fertile, très gourmandes en eau mais suivies à ce jour par une majorité d'agriculteurs irakiens, consistant à inonder les vastes étendues de terre.
Comparé à l'irrigation traditionnelle, les nouveaux systèmes permettent "d'économiser 70% de l'eau", indique à l'AFP Khansae Ghazi, une responsable du PAM à Bagdad.
L'agence onusienne a soutenu en 2023 quelque 1.119 agriculteurs irakiens en leur fournissant des pulvérisateurs et des systèmes d'irrigation au goute-à-goutte, "dans les régions les plus touchées par le changement climatique et la sécheresse", ajoute-t-elle.
Ces "nouvelles technologies" permettent "d'assurer des cultures consistantes tout au long de l'année", de garantir "productivité et récoltes élevées" mais aussi de "réduire la dépendance à des pluies imprévisibles", selon la responsable.
D'autant que la "productivité agricole" en Irak a chuté de 36% entre les récoltes de 2021-2022 et celles de 2020-2021, en raison de la baisse des précipitations et du niveau des fleuves, selon le PAM.
- "Pays des deux fleuves" -
Entre sécheresse et nécessité d'arbitrer les usages pour garantir de l'eau potable à 43 millions d'Irakiens, les autorités ont dû réduire ces dernières années les surfaces cultivées.
En 2024, le pays espère toutefois récolter plus de six millions de tonnes de blé, pronostique le porte-parole du ministère de l'Agriculture Mohamed Al-Khazaï. De quoi garantir l'auto-suffisance et dépasser la production de l'année précédente.
Le gouvernement offre "des facilités importantes" pour "accélérer" le recours à l'irrigation intelligente, dit-il.
Via son ministère, les agriculteurs peuvent acquérir ces nouveaux systèmes à un prix subventionné -- 30% moins cher -- et les rembourser avec des mensualités échelonnées sur une décennie.
"Initialement, c'était difficile pour le paysan de basculer vers cette irrigation moderne: l'Irak est le pays des deux fleuves, sa civilisation, depuis plus de 7.000 ans, s'est construite essentiellement sur l'agriculture", rappelle M. Khazaï.
"Des décennies durant, le pays a souffert des crues et pas de la sécheresse", résume-t-il.
Aujourd'hui, l'agriculteur sait que "pour faire face aux pénuries d'eau et poursuivre son activité", il n'y a "pas d'alternatives" à l'adoption de nouvelles techniques d'irrigation, ajoute le responsable.
Dans ses champs à Al-Azrakiya, Souad Mehdi a pu "doubler sa récolte" en adoptant ces systèmes. Autrefois, le manque d'eau lui permettait d'exploiter seulement la moitié de ses dix donums. Aujourd'hui, elle cultive à nouveau tous ses terrains.
L'hiver, c'est du blé et de l'orge. L'été, des tomates, des aubergines, des bamyas ou du maïs.
"Avant, l'irrigation durait deux jours au moins. En été, on restait au soleil toute la journée", se souvient la quadragénaire. Désormais, "on remplit le bassin, et on irrigue avec les pulvérisateurs. Ca ne prend pas plus de deux heures".
A.Mahlangu--AMWN