-
Les télés locales se regroupent dans une plateforme numérique commune
-
Puces Nexperia : reprise des exportations de Chine, selon un fournisseur automobile allemand
-
Wall Street patauge, la tech inquiète
-
Paralysie budgétaire: des centaines de vols annulés dans les aéroports américains
-
Gérard Depardieu change d'avocat pour les dossiers de violences sexuelles
-
Mercosur: colère des représentants agricoles après les déclarations de Macron
-
Louis Schweitzer, humaniste et grande figure de l'industrie
-
Louis Schweitzer, ancien PDG de Renault, est décédé
-
Emoi après des heurts lors du concert d'un orchestre israélien à Paris
-
Shein: l'Italie fourbit ses armes contre la "fast fashion"
-
Contestation électorale en Tanzanie: des civils tués chez eux en "représailles", selon des ONG
-
Flou sur la perspective d'une trêve au Soudan, malgré l'accord des paramilitaires
-
Indonésie: des dizaines de blessés dans deux explosions dans un lycée de Jakarta
-
Voile: Après un "Vendée Blues", une Transat en or pour Jérémie Beyou
-
Dans un bunker, l'Allemagne cache son trésor de terres rares
-
La patronne du Louvre défend sa mission, après les critiques de la Cour des comptes
-
Paralysie budgétaire: premières perturbations dans les aéroports américains
-
Télétravail, achats en ligne: la mobilité quotidienne des Français en baisse, selon une étude
-
Pays-Bas: le centriste Jetten vainqueur des élections, l'extrême droite progresse
-
LVMH est en train de renflouer Le Parisien/Aujourd'hui en France
-
LVMH est en train de renflouer Le Parisien/Aujourd'hui en France (sources internes)
-
Opération Cloudburst : les Pays-Bas s'entraînent contre des inondations massives
-
Pays-Bas: le centriste Jetten déclaré vainqueur des élections
-
La Bourse de Paris atone face aux incertitudes
-
Airbus enregistre sa plus grosse commande de l'année et intensifie ses livraisons en octobre
-
Violences policières contre Michel Zecler: la Défenseure des droits pointe des faits d'une "extrême gravité"
-
La Chine met en service son troisième porte-avions, symbole de la modernisation de sa marine
-
Caraïbes: trois morts dans une nouvelle frappe américaine contre un bateau
-
Afghanistan/Pakistan: la trêve fragile objet de discussions en Turquie
-
Chine: les exportations en baisse pour la première fois en huit mois
-
Emmanuel Macron arrivé au Mexique pour "resserrer les liens"
-
En Chine, des mini-séries créées avec l'intelligence artificielle
-
La Corée du Nord tire un missile balistique vers la mer du Japon, selon Séoul
-
Soudan: des explosions entendues près de la capitale Khartoum, selon des témoins
-
Cuba: l'inculpation d'un ex-ministre de l'Economie ravive le spectre des purges politiques
-
Pour les glaciologues, la joie de toucher le fond et ses mystères
-
"Enraciné dans la terre": un olivier millénaire défie la violence en Cisjordanie
-
Pourquoi le secteur automobile européen traverse "un ouragan force 5"?
-
Pour relancer le nucléaire, le secteur doit résoudre le casse-tête du financement
-
Le secteur aérien français dit déjà pâtir de l'alourdissement de sa fiscalité
-
NBA: Jalen Green brille pour ses débuts avec les Suns, vainqueurs des Clippers
-
Le Conseil de sécurité de l'ONU lève ses sanctions contre le président syrien
-
F1: Norris veut enfoncer le clou au Brésil
-
Tour d'Europe des stades: les Reds reverdissent, le Bayern chasse les records
-
Ligue 1: l'OL défie le PSG, Lens et l'OM en embuscade
-
Paralysie budgétaire: les Etats-Unis redoutent la pagaille dans les aéroports
-
Le typhon Kalmaegi fait cinq morts au Vietnam, après 188 aux Philippines
-
A la COP30, le front contre les énergies fossiles se réveille
-
Emmanuel Macron attendu au Mexique pour "resserrer les liens"
-
Nouveau report pour le jeux vidéo GTA VI, désormais attendu pour novembre 2026
Au Brésil, l'avenir de l'épandage aérien de pesticides en question
Le premier consommateur mondial de pesticides est-il prêt à modérer sa pratique? Le débat monte au Brésil autour de l'épandage aérien de ces produits, de plus en plus critiqués au nom de la santé publique.
La Cour suprême brésilienne a donné gain de cause aux pourfendeurs de l'épandage aérien, en validant fin mai une loi de l'Etat du Ceara (nord-est) qui bannit cet usage depuis 2019. Des mesures similaires sont en discussion désormais dans d'autres Etats du Brésil.
Un coup de tonnerre étant donné que le Brésil, géant agricole d'envergure mondiale, a consommé 719.507 tonnes de pesticides en 2021, soit 20% du total commercialisé dans le monde, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Moteur de l'économie brésilienne, l'agro-négoce suit un modèle productiviste dont l'un des piliers est l'usage intensif, notamment par voie aérienne, de pesticides – que les acteurs locaux du secteur préfèrent appeler "produits phytosanitaires" ou "défensifs agricoles".
La question n'a jamais paru aussi sensible: l'usage massif de pesticides par les producteurs brésiliens est l'un des arguments brandis par ceux qui, en Europe, s'opposent à un accord de libre-échange entre Union européenne et Mercosur, dont le Brésil est le poids lourd.
- "Risque de dérive" -
Le débat fait notamment rage dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est), deuxième région brésilienne la plus consommatrice de "produits phytosanitaires", où la culture de canne à sucre occupe environ 30% des terres agricoles.
Le procureur Gabriel Lino de Paula Pires enquête sur des plaintes dans la région du Pontal do Paranapanema, dans l'ouest de l'Etat.
"Ici, en 20 ans, cette monoculture s'est étendue de manière significative, atteignant la bordure de communautés paysannes", explique-t-il à l'AFP.
Or, de petits producteurs ruraux dénoncent les effets de l'application aérienne de pesticides dans les champs de canne à sucre environnants.
"Quand les avions survolent nos habitations, nous en ressentons les effets sur notre santé, les yeux piquent, la peau est irritée, nous toussons...", raconte Diogenes Rabello, leader local de l'organisation paysanne Mouvement des sans-terre (MST).
La loi interdit les épandages aériens à moins de 500 mètres des villes et villages et à moins de 250 mètres des sources d'eau. Mais, selon M. Pires, vu les conditions météorologiques dans la région, il n'est "pas possible d'y appliquer des pesticides par avion en toute sécurité".
Pourtant, Fabio Kagi, un responsable du syndicat de l'industrie brésilienne des produits de défense végétale (Sindiveg), observe que "parmi les méthodes de pulvérisation, la méthode aérienne est la plus réglementée".
Pour le secteur, cette technique, plus rapide que l'épandage au sol, se justifie dans des exploitations souvent immenses, pour des cultures difficilement accessibles par voie terrestre ou que les tracteurs risqueraient d'aplatir.
Entre autres obligations, les pilotes doivent avoir des licences spécifiques et un ingénieur agronome doit être présent, souligne-t-il. Mais pour le procureur Pires, le contrôle par les autorités publiques est "défaillant".
- Interdits dans l'UE -
Une autre source de préoccupation concerne le type de pesticides pulvérisés.
Une étude de l'Université fédérale de Santa Catarina sur l'épandage aérien dans les plantations de canne à sucre de cinq régions de Sao Paulo révèle que 30% des produits phytosanitaires appliqués en 2019 contenaient des principes actifs potentiellement cancérigènes et pointe une corrélation possible avec l'incidence de cancers dans ces zones, supérieure à la moyenne nationale.
Selon cette étude, 40% des pesticides appliqués par avion contenaient des principes actifs bannis ou non homologués dans l'UE.
Des rapports obtenus auprès des autorités par le bureau du Défenseur public de Sao Paulo (organe qui porte assistance juridique aux démunis), indiquent par exemple que Tereos Açucar & Energia Brasil, filiale brésilienne du groupe coopératif sucrier français Tereos, a fait épandre en 2020 de l'Actara 750 SG, un insecticide à base de thiaméthoxame commercialisé par la multinationale Syngenta.
Ce principe actif, banni dans l'UE depuis 2019, y est classé comme "très toxique pour la vie aquatique" et "susceptible de nuire à la fertilité et à l'enfant à naître".
Les entreprises sucrières brésiliennes Sao Martinho et Usina Pitangueiras ont quant à elles fait pulvériser du fongicide Opera, produit par le groupe allemand BASF, selon d'autres rapports analysés par le Défenseur public. Considéré comme un "perturbateur endocrinien" et un "cancérogène suspecté" par l'Agence française de sécurité sanitaire, son principe actif, l'époxiconazole, n'est plus autorisé dans l'UE.
Contacté par l'AFP, Tereos dit utiliser des produits "autorisés par les autorités brésiliennes" et respecter "consciencieusement toutes les recommandations d'application définies par celles-ci". Quant à Sao Martinho, le groupe assure que ses épandages aériens suivent les "réglementations et directives des autorités compétentes" et les "recommandations de la notice". Usina Pitangueiras n'a pas répondu à l'AFP.
D'après les estimations du Syndicat brésilien des entreprises d'aviation agricole, l'épandage aérien concerne entre 25% et 30% des pulvérisations de pesticides dans le pays, qui dispose de la deuxième plus grande flotte mondiale, derrière les Etats-Unis. La législation européenne interdit depuis 2009 ce mode de dispersion, "susceptible d'avoir des effets néfastes importants sur la santé humaine et l'environnement".
En dépit des critiques, un projet de loi est actuellement examiné par les parlementaires à Brasilia pour faciliter l'homologation des pesticides.
Ch.Kahalev--AMWN