-
Gaza: pourparlers indirects entre Israël et le Hamas, avant une rencontre Trump-Netanyahu
-
Après les menaces de Trump envers les Brics, Pékin et Moscou calment le jeu
-
Le député LR Olivier Marleix a mis fin à ses jours (sources parlementaires)
-
Vélo de fonction: la filière veut séduire les employeurs
-
Du jamais vu depuis 30 ans : le taux de pauvreté atteint un niveau record en France
-
Droits de douane: Trump maintient la pression, même si le couperet du 9 juillet s'éloigne
-
Tour de France: abandon du sprinteur belge Jasper Philipsen après une lourde chute
-
Inondations au Texas: 27 morts dans le camp d'été dévasté, plus de 80 au total
-
Le sommet annuel des Brics sous tension après les menaces douanières de Trump
-
Russie: un ministre démis de ses fonctions lundi par Poutine s'est suicidé
-
Au Kenya, Nairobi désertée, violences en périphérie lors d'une nouvelle journée de manifestations
-
A la frontière polono-allemande, des riverains inquiets après le rétablissement des contrôles
-
Gestion du Covid-19: non-lieu pour trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe
-
Wall Street recule, recherche plus de clarté sur le plan commercial
-
Gaza: le Hamas et Israël reprennent les négociations indirectes avant une rencontre Trump-Netanyahu
-
Europe, Asie, Afrique équatoriale : un mois de juin exceptionnellement chaud
-
Visée par une motion de censure, von der Leyen face aux eurodéputés
-
Gestion du Covid-19: non-lieu prononcé pour trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe
-
"Préparer" sa peau au soleil : de nombreuses idées fausses et des risques
-
Endométriose: la stratégie nationale en quête d'un nouvel élan
-
Les Galeries Lafayette nomment un nouveau directeur général, Arthur Lemoine
-
Recueillement au Royaume-Uni pour les commémorations des attentats jihadistes de juillet 2005
-
Au Kirghizstan, l'apparition de maisons en riz, écologiques et économiques
-
La quatrième étape du Tour de France: de retour dans les toboggans, en Normandie
-
Le patient travail des restaurateurs égyptiens sur les trésors de Toutânkhamon
-
Au Kenya, tension et déploiement policier massif face aux nouvelles manifestations antigouvernementales
-
Apple fait appel contre une amende de 500 millions d'euros infligée par l'UE
-
Ukraine: la Russie dit avoir pris une localité dans la région de Dnipropetrovsk, une première
-
Droits de douane: "bon échange" téléphonique dimanche entre von der Leyen et Trump
-
Haute couture: à Paris, Schiaparelli ouvre le bal d'une semaine marquée par le chassé-croisé des directeurs artistiques
-
Les menhirs à l'Unesco? Entre protection des sites et surtourisme, la "schizophrénie" de Carnac
-
Gaza: le Hamas et Israël reprennent les négociations indirectes, Netanyahu va rencontrer Trump
-
Effondrements rue d'Aubagne à Marseille : premières condamnations à de la prison ferme
-
Une raquette neuve en quinze minutes: bienvenue dans l'atelier de cordage de Wimbledon
-
Procès des effondrements de la rue d'Aubagne: jugement interrompu après le malaise d'un copropriétaire
-
Indonésie: plus d'une vingtaine de vols annulés après l'éruption d'un volcan
-
Meurtres aux champignons vénéneux en Australie: l'accusée reconnue coupable
-
Wimbledon: Laura Siegemund, une doyenne bondissante
-
Taïwan: deux morts et des centaines de blessés après le passage du typhon Danas
-
Tour de France: AG2R se retire, Decathlon prend les rênes et affiche son ambition
-
Près de 450.000 Afghans ont quitté l'Iran depuis le 1er juin
-
La Bourse de Paris atone en attendant des nouvelles sur le front commercial
-
Gestion du Covid-19 : non-lieu attendu lundi pour trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe
-
Droits de douane: les Brics ne cherchent pas la confrontation, selon Pékin
-
Touché mais pas coulé, le géant verrier Arc tente de se relancer
-
Meurtre aux champignons vénéneux en Australie: l'accusée reconnue coupable"
-
La Bosnie se prépare à commémorer le génocide de Srebrenica 30 ans après
-
Radio: Stéphane Bern quitte Europe 1 pour ICI et le service public
-
En Russie, l’étrange cas de Mme Maïboroda
-
Indonésie: nouvelle forte éruption du volcan Lewotobi Laki-Laki
Effondrements rue d'Aubagne à Marseille : prison ferme pour des copropriétaires, sursis pour l'élu et l'expert
Symbole du fléau du logement indigne à Marseille, le procès des effondrements mortels de la rue d'Aubagne s'est soldé lundi par de la prison ferme, sous bracelet électronique, pour trois copropriétaires et du sursis pour l'architecte-expert et l'ex-adjoint au maire mis en cause.
Ce jugement, rendu plus de six mois après le procès, était attendu par toute une ville, traumatisée par ces effondrements de deux immeubles, le 5 novembre 2018, au coeur de Marseille, dont le 65 rue d'Aubagne, où huit locataires avaient perdu la vie.
Parmi les 16 prévenus à ce dossier, dix au total ont finalement été condamnés, dont trois seulement à de la prison ferme, trois copropriétaires du 65.
La peine la plus sévère, de quatre ans de prison dont deux ans ferme à effectuer sous bracelet électronique, a été infligée à Xavier Cachard, alors élu au conseil régional Paca, coupable, avec le syndic de l'immeuble, des "fautes les plus graves" dans ce dossier, a estimé le tribunal correctionnel.
En tant que copropriétaire mais aussi avocat du syndic, il a adopté "une stratégie d'obtruction de réalisation des travaux nécessaires" dans l'immeuble, avec une "emprise manifeste sur les décisions et les votes", sans parler de son "indifférence déplorable" sur l'état du logement qu'il louait, a asséné le président du tribunal correctionnel de Marseille, Pascal Gand.
Juste avant que soit abordé le cas de Xavier Cachard, l'audience avait été interrompue près de 40 minutes après le malaise d'un autre copropriétaire, qui s'est effondré à l'énoncé de sa culpabilité.
- "Téléprison" -
Alors que le président énumérait les nombreux travaux - risques d'effondrement du plafond et du plancher, fils électriques apparents, déficit de chauffage, moisissures, punaises de lits - que Sébastien Ardilly aurait dû entreprendre, avec ses parents, dans le logement qu'ils louaient à une famille comorienne, dont un enfant de huit ans, le prévenu s'était effondré, nécessitant l'intervention des marins-pompiers.
Sébastien Ardilly a finalement été condamné à trois ans de prison donc un an ferme, sous bracelet électronique, son père Gilbert écopant lui de de la même peine que M. Cachard.
Des amendes importantes ont également été prononcées, jusqu'à 100.000 euros contre le cabinet Liautard, syndic du 65 rue d'Aubagne.
Le tribunal a donc largement suivi les parties civiles, qui avaient directement cité à comparaître les copropriétaires du 65 rue d'Aubagne, le seul immeuble habité lors du drame, après que ceux-ci avaient été épargnés par l'instruction.
Pour les prévenus qui avaient été poursuivis par les magistrats instructeurs, le tribunal s'est au contraire montré plus clément, prononçant uniquement des peines de prison avec sursis, et ce notamment contre le seul élu mis en cause dans ce dossier, Julien Ruas.
Alors adjoint au maire de Jean-Claude Gaudin, maire LR de la ville de 1995 à 2020, et chargé notamment du logement insalubre, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis et une interdiction d'exercer une fonction publique pendant cinq ans. "Vous ne vous êtes aucunement mobilisé pour mettre en place une politique volontariste de lutte contre les immeubles en péril", a estimé le président.
L'architecte Richard Carta, qui avait qui avait bâclé une visite de l'immeuble quelques jours à peine avant le drame, laissant aussitôt les habitants réintégrer leurs appartements, a eu la même peine, assortie d'une interdiction définitive d'exercer ce métier.
- "Téléprison" -
En sortant de l'audience, des habitants de Marseille, venus en nombre écouter cette décision dans une ville minée par le logement indigne, ont crié "assassins" quand les principaux prévenus sont passés devant eux.
"C'est un jugement qui est quand même assez clément (...), on attendait quand même plus. Et effectivement, on est encore sous le choc", a réagi Anissa Harbaoui, coprésidente de l'Assemblée des délogés, regrettant qu'il n'y ait "aucune peine de prison ferme" et assimilant les peines sous bracelet électronique à du sursis.
"C'est de la téléprison", a dénoncé un autre membre de l'Assemblée des délogés, Stéphane Lécolier, en comparant ces peines à du "télétravail".
Les six semaines de débats à l'automne avaient permis d'établir que les effondrements le 5 novembre 2018 des numéros 63 (vide) et 65 étaient inéluctables, vu l'état du bâti.
Mais l'instruction avait seulement renvoyé quatre personnes devant le tribunal : Julien Ruas, Richard Carta, et deux personnes morales, le syndic du 65, le cabinet Liautard, et Marseille Habitat, bailleur social de la ville de Marseille propriétaire du numéro 63, laissé à l'état de ruine.
Insuffisant pour certaines parties civiles qui avaient donc cité à comparaître 12 personnes supplémentaires, dont plusieurs copropriétaires.
Au final, 16 personnes morales et physiques ont donc été jugées, pour différents délits, notamment homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité, un délit punissable de cinq ans de prison maximum, et soumission de personnes vulnérables dont au moins un mineur à des conditions d'hébergement indigne, des faits qui peuvent valoir jusqu'à dix ans d'emprisonnement.
Durant les débats, les prévenus avaient contesté en bloc, les avocats plaidant des relaxes en cascade.
F.Pedersen--AMWN